Notre voyage de Nao à Handan se passa sans grande encombres, si ce n'était une pluie battante, qui rendait nombre de nos pas de plus en plus difficile au fur et à mesure que le temps passait.
Nous arrivâmes donc à Handan et je pu encore une fois constater l'hospitalité dans gens de la région. En quoi devais-je payer une taxe mirobolante pour pouvoir rentrer en ville alors que beaucoup purent passer sans encombre? "Je veux bien c'est une ville marchande, mais quand même!". Je sentais ma volonté s'emporter lorsque l'ancien discuta avec le garde, qui décida mystérieusement de me laisser passer sans encombre. Ah cet ancien, il a un don pour parler avec les gens, quelques monnaies ayant surement aidé.
Bref nous rentrâmes dans la ville. Une grande voie centrale coupait la ville en deux. Vous ne pouvez imaginer à quel point il y avait du monde et des échoppes, à un point qu'on se marchait quasiment dessus. Bizarrement, je n'avais pas trop de soucis avec la population locale, même s'il était difficle d'avancer. D'ailleurs, à peine nous parcourumes une centaine de mètres à l'intérieur de la ville, nous entendions "Au voleur! Au voleur" et vimes passer devant nous une personne en courant. Ne tenant pas trop à me faire plus remarquer que nécessaire et ne voulant pas non plus lacher toutes mes affaires au milieu de cette cohue, je laissais le voleur s'enfuir, même si l'envie de lui mettre mon poing entre ses deux yeux était fort. Je ne sais plus si ce fut le forgeron ou le beau gosse, qui partirent à sa poursuite, mais ce que je sut, c'est qu'elle fut infructueuse, le voleur réussissant à s'avanouir à travers les batiments et la foule.
Nous nous rendimes donc à une auberge qu'ils avaient déja fréquenté, puis partirent un peu chacun de notre coté. Le beau gosse accompagna Han Bao pour signaler à sa maitresse son retour en ville et de mon coté je partis avec le forgeron "visiter" un peu la ville. A priori il avait déja des amis et je ne sais plus pour quelles raisons, mais il avait besoin d'aller dans les bas quartiers. Arrivé là-bas, ses amis étant tellement heureux de le revoir, ils nous encerclèrent dans une ruelle et commencèrent à nous chercher les noises. Ils urent vite compris quelle était leur erreur après qu'on les eu littéralement défoncés (il y a même du y avoir des morts si je ne me trompe pas). Bref, je sais plus si le forgeron a eu se pourquoi nous étions venus ici, mais nous ne nous sommes pas trop attardé sur les lieux, bien que nous ne nous ayons un peu rempli les poches.
Revenus à l'auberge, on nous appris qu'on était accueilli chez l'hote de fleur de Lotus. Sans avoir envie de trop rentrer dans le détail, mais il se passa quelques incidents, qui firent qu'on du quitter la ville juste après une seule nuit. Qu'avaient nos 2 compagnes de si spécial, qu'on en veuille à leur vie? J'appris peu après qu'Han Bao avait une sorte de dédoublement de personnalité, un peu comme hypnotisée et que pas mal de monde en voulait à cette autre personnalité. Quoi qu'il en soit, elles décidèrent de retourner dans leur royaume d'orgine, le Qi, à Linzi. N'étant à priori plus en odeur de sainteté dans le coin, mes compagnons et moi décidames (enfin surtout 2 que je ne citerais pas, je ne sais pas trop qui dans le lot attirait les ennuis), de les accompagner pour assurer leur sécurité. Il est vrai quelque chose au fonds de moi voulait aussi savoir comment cela allait se passer, je décidais donc de continuer la route avec eux.
A une journée de marche de la ville, mes compagnons ne voulant pas se sentir suivi à longueur de trajet, décidèrent de tendre une embuscade à d'éventuels poursuivants. Très rapidement, je trouvais la méthode qu'ils employaient assez "foireuse" et décidais donc d'aller me poser pas très loin de les tentes de fleur de lotus et de sa suite pour effectuer une garde plus efficace à mon gout, malgré de nombreuses protestations de mes autres compagnons. Bien m'en pris parce que l'embuscade rata lamentablement. En effet, une bande de soient disant innocents marchands, au nombre de 5, proposèrent de passer la soirée en groupe, le nombre faisant la force face à d'éventuels brigands. Ce fut accepté. N'étant pas d'humeur à boire, et bien m'en pris, je ne bu pas l'alcool, qu'ils avaient partagé avec les suivants de fleur de lotus.
A peine ceux-ci, furent endormis, qu'ils découvrirent leur vrai visage. J'essaya de m'interposer entre la tente et les assassins, mes compagnons étant trop loin, mais l'un d'eux me désarma très vite, à l'aide d'une chaine qu'il maniait fort bien. D'un coin de l'oeil je vis sortir Han Bao de la tante, 2 bishous à la main et une leur dans les yeux différente de celle de l'innocente jeune femme que j'avais l'habitude de voir. De l'autre coté le reste de la troupe revenais au plus vite vers le campement. Je ne m'attardais pas dessus, vu que j'avais à en découdre avec un adversaire. Ayant marre de me faire frapper à distance avec sa chaine, je l'attrapa de la main droite. Il ne la lacha pas et un combat au corps à corps s'en suivi. Nombre de coups furent échangés, de manoeuvres exécutées, mais au final, il s'avérait qu'il avait la tête plus solide que moi et je tombais alors, bien KO. Je ne sais plus tellement combien de temps c'était passé, mais lorsque je me remis un peu, je constatais que nos adversaires étaient tous étalés, mort, avec une marre de sang. Concernant mon adversaire, le forgeron avait eu raison de lui.
Là, maintenant le combat fini, le regard de Han Bao changea de nouveau, juste avant que la dame ne tombe dans les pommes, face à tout ce massacre et le sang qu'elle avait sur elle. Nous fouillames nos adversaires pour trouver des indices sur leur identité et il avaient tous en commun un tatouage : « L'ombre au service de la lumière. » On mis nos défunts adversaires dans les trous auparavant creusés pour se cacher pendant l'embuscade (belle embuscade, quand j'y pense) et un peu plus loin on remonta le campement.
Enfin, on voulait remonter le campement pour la nuit, car on n'en eu pas le temps. Une troupe de soldats arriva et après quelques échanges, la troupe repartie avec fleur de lotus à sa suite, mais Han Bao restant avec nous. Notre route pour Linzi commençait d'une drôle de manière. Ce n'était que le début, je n'imaginais pas ce qu'il allait nous arriver...
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