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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Mer Déc 11, 2013 9:49 pm 
Jeune Troll

Inscription: Sam Juil 27, 2013 10:26 am
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Quand es-ce que sera la prochaine séance?


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Lun Jan 06, 2014 1:09 am 
Jeune Troll

Inscription: Sam Juil 27, 2013 10:26 am
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Tout le monde est mourute?


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Lun Jan 06, 2014 1:50 pm 
Gros Troll

Inscription: Lun Oct 19, 2009 5:43 pm
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Non pas vraiment. J'ai entendu dire que perenoel donnerait des nouvelles avec la rentrée du nouvel an, et tu viens de me donner un faux espoir.


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Mar Jan 07, 2014 6:47 pm 
Troll du Coin
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Messages: 148
Localisation: entre 7eme ciel et 36eme dessous
Bonne année à tous, bande de rats! Comprenez par là que je souhaite à tous vos personnages, ainsi qu'aux illustres personnes les jouant une bonne et heureuse année.

Date proposée pour la prochaine partie: le vendredi 17 janvier!

J'espère que cela vous conviend-rat.

_________________
La paresse c'est se lever à six heures du matin, pour avoir plus de temps à ne rien faire.
Tristan Bernard


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Mar Jan 07, 2014 7:15 pm 
Gros Troll

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Messages: 271
Si ça vous va moi de même. :-D ! Bonne année pernoel.


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Mar Jan 07, 2014 11:26 pm 
Troll du Coin
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La Poisse fidèle au poste.


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Lun Jan 13, 2014 6:28 pm 
Gros Troll
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Localisation: LYON
Le Rouillé sera présent, avec ses dents pointues et ses idées tordues !

Gnarh ! Gnarh ! Gnarh !!! 8)


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Jeu Jan 16, 2014 10:32 pm 
Jeune Troll

Inscription: Sam Juil 27, 2013 10:26 am
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Je serais demain fidèle au poste. Début de partie à quelle heure?

Le balafré


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Jeu Jan 16, 2014 11:00 pm 
Troll du Coin
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Inscription: Lun Avr 03, 2006 8:16 am
Messages: 148
Localisation: entre 7eme ciel et 36eme dessous
Rendez-vous des troupes 19h45... Et puisque, si tout va bien, vous devriez ENFIN passer la Porte, les retardataires risquent de se retrouver... Comment dire... decorvée de latrines.

_________________
La paresse c'est se lever à six heures du matin, pour avoir plus de temps à ne rien faire.
Tristan Bernard


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Sam Jan 18, 2014 11:58 pm 
Jeune Troll

Inscription: Sam Juil 27, 2013 10:26 am
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Chronique du balafré :
3. Premiers contacts avec l'inconnu
a. le quotidien à l'horlogerie : Cela faisait un moment que votre serviteur ne faisait plus grand chose. Il faut dire qu'après notre coup d'éclat dans le quartier jaune, nous étions un peu mis à l’écart. Pas mal de rumeurs circulaient à notre sujet, la plupart fausses, mais une chose est certaine : où qu'on aille, on était considéré comme de gros lourdauds, plus ou moins avides de sang et qui n'hésitaient pas à se frotter à plus forts qu'eux. Bref, une bande de kamikazes cités à titre posthumes comme exemples glorieux d’ascension rapide au sein de l'horlogerie, mais à la vie courte...
Moi ça m'allait, tant qu'on ne nous cherchait pas des noises...
La vie était plutôt tranquille à l'horlogerie, si on excepte les réveils en fanfare et l'entrainement à toute heure du jour et de la nuit. Bref, la routine. N'empêche qu'en échange de notre sueur, nous étions nourris tous les jours, ce qui n'est déjà pas mal.
De jour en jour, je me musclais de nouveau, et même si je n'ai jamais été empâté, mon corps était plus endurant, et s’affûtait de jour en jour.
Mes rapports avec Inox changeaient aussi. Les rapports très tendres du départ firent place à une certaine routine. C'était toujours agréable de la côtoyer, mais notre histoire devenait routinière.
On avait même demandé une chambre à part, ce qui nous avait été refusé, arguant que nous n'étions pas assez haut gradés. Nous nous débrouillons comme on pouvait, et nous fûmes bientôt les pros de l'installation de draps autour du lit d'Inox (le mien n'aurait jamais résisté au poids de sa prothèse) pour nous isoler, quand nous le pouvions, du reste de la troupe.
Autant les choses se passaient assez bien dans l'intimité, autant, nos disputes pour rien augmentaient. Elle avait l'air de plus en plus d'être fatiguée, et nos rendez-vous improvisés du début s'espacèrent.
Les uns et les autres allaient en venaient, des fois disparaissaient après leur assignement, et la vie petit à petit sombrait dans le gris.

Bref, pour nous avions besoin de changements.

Il vint un matin sous la forme du sergent qui distribuait les corvées du jour comme tous les matins. Ordre fut donné aux personnes dont les noms suivaient de se rendre au rapport dans le bureau du capitaine.
Mon coeur battit un peu la chamade en entendant le nom d'Inox. On ne sait la valeur des choses qu'on a qu'en les perdant... Puis mon patronyme fut cité. Je devais aussi m'y rendre!
Nous nous rendîmes au bureau du capitaine en nous demandant bien ce qui nous attendait. Et même si nous ne le savions pas encore, notre vie allait basculer en entrant dans le bureau.

b. la descente aux enfers : Le 'pitaine se contenta de nous dire de le suivre. nous descendîmes moult escaliers, franchîmes des tas de passages dans lesquels je n'avais jamais mis les pieds. Assez nerveux je dois le dire, je ne manquais pas de laisser de ci de là une empreinte olfactive, histoire de ne pas trop être perdu, mais plus nous avancions dans le dédale et plus des odeurs de peurs, faisant écho à notre propre appréhension se firent présentes.
Même si je ne le montrais pas, je n'étais pas des plus rassurés et des mûrs consolidés hâtivement par des étaies et une maçonnerie visiblement récente et en face une trace d'impact de corps encore pas nettoyé en comportant encore des traces d'explosion qui me rassurèrent plus que ça.
J'aurais aimé avoir le temps de faire l'amour avec Inox, histoire de calmer un peu mes angoisses qui pointaient.
La descente dura encore plus d'un quart d'heure, et c'est au comble de la nervosité que nous débouchâmes tous dans une pièce qui puait l'ozone, et où des bourdonnements incessants me firent dresser les poils du dos. Je ne pu m'empêcher de ronger mes canines nerveusement. Une immense cage entourée de tout un attirail de câbles et de pointes à l'aspect étrange et vaguement menaçant occupait tout le centre de la pièce.
La dessus, la pièce puait la peur et l'urine.

Le capitaine, qui lui, avait l'air calme, nous demanda de l'attendre ici. Ne sachant pas trop quoi faire, je sorti mon couteau, et me prépara à faire face à n'importe quoi.
5 minutes plus tard, 2 scientifiques et 3 techniciens entrèrent et nous donnèrent à tous et toutes des bracelets métalliques, puis nous demandèrent si nous voulions aller aux toilettes, ce que votre serviteur s'empressa de faire. L'opération me détendit un peu.

c. Le grand saut :
Les techniciens nous placèrent en cercle, avec Inox au centre, et nous en satellites. Puis le bourdonnement s'intensifia, et des étincelles se mirent à jaillir de partout, nous tétanisant. La dernière chose que je vis avant de m'évanouir fut mon bracelet frappé par un éclair hallucinant. Et devant le bruit assourdissant que ça fit, je me demanda si les laborantins ne faisaient pas une expérience pour tenter de nous tuer le plus rapidement possible...
... Le réveil fut dur : j'étais plutôt brassé, j'avais dû me débattre comme un beau diable dans un bénitier, car j'avais pas mal de courbatures.
La plupart de mes compagnons vomirent au réveil. J’eus la chance d'être parmi les 2 (sur 8) à ne pas rendre leur repas.
La première chose qui me frappa ensuite fut le fait d'être entouré de bois. Alors que nous étions enfermé dans une cave maçonnée et ronde, nous étions dans une pièce carrée et entièrement en bois... Je me frottais les mains en imaginant la fortune qu'on pourrait se faire simplement en repassant dans l'autre sens et en revendant le bois...
Nos épreuves n'étaient pas terminées! Nous fumes entassés dans une pièce et des sas se fermèrent dans les 2 côtés, et je me mis à ravager le bois autour, devant l'odeur d'eau javellisée que nous reçûmes sur la la tête... Après nous avoir électrocutés, ils essayaient de nous noyer... Et heureusement la douche fut courte, mais c'est trempé jusqu'à l'os, l'odorat détruit par les émanations de javel qui émanait de ma personne, et les yeux rougis et irrités que je découvris notre nouvelle environnement...

La lumière crue agressa mes yeux déjà fort irrités par la douche et c'est les yeux plissés et larmoyants que je découvrit notre nouvel environnement...
La chose suivante qui me frappa fut une fois un peu d'air venant à nous, chassant les miasmes de la douche : l'air sentait une odeur très différente de l'horlogerie. Quasi plus d'odeur d'urines, et à la place une odeur fraiche que je n'avais pas senti, faite de bois, de champignon et d'une odeur plus subtile que je ne connaissais pas encore mais qui était un parfum floral, comme je l'apprendrai plus tard dans le camp, et aussi un peu de terre.
Un plafond bleu si haut que des trucs cotonneux s'y croisaient, m'angoissait un peu. Je ne sais pas qui avait construit la charpente, mais je ne voyais aucune poutre, aucune suspente, et ce fait m'angoissait un peu.

Le rat qui se présenta sous son grade de chef de la forteresse nous expliqua que nous étions consignés à l'intérieur de l'enceinte pendant 2 jours, et nous assigna à un baraquement. Mais nous ne profitâmes que peu de cette semi-liberté, car nous fûmes tous pris de méga malaises pendant ces 2 jours... Et nous passâmes une bonne partie de la première journée à vomir nos tripes... Le second jour, nous nous remettions à peu près, mais les épreuves de la veille nous avaient vidés de notre énergie, et nous n'avons eu qu'assez d'énergie pour nous renseigner rapidement sur notre nouvelle affectation, et les épreuves qui nous attendaient à l'extérieur de l'enceinte...

La suite prochainement dans "Un nouveau monde"...


Dernière édition par Alariel le Lun Fév 24, 2014 3:11 am, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Dim Jan 19, 2014 7:37 pm 
Gros Troll

Inscription: Lun Oct 19, 2009 5:43 pm
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Pas mal :D . Il y a deux trois trucs que j'avais oublié tiens. J'adore comment tu décris aussi les sensations perçues, même si tu as oublié le passage avec la douche à la javel. J'ai presque fini mon propre rapport.


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Mar Jan 21, 2014 6:20 pm 
Jeune Troll

Inscription: Sam Juil 27, 2013 10:26 am
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J'ai aussi un peu brodé, j'avoue... Le pb et que mes notes sont sur le bloc fourni par le MJ qui l'a embarqué...


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Jeu Jan 23, 2014 1:02 pm 
Gros Troll

Inscription: Lun Oct 19, 2009 5:43 pm
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Journal personnel de l'horlogère Blanche-mèche, alias Bouffe-tripes.

Après la période des essais et suite à l'incident du difforme, je fût nommée protectrice du groupe en remplacement du défunt Fléau (il avait bon goût au passage, quoiqu'un peu coriace). Ce jour là, le Radjudant a réuni notre groupe et nous a emmenés finalement "de l'autre côté de la porte". J'ai pu constater au passage l'étendue des dégâts de l'incident "Difforme". La pièce que nous avons découvert ce jour là ressemblait plus à un ring entouré de machine à l'aspect bizarre, et une équipe de scientifiques s'affairait à préparer notre nouvelle affectation. Chacun des membres du groupe s'est vu recevoir un bracelet bizarre et un truc à mordre fort (j'ai compris que je n'allais pas aimer, mais les ordres restaient les ordres).

Ah oui, j'oubliais ! Notre groupe comportait 8 rats au total :
- Le Radjudant : chef du groupe (autoproclamé), qui a visiblement l'habitude de ce genre de transferts et de ce qui nous attend de "l'autre côté". Un gars que je pourrais suivre dans les pires atrocités (tant qu'il arrête de me voir comme tel) ;
- Le purificateur : un rat bizarre aux tendances pyromanes. Même si j'apprécie sa gnôle, autant dire que sa sociabilité laisse parfois à désirer, et pas juste envers moi l'albinos (il ne lui manque que la parole, mais vu son air, je crois que c'est mieux) ;
- Inox : notre mécanicienne. Avoir un bras et une jambe d'automate nécessite les mêmes connaissances. Je l'aime bien aussi : elle fait presque autant tâche que moi ;
- Poil-gris : devenu notre médecin, je suis contente de voir un visage connu ;
- Poisse-patte : Je suis moins contente de voir un visage connu. Cette grande-gueule est devenu notre éclaireur (au moins ne verrais-je pas tout le temps sa tête, ce qui me soumettrait moins à la tentation de délivrer le groupe de ce mal).
- Le rouillé : Toujours aussi limité, il reste pourtant celui qui me supporte le mieux apparemment. Ce qui n'est pas pour me déplaire ;
- Le Balafré, alias le Parano : Je connais pas beaucoup ce rat, à part qu'il est probablement le petit copain d'Inox. C'est lui notre gratte-papier attitré (oui, du vrai papier !) ;
- Moi (étonnant non ?).

Donc, après rapide passage aux commodités, nous avons été transférés (je ne sais pas comment) d'une pièce en pierre taillée octogonale à une autre carrée en bois, sans bouger de notre cage (à défaut d'un meilleur nom). Ça a fait plein de lumière et d'étincelles, c'était douloureux et on a tous perdu connaissance. Poisse-patte qui n'est pas passé par les toilettes s'est même souillé au passage. Le Rouillé m'a réveillé et j'ai failli le zigouiller au passage. Une autre équipe scientifique nous attendait pour nous faire sortir dans notre nouvel environnement.
Après un passage sous une douche à la javel (pour protéger le nouveau monde de nos maladies de Rat-Bulle à ce qui parait), nous avons découvert ce nouveau monde. Si on en parle comme ça, on peut passer pour un malade mental, et pourtant j'en ai vu des gratinés à l'horlogerie. Il y avait PLEIN de lumière qui venait du ciel, et toutes les infrastructures étaient en bois. OUI, DU BOIS ! Et si vous avez vu des plantes dans la cité, alors vous n'avez vu que de la petite verdure, parce que le bois ici, c'est comme des piliers qui montent sur plusieurs fois la cité, égouts inclus, vers le ciel.
Autre détail notoire : des piques ont été installées sur tous les toits vers le ciel. J'ai cru à la lubie d'un architecte trisomique, mais on nous expliqua que c'était pour nous protéger (plus ou moins bien) d'étranges rats noirs qui venaient du ciel, sans dents mais avec des museaux solides. Poisse-patte vît un de leurs étranges poils et décida de l'utiliser pour essayer de voler. C'était extra de le voir se vautrer régulièrement. J'ai aussi vu ce qu'il y avait par dessus le mur d'enceinte et j'étais impatiente de voir ce qu'il y avait au delà. On a goûté à la viande locale, mais on en a aussi chié les deux jours qui ont suivi, le temps de s'habituer.

Et puis enfin, après la période d'adaptation, notre PREMIÈRE MISSION ! Nous avons reçu ordre d'amener à un avant-poste à quelques jours de notre position (direction E-N-E) des provisions. Autant dire que j'étais motivée : j'allais enfin voir de prêt de qu'il y avait là au dehors. Suite aux préparatifs, nous sommes partis à l'aube. Nous nous sommes relayés deux par deux pour porter le lourd paquetage, à l'exception de Poisse-patte, parti reconnaitre le terrain, et du purificateur (je le sentais moins d'un coup à l'arrière-garde). Notre première journée s'était passé sans problème et Poise-patte nous trouva un abri pour la nuit.
Nous avons décidé de faire quatre tours de garde par nuit, permettant à la moitié du groupe de récupérer complètement une nuit sur deux. Cette nuit-là, rien à signaler, à part le Rouillé qui, très agité, s'est permis de réveiller le radjudant pour une bestiole qu'il a abattu d'un coup de pioche dans la face. La journée suivante, pas d'incident non plus. Poisse-patte a même trouvé un des gros prédateurs de ce monde, couvert de poils roux et blancs, avec une queue touffue. Et la nuit, c'est moi qui découvrît un autre prédateur...

C'était moi qui avait pris le premier tour de garde de la nuit. Le calme et le silence avaient pris position. Rien ne laissait suggérer que le danger était proche. Je m'étais installée sur une grosse racine, dos contre le tronc, à l'affût du moindre signe. Fort de l'expérience du Rouillé, je surveillai aussi par intervalle au dessus de moi. Jusqu'à ce que je sente une chose liquide me couler sur le côté. Sans geste brusque, mais sans trainer, je levai le regard et verticalisai mon arme au cas où je devrais faire feu. Et il était LA !
Grand, vert, sifflant avec une horrible langue bifide, et des yeux aux pupilles en fentes, semblant tout droit sortis de je ne sais quel enfer. Un corps allongé sans patte qui semblait s'accrocher à l'arbre par une magie démoniaque. Sans prévenir, tel la foudre, il s'est jeté sur moi en ouvrant en grand son museau, capable de m'engloutir d'un coup, avec DEUX GRANDES DENTS AIGUISÉES FAISANT PRESQUE LA LONGUEUR DE MES BRAS [1] !
Nous avons été briefés à la base des propriétés venimeuses de ce genre de créatures, capable de vous tuer dans l'instant. Pensant ne pas pouvoir m'échapper, j'ai agrippé fermement mon arme, j'ai hurlé à mort, et J'AI ÉPARPILLÉ SA CERVELLE DE PARTOUT !!!!! [2]
Ses crocs sont passés à PEU DE CHOSE de ma gorge... ! J'avoue avoir perdu connaissance, autant par le choc émotionnel que par le poids de la saloperie qui m'est tombée dessus. Les autres, réveillés par mon raffut, m'ont sortie de sous la monstruosité et le purificateur m'a même passé de sa gnôle, dont je lui siphonnais alors la moitié de la bouteille.

Après cet incident, le Radjudant a décidé de déplacer le campement. A cause de ça et du stress, la nuit a été difficile pour tout le monde. Le lendemain, nous sommes arrivés au lieu de rendez-vous, mais il n'y avait personne. Puis quelque chose approchait. J'ai brandi mon crache-boulon, prête à massacrer la prochaine bestiole qui m'approcherait de trop près. J'ai failli tirer sur un autre rat en fait.
Il s'est avancé, il m'a même pas calculé (oui, moi l'albinos, il n'a même pas fait attention à moi). Il s'est étalé sur le monticule de cailloux au centre de la clairière en essayant de prendre un truc dans sa poche. C'était un extrait du journal de bord de son groupe, évoquant leurs péripéties depuis cet endroit vers l'Est-Nord-Est. Autant dire que c'était pas joli, autant ce qu'ils avaient vécu que comment cela a été rédigé et rendu gras. Il a alors été décidé de chercher le groupe manquant, malgré le danger que cela impliquait. Inox et Poil-Gris resteraient dans un abri improvisé le temps que l'inconnu se remette de ses émotions et qu'il soit soigné au mieux. Il aurait sans doute des choses à dire.
C'est ainsi que nous avons avancé en direction de l'Est-Nord-Est. En deux jours et nuits, il n'y a eu aucun problème. On a même découvert une grosse bête avec des poils si durs qu'ils pouvaient blesser. Poisse-Patte l'a abattu, et autant vous dire que c'est pas mauvais en soupe.
Mais arrivé dans le marais avec la brume, ça s'est compliqué. On a d'abord eu un signal de danger de Poisse-Patte nous disant qu'il y avait du danger, puis plusieurs signaux de tous les côtés comme quoi il n'y en avait plus. On est resté plutôt groupé, sauf qu'on avait perdu de vue le Rouillé. Et puis des espèces de piques nous tombent dessus. On a pu les éviter, mais on était alors des cibles évidentes. Et les difformes sont apparus.
Sur demande de permission de tirer, le Radjudant a donné son aval et j'ai dézingué d'un coup le premier difforme tandis que le purificateur s'attaquait à un autre avec son brûle-tout. Pendant que le Parano était parti aider la Poisse qui était aux prises avec une autre de ses saloperies, et que le Radjudant tentait de maîtriser le Purificateur devenu fou par son besoin de tout brûler, groupe ami compris, j'ai constaté qu'un quatrième difforme se ruait droit sur le rouillé, qui tentait de l'intimider en criant (mais ça n'était apparemment pas assez efficace).
J'ai dégainé mes couteaux et je me suis ruée dessus. Mais n'arrivant pas à le blesser suffisamment, il a continué à s'acharner sur le Rouillé jusqu'à lui exploser le museau à coup de poing. Avec la perte d'une de mes armes, j'ai laissé libre cours à ma rage, je lui ai sauté sur le dos et je l'ai poignardé comme une sauvage ! Il a pu se libérer et tenter de me frapper encore, mais j'ai été trop rapide pour lui : je suis passée sous son bras et l'ai frappé à la gorge, achevant le dernier ennemi.
Poisse-Patte et le Parano avaient pu s'occuper du leur, le Rouillé a été ranimé et le Purificateur s'était enfin calmé. Notre éclaireur nous a alors appris qu'il y avait une chemise d'un horloger, et qu'il devait s'agir de l'équipe qu'on venait secourir. Il a alors conclu que la précédente équipe pouvait être considérée comme morte, mais le reste du groupe refusa d'abandonner maintenant. Il a donc été décidé de faire demi-tour jusqu'à notre précédent lieu de bivouac et de revenir le lendemain après la levée de la brume.

Le lendemain, c'était déjà le cinquième jour depuis le départ de la base. Nous avons découvert les volutes jaunes orangées qui ont bloqué notre rescapé resté en arrière. Poisse-patte refusa d'aller vers ce qui ressemblait de loin à une étrange construction, mais le Parano insistait pour y aller, même seul. Le Radjudant et moi-même avons alors décidé de l'accompagné. Quelques conseils de furtivité étaient alors bienvenus, et j'ai commencé à regretter d'être venu, mais le jeu en a valu la chandelle...
L'étrange construction était en pierre taillée, couverte de lierre (signe qu'il était là depuis un paquet d'années). Il y avait des rats habillés de vêtements de l'horlogerie qui travaillaient à cultiver un champ de céréales. Il y avait aussi des gardes qui surveillaient depuis le haut des murs, mais ils avaient pas l'air super vigilants. On a aussi vu une patrouille composée d'un rat sapé comme un horloger et de quatre difformes. Le balafré a même réussi à se rapprocher de quelques travailleurs de champ, mais il n'a rien pu en tirer : ils étaient tous inquiets si leur "maître" apprenait que des inconnus leurs ont parlé, ou un truc comme ça... Autant dire qu'il n'y avait plus rien à faire et qu'on a rebroussé chemin faire notre rapport au reste du groupe. Il a été décidé de rentrer à la base expliquer ce qui c'était passé.
Le retour se fît sans aucun incident, ce qui n'était pas pour me déplaire (quoiqu'une autre bestiole à dézinguer aurait été bienvenue, juste pour l'exercice). Nous avons retrouvé Inox, Poil-Gris et notre invité à la clairière, puis nous sommes arrivés à la base le surlendemain. Une autre équipe de sauvetage était partie pour nous chercher, mais ils n'avaient pas fait quelques mètres qu'ils déclarèrent leur mission accomplie.
Après rapport fait à nos supérieurs, nous avons été placés en quarantaine, ce qui était suspect. Notre hôte a été amené on ne sait où et on a du attendre une paire de jour. Poisse-patte, par précaution, a écrit un mot sur un bout de papier pour le cacher sous un matelas. Ça me laissait penser de plus en plus qu'on ne quitterait pas ce dortoir sur nos deux pattes. Heureusement, nos supérieurs ont fini par nous laisser sortir en nous expliquant deux trois trucs intéressants.
Ce gars qu'on a ramené n'était pas de l'expédition d'il y a trois semaines, mais celle d'il y a six mois ;
Il semblerait que ce maître ait exercé sur lui un contrôle via une plante psycho-machin qui rend obéissant ;
Et comme si ça suffisait pas, notre prochaine mission sera de récupérer cette fameuse plante pour, officiellement du moins, trouver comment s'en prémunir. Des clous oui ! Enfin, du moment qu'ils ne me l'administrent pas, ils peuvent en faire ce qu'ils veulent, même la fumer.


[1] Note du médecin : L'écriture saccadée et anarchique du sujet Blanche-mèche suggère qu'elle n'a pas encore récupéré totalement du choc de sa rencontre avec la créature dénommée "serpent". Nous invitons les autres rats du campement à ne pas la faire parler de son souvenir traumatique, lequel provoque chez elle des pulsions psychotiques.
[2] Note du médecin : Oui, ne lui faites VRAIMENT pas parler de son souvenir. Il peut en aller de votre intégrité physique.


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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Jeu Jan 23, 2014 10:38 pm 
Jeune Troll

Inscription: Sam Juil 27, 2013 10:26 am
Messages: 34
Chronique du balafré :
3 (suite) Un nouveau monde
d. le cantonnement
La garnison était composée d'un mur d'enceinte entièrement en bois et haute d'une dizaine de mètres. Au dessus, un chemin de ronde et des gardes vigilants, et un tas de tentes offraient abri et intendance pour les soldats. Seule une tente résiste à la curiosité de votre serviteur : La seule à être blanche et fréquentée par des scientifiques... Et très sévèrement gardée.

De mes pérégrinations, il ressort que des rats à ailes sont des prédateurs craints ici : régulièrement ils font un carnage parmi nos troupes... Ca arrive aussi, dans le camp, même si c'est rare. De quoi nous assurer un sommeil paisible...
Par rapport à la caserne, l'attitude générale plus détendue. Fini les corvées. Par contre les rats croisés avaient en permanence le regard qui tournait dans tous les sens, et je compris pourquoi...
D'après la description, tout était dangereux dehors. La plupart des recrues ne faisaient pas une semaine. L'infirmerie ne désemplissait pas. Des patrouilles entières disparaissaient.
D'après la rumeur, il y avait des créatures noires et étranges équipées d'aiguilles empoisonnées et de pinces sur tout le corps. Les rats touchés se mettaient à se tordre de douleur instantanément et gonflaient comme des outres. Dans le ciel, il y avait des rats avec des pointes dures à la place des dents qui décimaient nos troupes. Des doigts roses et volants qui abattaient des arbres entiers sur nos soldats... Bref rien de très engageant.

C'est le museau frémissant et un peu nerveux que notre admiration pour ce paysage trop éclairé à mon goût s'affadit un peu. Le lendemain notre équipe fut convoquée dans le bureau du commandant de la base. Une équipe avait besoin de ravitaillement.
Elle n'avait pas donné signe de vie, ce qui est étonnant. Il faudrait se rendre à un point de rendez-vous convenu à l'avance en cas de pépin.Et bien sûr, on était les plus aptes de ceux qui restaient sur base, une fois toutes les corvées assurées, les gardes distribuées, etc...
Pour éviter les débordements de nos précédentes mission, le rat djudant nous accompagnerait et sera notre chef de groupe.
La grosse brute du nom de "Le purificateur", pas du genre très causante, portait une ceinture de grenades ainsi que son lance-flamme comme s'il s'agissait d'un cure-dents. A côté, nos couteaux faisait figure de jouet pour nourrisson... Il sera de protecteur de la mission.

e. premiers pas à l'extérieur
Il faudrait partir rapidement, car sinon on risquait de louper le rendez-vous. C'est donc chargés comme des mules que nous partîmes, pas très rassurés... Le premier jour se passa néanmoins assez bien. Les gardes assurèrent leur rôle, et votre serviteur, complètement vanné et courbatu à force de porter ce poids mort de sac à dos s'écroula et dormit d'une traite toute la nuit, à peine dérangé quand Inox prit son tour de garde...

f. premier danger
La seconde journée s'annonçait aussi monotone que la première. Toute la journée, nous suions sang et eau mais notre groupe progressa bien. Le rythme commençait à être pris. C'est un peu plus détendu que nous abordions la seconde nuit... Grave erreur!


Dernière édition par Alariel le Lun Fév 24, 2014 3:40 am, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Horlogerie des Rats
MessagePosté: Mer Jan 29, 2014 9:32 pm 
Troll du Coin
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Belle prestation...

Pour info, prochaine séance, un samedi, pour changer un peu... Le 8 février.

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La paresse c'est se lever à six heures du matin, pour avoir plus de temps à ne rien faire.
Tristan Bernard


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