« Hey !
- Yaaaaaahhhh Yahhhhh !!!
- Descend de mon vieux dos espèce de chenapan !
- Ben t’as dit que le nain il faisait pareil…
- Ce n’est pas un nain c’est un farfadet... ou un lutin… houlà, ma mémoire me joue des tours… enfin c’était vrai en effet, mais depuis, j’ai bien vieilli. Allez hop, on descend, on s’assoit, et on m’écoute, si on veut entendre la suite de mon histoire…
- C’est aujourd’hui la bagarre ?
- Ahah, mystère… Où en étais-je ? Qui peut me dire ?
- Y avait le grand tout maigre qui s’est fait choper par les ogres !
- Ouais, et même que t’as dit qu’il fallait faire un truc avant le soir sinon ils allaient lui ouvrir le bide !
- J’ai pas du dire ça comme ça… Oh pendant que j’y pense, regardez… J’ai retrouvé cette peinture de votre grand-père quand il était encore jeune. Enfin c’est moi quoi. Un peu plus musclé et téméraire. Je l’ai fait faire par un jeune artiste pour quelques piecettes.




- Ouah t’étais grand !
- Ben je suis toujours grand, juste un peu recroquevillé…
- T’était fort !
- Oui bon…reprenons… en effet, Kornir était bel et bien enfermé. Ne sachant que faire, Le capitaine de Vestinia et Humbert sont partis visiter la demeure du vieux Costimus, pour essayer de trouver des informations quelconques, sur l’ordre du Phoenix, mais aussi sur leur réunion de ce soir. Car je rappelle que nous devions faire vite ! Pendant ce temps là, Ilanel et moi-même cherchions un moyen de communiquer avec Kornir ou la chasseresse qui semblait être enfermée à l’intérieur. Nous avons donc élaborés plusieurs plans plus ou moins valables, pour finalement décider qu’Ilanel devait entrer de nouveau dans l’antre des ogres, verser des somnifères dans leur nourriture et leur boisson, et repartir discrètement. Ce qu’il fit sans hésiter. Pour une fois, il ne rigolait pas, l’affaire était sérieuse. J’ai également testé un stratagème pour faire sortir les ogres, ou au moins les étourdir quelques temps. Avec Ilanel nous avons fabriqué, avec l’essence d’une fleur spéciale, une huile qui allait faire beaucoup de fumée une fois enflamée.
- T’as voulu faire de l’ogre fumé ?
- En quelque sorte… de toute façon, ça n’a pas fonctionné. Contre toute attente, ils ont ouverts les fenêtres et la fumée est partie vers l’extérieur… Ca a été un échec. Lorsque nos compagnons sont revenus sont aucune information utile, il ne nous restait plus qu’une chose à faire…
- Ouaiiiiiiiiiiissssss
- LA BAGARRRRRRRRRRRRE !
- Héhé, c’est ça qui vous intéresse hein ? Et bien en effet, il fallait sortit Kornir et la chasseresse de là, si elle était encore vivante… Je me suis donc posté devant la porte principale, avec un des mes hommes. Ilanel, le capitaine, Humbert, et le deuxième garde restant, se sont positionnés devant la porte de derrière. Nous voulions profiter de l’effet de surprise…Il ne me restait plus qu’à toquer à la porte, et à …
- Défoncer le premier Orc qui ose ouvrir !!!
- Seulement ça, vous le saurez demain…
- Oh non ! C’est pas juste !
- Ca sera encore mieux demain, vous n’avez qu’à vous entraîner à massacrer des Ogres en attendant.
- Ouais, allez, on va chercher nos haches en bois !
- Et ne frappez pas les cochons trop forts !
- Oui oui ! »

Nous nous lançons dans un combat épique pour sauver Kornir et Miranda. J’ais eu la confirmation que j’avais bien rallier un garde à notre cause. Notre mission de sauvetage est un franc succès. Notre ami, Ekma Mortelune, Ogre de son état, vient avec nous. Miranda va nous conduire au lieu de mort et de naissance des Phénix. Une fée noire, Gordeline, nous contacte. Elle a des informations à nous communiquer. Soledime lui a parlé de nous. Dans son mbureau, il y’a une mosaique avec des Phénix. Elle nous dit que nous devons apprendre à nous approprier la flamme des Phénix… ? Elle nous fait faire un rêve avec un château luxueux. Un minotaure, Kornebrise, garde ce château . Je commence à comprendre que ce n’est pas un rêve. On doit rencontrer Braserule… et c’est une rencontre musclé. Il nous attaque. Le combat se termine par sa mort et, au lieu d’un corps, il reste de lieu un petite sphère brulante. Elle est mise dans une lanterne perle-phénix. Une quête nous a été confié : nous devons garder l’âme de ses frères… Devrons-nous tuer les phénix… ??

Cher Aubépin,

je profite d'un moment de calme pour t'expliquer ce qu'il s'est passé. Kornooze coincé dans le bâtiment, nous avions tous décidé de l'en sortir au plus vite. Char'Lak est pas trop mauvais en fait. Il a eu l'idée de vouloir enfumer les ogres qui étaient dans la maison. Il m'a demandé de l'aider un peu. Bon ça a pas trop marché, mais j'ai trouvé l'idée sympa. Je me demande si au fond, dans chaque minotaure, il n'y aurait pas un lutin qui se cache...

Enfin bref, au final, on y est allé plus franchement. Charl'ak et ses gardes pour défoncer la porte de devant et investir les lieux, Éléanore, Humbert et moi par derrière. Après tout, la meilleure place pour regarder Charl'ak faire le ménage, c'est encore d'être dans la pièce où il est.

J'ai un peu ouvert la porte en la faisant voler en éclats. Mais juste un peu... Et puis c'était des beaux éclats. Ensuite, on est tous rentrés. Devant moi, il y avait un ogre pas tout à fait tibulaire mais presque. Je lui ai sauté dessus, l'épée en avant. Je ne suis pas trop sûr de ce qu'il s'est passé ensuite. Je me rappelle juste avoir vu un énorme maillet comme apparaître dans ses mains et foncer droit sur moi alors que j'étais encore en l'air. Y'a eu un bruit sourd, et je crois que quelqu'un à crié un truc comme quoi il fallait courir à la maison en Keshite (« Hom' Reune »). Au final, quand j'ai eu finit de voir des étoiles, j'avais un peu mal partout, mais j'étais en face de l'escalier qui descendait. Bah, c'est par là que je voulais aller alors c'est bon.

Je suis descendu à toute vitesse. J'avais peur que les gardes ne s'en prennent à Kornooze ou à la chasseuse en entendant le raffut en haut. Là, ils étaient trois, un ogre et deux humains, tous avec des masses. J'ai commencé à me battre un peu avec eux, à éviter un coup de l'ogre, à le frapper de ma lame... C'était joli, et ça a occupé ces gardes là le temps que Humbert ou un autre descende derrière moi dans l'escalier. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de vérifier.

A ce moment, je sais pas trop ce qu'il s'est passé, mais je me suis pris le pied dans un trou dans le sol et j'ai bien cru que j'allais tomber. Je me suis rattrapé juste à temps pour voir que j'étais atterri entre les deux humains qui avaient bien levé leurs masses et qui commençaient à les abattre sur moi, une masse de chaque coté de ma pomme. Y'a eu comme un nouveau bruit sourd, ou plutôt deux bruits en même temps, un venant de mon coté droit, l'autre du gauche. En fait, ça s'est fini un peu comme un 'poc', et j'ai senti qu'au loin, mon frère arbre venait de sentir ma douleur et était venu me protéger. N'empêche que j'étais quand même plutôt secoué. Bon, vu que c'est moi qui ai manqué de tomber, comme une cloche, ça m'allait pas trop mal d'être un peu sonné.

À ce moment là, je sais pas trop ce qui s'est passé, mais j'aurais juré avoir vu mon frère arbre à mes coté, avec mes copains qui jouaient tout autour. J'ai grimpé à mon tour dans un arbre et là je me suis calé dans un endroit bien moelleux, bien doux pour faire un petit somme.

Quand j'ai rouvert les yeux, j'étais dans les bras d'Éléanore, bien calé, la tête vers un endroit assez moelleux, et elle me regardait avec un sourcil relevé et un sourire assez nerveux. Je suis vite redescendu... Enfin elle m'a quand même un peu soigné au final. Je ne sais pas trop comment, mais elle est assez douée avec ses serpentineries.

Kornooze avait été sorti de sa prison. La chasseresse était elle aussi en bas, dans la pièce du fond, comme je l'avait dit. Elle n'avait pas l'air en très grande forme. Je sais pas pourquoi, mais j'ai eu presque l'impression qu'Humbert était un peu surpris de la trouver là où je l'avait dit. Ça ne se trompe jamais un lutin. Au pire, ça s'égare un peu et ça a besoin de se rajuster temporellement. Elle serait bien passée par là un jour ou l'autre.

Y'avait aussi un des ogres qui semblait avoir viré de bord, et qui s'était joint à notre groupe. Il suivait Éléanore bien docilement. Il a pas l'air super futé, mais c'est pas ce qu'on lui demande.

Au final, on a ramené la chasseuse chez elle, et c'est en attendant qu'on nous serve à boire que je te raconte tout ça.



Cher Aubépin,

la chasseuse, elle nous a offert un truc tout bizarre à boire, mais ça allait. Au final, je crois qu'elle a compris qu'on était des gentils. Comme si un lutin ça pouvait se mettre avec des méchants. On est pas des farfadets quand même!

Elle est d'accord pour nous emmener là où elle a vu les phénix. Si ça peut enfin faire voir raison aux autres, pourquoi pas.

En ce moment, on est parti voir quelqu'un, quelque part pour faire quelque chose. J'aurais bien voulu demander des infos, mais Charl'ak m'a pris sur son épaule et m'a demandé de me taire, il commençait à avoir mal aux oreilles depuis quelques jours qu'il avait pris l'habitude de me porter. C'est marrant ça, je savais pas qu'un minotaure pouvait prendre un coup de froid comme ça. Surtout en plein désert.

Bon, je te laisse, je crois qu'on arrive...



Cher Aubépin,

On été voir un sérail, et plus particulièrement une vieille fée noire, Grisemine, Gourdeline, ou un truc comme ça. Je sais pas trop par où commencer... Elle nous a invité à boire un truc tout chaud et bien épicé avant de nous montrer comme une grande fresque au sol. Après, ça devient flou.

Je crois que je me suis endormi un peu. Les autres aussi d'ailleurs. Quand je me suis réveillé, j'étais dans le désert, dans une veille ruine. Au moins, on était à l'ombre. On a rencontré quelqu'un je crois, mais je suis plus trop sûr. Un minotaure je crois... Je commence à en voir partout. Il nous a dit que les phénix avaient plus ou moins tous disparus, et que ceux qui restaient étaient presque redevenus des bêtes sauvages, sauf un, celui qui nous attendait dans ce lieu. Et effectivement, il y avait un énôrme Phénix qui vivait là. À ce moment, j'ai vite été sûr qu'on rêvait tous. Ensuite, je sais plus trop comment, on en est arrivé à subir les attaques du piou piou carbonisant géant. P't'ête qu'il nous aimait simplement pas. Les autres, ils voulaient un phénix... Ils ont été servis. Note pour plus tard, le poil de Charl'ak brulé, ça sent pas bon. En fin de compte, on a quand même réussit à l'avoir. Faut dire, si on arrive même pas à abattre un oiseau dans son rêve, je vois pas comment on y arriverait autrement.

Là, y'avait une belle image. Soleil couchant, le phénix qui mourrait doucement, son feu cessant lentement de crépiter, et en face de lui Éléanore, qui le regardait, ses serpents s'enlaçant au gré de la brise chaude qui soufflait. Elle s'est agenouillée et a ramassé comme une bille, la dernière larme de l'oiseau mourrant. C'était joli. J'étais ému. Fatigué aussi. Et j'avais soif. J'aime pas le désert. Je me suis rendormi.

Quand je me suis réveillé, on était tous au sérail. Le truc bizarre, c'est qu'Éléanore avait effectivement la bille. J'ai pas tout compris, mais Charl'ak avait toujours ses poils grillés. Je crois que c'est un de ces fameux effets si-chaud-ça-me-tique, ou un truc ça.



Cher Aubépin,

après avoir dit au revoir à Grisemine, on est reparti voir la chasseuse. On doit partir demain avec une caravane de marchands en direction du sud-ouest, je crois. Encore le désert. Marre du désert, c'est sec le désert, et y fait trop chaud. Pourvu qu'on me colle pas encre avec Blehhh ou un de ses cousins. Bon ce soir, je vais dire adieu à mes nouveaux meilleurs amis de toujours d'il y a maintenant presque une semaine : les lutins de l'oasis.



Cher Aubépin,

Ce matin, j'ai mal au crâne, j'ai chaud, j'ai soif, et on m'a collé Blehh comme monture. J'aime ce pays comme tu peux pas savoir.



Cher Aubépin,

on a quitté la caravane maintenant. Notre équipe, les gardes, l'ogre qui s'est retourné et la chasseuse. Je t'ai pas trop écrit cette semaine parce qu'à part le sable et les odeurs du chameau, y'avait pas grand chose à dire. Et puis en plus, les autres, ils voulaient pas me dire si on était encore loin. À présent, on est seuls dans le désert. Mais au moins, il y a moins de sable et plus de hautes collines pierreuses et... désertiques. Bah, c'est le progrès. Le mieux, c'est qu'on a laissé nos montures avec la caravanes. C'est déjà ça de pris, ou de perdu. Mais qui perd gagne dans ce cas...

Cher Aubépin,

ce soir, on est tous plutôt fatigués. Mais on est vivants, donc ça va. On a commencé à s'enfoncer dans les hautes collines caillouteuses.

Je crois qu'on est suivis. Éléanore nous a dit qu'elle avait vu des lumières derrière nous, plus bas dans la vallée. Je crois qu'on va se reposer un minimum et continuer à prendre de l'avance cette nuit. Pour le moment, un peu de repos pour tout le monde.



Cher Aubépin,

en tant que jardinier, je croyais pas que ce jour arriverait. Ou plutôt cette nuit.

On est repartis au milieu de la nuit, pour prendre un peu d'avance sur nos poursuivants. À un moment, on a été obligés de passer par un petit passage escarpé, à flanc d'une colline plutôt pentue. Quand ils ont vu le chemine, les autres ont tous eu peur. J'ai pas trop compris pourquoi, je suis passé sans problème. Ils me regardaient tous l'air ahuri. Au bout d'un moment, Humbert a commencé à crier que j'aurais pu prendre une corde, ça les aurait aidé à traverser. J'allais pour retraverser et chercher leur fichue corde quand y'en a un qui m'a dit que c'était pas la peine, et que je risquait de tomber. J'ai rien voulu dire, alors je me suis posé et je les ai regardé faire. C'était marrant.

Ils se sont tous bien encordés. Je sais pas trop ce qui s'est passé, mais je crois qu'Humbert à voulu voir de ses yeux si le trou en bas était profond. Humbert était presqu'à l'horizontale et les autres tiraient tant qu'ils pouvaient pour le remonter. Je crois que c'est l'ogre qui a tiré le plus. Après qu'Humbert se soit fait tiré par l'ogre, il avait pas l'air super guilleret, et il avait un peu de mal à marcher droit, mais il a finit par traverser.

Après ça, Charl'ak a essayé de démolir, ou du moins d'affaiblir le chemin, pour que nos poursuivants tombent s'ils venaient à passer par ici. Et ensuite il m'ont demandé de faire... pousser des ronces sur ce qui restait du chemin. Pour une fois que des humains me demandent de les faire pousser! En général, ils veulent plutôt que je les enlève.

Enfin bon, je leur ai dit que ça m'allait, alors j'ai été cherché quelques bout de fols épines qui trainaient un peu plus loin, et j'ai tout bien planté. Je les ai quand même prévenu que demain matin, ça serait assez grand, mais pas trop non plus... Là, je sais pas trop pourquoi, mais j'ai eu comme un frisson dans le dos. Ils ont tous jeté un oeil vers Kornooze. Je leur ai dit qu'il fallait pas les faire pousser par magie, que ça serait pas bien. Je crois qu'ils ont compris, mais j'ai comme un noeud dans l'estomac. Éléanore et Charl'ak m'ont emmené en éclaireur avec eux pendant que les autres refaisaient leurs paquetages derrière. Je comprends pas trop, ils avaient l'air bien leurs paquetages, surtout celui de Kornooze. Le plus inquiétant, c'est qu'Éléanore et Charl'ak m'ont remercié, et ils ont été polis! Avec moi! Ça cache quelque chose...



Cher Aubépin,

je crois que je viens de voir notre destination. Faut dire, dur à rater: une immense ruine au milieu d'une grande étendue entourée par des hautes collines. Il va nous falloir un peu de temps pour y arriver.



Cher Aubépin,

voilà quelques jours qu'on a quitté le chemin aux ronces. Nous venons d'arriver dans des ruines immenses. Comme une immense cathédrale abandonnée. C'est vieux, très vieux. C'est aussi majestueux que les grandes oeuvres de l'Équerre. C'est encore assez bien conservé dans l'ensemble, bien qu'il manque des morceaux de-ci, de-là.



Cher Aubépin,

je viens de monter à un étage de la cathédrale en ruine. Là, on a une belle vue sur la plaine qui s'étend entre les collines et la cathédrale. Je crois qu'on a pas réussit à semer nos poursuivants, ils sont en train d'avancer doucement.

Toute l'équipe est en train de chercher les phénix à droite, à gauche. Je fatigue un peu, alors je fais une pause. Bon, je veux rien dire, mais je crois bien qu'Éléanore veut me faire peur. Ça fait cinq minutes qu'elle et ses serpents font du bruit dans mon dos. J'ai décidé de ne pas tomber dans le piège, et je ne me retournerais pas... C'est pas ses « clac, clac » qui vont m'impressionner. Clac?



Cher Aubépin,

je crois que je me suis un peu pas mal trompé. En fait, c'était pas Éléanore, mais alors pas du tout. C'était un bestiaux qui ressemblait à un phénix, en version modèle réduit de celui qu'on avait vu en rêve. Ou alors, c'était un très très gros pigeon victime d'un foutu coup de soleil.

Je suis resté là, assis par terre, à le regarder sans trop savoir quoi faire. Les autres sont arrivés à ce moment là, et sont restés un peu comme moi.

Éléanore à alors sorti une lampe où elle avait mis le bille sortie de l'oeil du phénix de notre rêve. La bille luisait. Je ne sais pas trop ce qu'elle a pu dire, mais en tout cas, le jeune phénix a pas aimé. Je crois que ça a commencé à déraper quand elle a parlé de récupérer sa dernière larme. Faut dire, pour le coup, je peux pas en vouloir au bestiaux. Il a décollé et a disparu dans le ciel.



Cher Aubépin,

quand on est repassé par ce qui devait être le transept, on a entendu comme un coup de vent, et il y a eu une voix qui s'est mise à résonner. Il s'est présenté comme Soleil-dine, ou un truc comme ça. Il avait déjà parlé aux autres. Je crois que leur truc est contagieux, je suis infecté... Vivement que je rentre à la maison, ça me fait aucun bien le désert.

Soleil-dine nous a dit qu'on était arrivé ou presque, et qu'on devait maintenant réunir les derniers fragments de l'âme des phénix, enfin un bazar dans le style. Et puis ensuite, il est reparti. Déjà que j'étais pas trop sûr qu'il soit venu... Bon, je souffle un peu, et je me met à chercher. Je sais pas encore quoi, mais je verrais bien.

Tout à l'heure, Kornooze à fait un de ses trucs de magie, et il a fait une espèce de coup de balais spirituel sur le sol de la cathédrale. Ça a fait comme si la poussière disparaissait et on a vu apparaître par terre un paysage, un peu comme celui de la mosaïque de Grisemine. Kornooze nous a dit que son sort ne durerait pas, mais en tout cas, c'était joli. Et puis, il est sympa son truc, vu que toutes les couleurs sont ressorties en teintes de vert. Je trouve que c'est quand même plus joli que jaune sable. Et en plus, ça sentait la menthe! Depuis qu'il a rencontré des lutins, Kornooze commence à voir les choses de la bonne couleur.

Cher Aubépin,

heureusement que j'avais posé mon sac, sinon je crois que je t'aurais perdu... Tout s'est passé assez vite, je ne sais même plus par où commencer.

On cherchait tous les phénix, ça c'est pas nouveau. Enfin tous, c'est à dire « tous sauf la chasseresse » qui ne voulait pas participer à ça. On était donc « tous » dans la nef de la cathédrale. Je cherchais gentiment sous un gros caillou, des fois qu'il y en ait un qui se soit caché là. Les autres discutaient, appelaient les phénix ou faisaient des trucs comme ça. Et puis j'ai entendu un grand cri derrière moi. En me retournant, j'ai vu un phénix fondre sur Éléanore. D'autres étaient en train de se laisser tomber du haut de la cathédrale.

On a tous été pour se mettre à couvert vite fait. Enfin, tous hormis Éléanore, qui s'est fait attraper par le phénix. L'oiseau s'est collé à elle et a commencé à flamber tant qu'il pouvait. Un jour, y'a le vieux Granbuis qui m'a dit que le serpent, ça avait le même goût que le lapin. Je sais pas si c'est vrai, mais en tout cas, la méduse grillée, ça donne pas faim.

Chacun s'était mis dans une alcôve ou un trou le long des murs. Le phénix avait relâché Éléanore qui continuait doucement de flamber sur le sol quelques instants. Elle bougeait encore, mais était pas en bon état. Charl'Ak se retrouvait à protéger Humbert et Kornooze. Notre minotaure commençait un peu à avancer pour essayer d'attirer les phénix tandis qu'Humbert, l'arc sorti, essayait de les abattre.

Y'a bien fallu que je m'en mêle. Heureusement que j'avais sur moi un peu de pollen de mon frère arbre. Une fois encore, il m'a protégé des yeux de ceux qui m'entouraient. Alors, j'ai pu me lancer dans une démonstration invisible de ce que cousin Filine aurait appelé la « Lutin peau-oie. » J'ai jamais compris ce qu'il avait les oies. C'est presqu'aussi haut que nous, mais coté intelligence, c'est assez limité. Ça sait même pas grimper aux arbres. Et puis en plus, leurs peaux, je vois pas ce qu'elles ont de particulier.

Enfin bref, je me suis mis à sauter sur le dos des phénix quand je pouvais. J'ai bien failli me prendre un coup de hache de Charlak à un passage un peu trop près de lui. Faut dire, contre les phénix, il se défendait bien. Une autre fois, j'ai manqué d'être hérissonné par Humbert.

À un moment, j'ai réussit à sauter droit sur le dos d'un des phénix et à planter ma lame entre ses deux ailes. On était presque au niveau du sol, alors je comptais rebondir par terre avant qu'il ne remonte. Manque de chance, un autre phénix était juste derrière, au dessus et a du me repérer quand j'ai attaqué son frangin. Moi aussi ça me casserait les pieds si on attaquait mon frangin. Le second phénix s'est mis à piquer droit sur nous. J'ai juste eu le temps de sauter en l'air avant qu'il ne rentre dans le premier, les serres en avant. Je crois que c'est qui l'a achevé. Par le plus grand des hasards, il a fallu que je retombe pile sur le dos du second phénix. Lame en avant, comme la fois précédente. Sauf que celui-là commençait à m'en vouloir sérieusement. Il est remonté en l'air, avec moi toujours accroché à son dos. Il a commencé à flamber tant qu'il pouvait, et pour le coup mes vêtements ont décidé de suivre son exemple. Sales traîtres. J'ai juste eu le temps de sauter avant d'être complètement transformé en grillade. Je suis arrivé sur un mur et au final j'ai réussi à revenir au sol dans une grande gerbe de feu. Ça devait être classe à voir. Mais je recommencerais pas tout de suite.

Après ça, les phénix sont repartis dans les hauts de la cathédrale. Faut dire que Charl'ak en avait coupé un en deux, que j'avais eu le miens, et que tous ensemble on avait bien blessé les trois / quatre restants. Les gardes avaient fait de leurs mieux, mais pour le coup, ils avaient surtout réussit à ne pas se faire tuer. C'était toujours bon à prendre. Et l'ogre, il s'était évertuer à protéger Éléanore qui fumait encore un peu. C'est vraiment pas beau une fille qui fume.

Vers la fin du combat, Kornooze avait fait un truc super sympa. Il a envoyé son danseur qui a commencé à virevolter et à envoyer des petites étincelles vertes. Il y a eu une bonne odeur de menthe qui a envahi la pièce. Ça faisait sympa les flammes des phénix avec les étincelles vertes. Je sais pas trop ce qu'il s'est passé, mais en tout cas, quand j'ai reçu des étincelles, je me suis senti beaucoup mieux. D'un coup, je faisais beaucoup moins rescapé d'un barbecue. Et ça a aussi ramené une couleur un peu moins brunâtre sur Éléanore.

On a récupéré les larmes des phénix morts et on a pansé nos plaies restantes. Je profite d'un instant de calme pour t'écrire ces quelques mots. Humbert m'a proposé une de ses chemises pour me couvrir, vu que mes vêtements ont brûlé, mais j'ai peur que sa chemise ne tombe par terre. Le problème, c'est pas tant la hauteur que la largeur. Kornooze m'a promis quelque chose d'un peu mieux, mais avant, il doit finir de soigner les autres.

En attendant, avec mes vêtements partis en fumée, je commence à trouver le fond de l'air un peu frais. Et puis je commence aussi à en avoir un peu marre du sourire en coin de Charl'ak à chaque fois qu'il me regarde.


Cher Aubépin,

on continue à chercher les phénix restants. Va falloir faire vite, vu qu'il y a encore l'affaire de nos poursuivants à gérer.

Tout à l'heure, on a revu Soleil-dine. Enfin, on l'a surtout entendu. Il nous a dit que c'était bien ce qu'on faisait, tout ça, tout ça. Et il nous a dit qu'à la fin, on devrait donner les flammes des phénix qu'on a trouvé à un cousin lutin du concile des décans. Une chose à la fois, il va falloir que je me mette dans mes meilleurs atours pour ce jour là.


Cher Aubépin,

je suis parti avec Kornooze et Éléanore pour chercher une sortie discrète qui pourrait nous aider à éviter nos poursuivants, au cas où. Après les phénix, je tiens pas à rencontrer les types du temple qu'on a un peu démonté à l'oasis. Je vois pas qui ça pourrait être d'autre.

On a tourné, et tourné, et tourné dans la cathédrale. Je suis pas un fichu farfadet moi, tourner dans un bâtiment, ça me fatigue. Mais après quatre ou cinq tours, on a trouvé une sortie. Le soucis, c'est le retour pour prévenir les autres.

Dans un couloir, Éléanore a remarqué un phénix. Elle avait été un peu « échaudée » par sa dernière rencontre, alors elle s'est mise le long d'un mur. En fait, on l'a tous fait. Prise de remords, elle a décidé de tendre un piège à l'animal. Elle a essayé de se cacher, comme Kornooze. C'est marrant un humain qui essaie de se cacher. Plus ça se cache, et plus on le remarque. Je suppose que les phénix se sont bien marrés, avant de s'en aller sans venir nous dire coucou.

Après un bon moment, on est reparti vers notre point de rendez-vous. Les autres ne sont pas encore arrivés, j'espère qu'il ne leur ai rien arrivé.


Cher Aubépin,

Les autres sont revenus bredouilles et ont commencé à se demander ce qu'ils devaient faire avec les phénix restants. Je sais pourquoi, mais en regardant un peu les larmes, les flammes des phénix morts, j'ai commencé à me demander ça ne pourrait pas être lié à nos propres flammes. Si c'est le cas, on ne peut pas se permettre de les perdre et de les gaspiller...

Je crois que l'équipe partage plus ou moins mon idée. Normale, c'est une Grande Idée Lutine. On ne peut pas être en désaccord avec une G.I.L., en tout cas pas au début.

Là, ils cherchent comment attraper les phénix restants. Ça parle, ça parle, mais je m'ennuie.


Cher Aubépin,

j'en ai eu marre d'attendre, alors je suis monté dans les étages, en attendant que les autres se décident. Et là, juste en haut d'un escalier, j'en ai vu un, un phénix. Bon, il m'a vu aussi. Un partout, la balle au lutin qui court. J'ai dévalé les escalier le plus vite possible, en appelant Charl'ak à l'aide. Il attendait en bas, la hache levée. J'ai sauté et Charl'ak à frappé le phénix. J'ai voulu ressauter pour frapper le phénix à mon tour, mais j'ai un peu glissé et suis atterri sur l'armure de notre minotaure. Le phénix en a profité pour essayer de s'enfuir. Je sais pas trop ce qu'il s'est passé, mais Charl'ak m'a attrapé et à voulu me lancer sur le phénix. Je suis pourtant pas un caillou.

Le seul soucis, c'est qu'il m'a lâché un peu tard et je me suis retrouvé en vol plané, à haute vitesse, droit en direction... du mur. J'ai voulu essayer de frapper le mur lors de l'impact, pour essayer de le faire reculer, mais il n'a pas succombé à ma tentative d'intimidation. J'ai fait splash.

Je ne suis plus trop sûr de ce qu'il s'est passé, mais on m'a remis sur pieds. Par contre, je sais pas encore pourquoi je vois tout en double.


Cher Aubépin,

on a finalement réussit à s'occuper des phénix restants. Ça a mis un peu de temps, mais on les a eu. Au final, au décompte, on en est à Charl'ak deux phénix et demi, et moi deux phénix et demi. Comme quoi, les plus doués, ce sont les grands forts et les petits malins. Mino et Lutin Peau-Oie! Minotin Peau-Oie!

[Apparté dans les contes et légendes des aventuriers d'Agone : Y a-t-il possibilité de bouger la séance de mercredi 15 à mardi 14 ou pas? La raison : Glooze, Perno et moi même avons à finir une partie de vampire en anglais avec Martina, l'allemande, et la seule possibilté était mercredi soir. Peut être mardi également, mais Julien (MJ vampire) est en déplacement lundi et mardi, pas sur qu'il soit là demain soir. Comme ça implique 3 personnes (voire 4 avec Julien qui se joindrait à nous pour cette campagne suite au départ de Gilbert), je me permets de demander aussi bien à Arma et Kori qu'aux concernés par le Vampire. Voilà, fin pour l'apparté, dites si c'est possible ou pas, rapidement, car c'est demain ! Sinon, ben va pour mercredi !:)]

Négatif, le mardi j'ai l5r
Cela dit on pourra en discuter mercredi

M'enfin bon... sur ce coup là vous auriez pu faire attention c'est pas comme si c'était irrégulier

Ben non, nah ! Elle devait partir mardi, donc on pouvait pas finir, et finalement elle part jeudi, donc on essayait de le placer ! Tu parles trop vite jeune scarabée

A mercredi donc

PS : Y aura Julien en tant que nouveau jouer remplacant Gilbert (toujours ok Arma?), et tu as prévu de commencer à 20h15.. Ca va pas faire tard pour la création de perso? Tu veux que je lui en parle pour qu'il y réflechisse? Donne moi ta liste de doléance pour faire un perso rapide en début de scéance si tu veux, je transmettrai.

A+

Je finit le boulot a 20h, d'où le décalage à 20h15.
On va essayer de créer son perso en // de la partie.

(désolé pour se fonctionnement dégradé)

Après, voit avoir Julien, s'il préfère créer son perso tranquille, ce ne sera pas pour cette fois et on se colle un rv.

Héhé,
Finalement je serai dispo à heure classique donc la partie aura lieu à heure normal. Si Julien peut venir en avance (style 18h30) ça serai nickel

Essaye pas de nous faire croire que tu bosses tard... Ni même que tu bosses !! Je lui fait passer le message, ça devrait être bon.

Pfff... Je me suis arrangé juste pour vous alors hein !
Finalement c'est jeudi où je vais finir à 20 H.

Cher Aubépin,

désolé de ne pas t'avoir écrit plus tôt, mais il m'a fallu un peu de temps avant de retrouver ma plume. Je ne sais toujours pas ce qu'elle faisait cachée avec l'archet de mon violon. Elle est plutôt farceuse, une vraie plume lutine.

Que dire de ce qu'il s'est passé depuis la dernière fois...

Après s'être occupé du dernier phénix dans les environs, Solei-Dine nous est apparu. Il fait ça super-bien. Mais il est un peu trop fier de lui. Il n'arrête pas de dire qu'il est un vrai génie. Il est doué, mais quand même! Enfin bref, je crois qu'il aimait bien l'endroit. Il nous a dit qu'il voulait rester ici, et que si on le voulait, la cathédrale deviendrait comme notre base secrète, ou un truc comme ça. C'est génial une base secrète.

On a bien sûr accepté, et Soleil-Dine nous a dit qu'il s'occupait de protéger les lieux. Il a rendu la cathédrale invisible. Les autres étaient tous abasourdis. J'ai déjà vu des pollenis le faire plein de fois, ça peut être super marrant de rendre un truc invisible. Un gros caillou, une maison, ou autre.

Je crois que ça a du surtout faire bizarre à nos poursuivants. D'un coup, ils ne voyaient plus rien. Ils ont installé un camp un peu plus loin. Éléanore a essayé de les espionner, mais elle a eu des petits soucis. Faut dire, se déguiser en caillou avec des serpents qui bourgeonnent... Elle a couru, eux aussi, elle est rentré à la cathédrale, les autres l'ont vu "dispraître" corps et biens... Au final ils nous ont laissé tranquille, et on a fait de même. Chacun vit sa vie, et les rosiers rosissent.

Faut dire qu'entre temps on avait vu autre chose de plus étrange. Ça a commencé avec un roulement de tambour. Après s'être remise de ses émotions, Éléanore (et plus tard moi-même) est partie voir de quoi il en retournait. On s'est enfoncés dans les monts drakoniens et on a vu ce qui semblait être une bataille entre des drakoniens justement. Ils semblent avoir une grosse forteresse pas trop loin. En tout cas, une chose est sûre, ils se tapent les uns sur les autres de la même manière que les humains.

À la fin, j'en ai eu marre de les voir s'entretuer, alors je suis rentré. Ils paraît que les derniers ont sorti un super-gros lézard de la forteresse dans la montagne.

J'ai préféré commencer à organiser un peu le jardin de la cathédrale, c'était plus constructif. J'ai installé Géraldine dans un endroit bien comme il faut, et je lui ai mis un peu d'engrais. J'espère qu'elle va se plaire. Les autres, je ne sais pas trop ce qu'ils ont bricolé, mais ils ont trouvé le moyen de repartir en passant par la fresque.

Soleil-dine voulait qu'on ramène les flammes de phénix à Lorgol, alors on y est allé en passant par la fresque. J'était pas trop chaud pour rencontrer ce Malicène. Je sais pas pourquoi, sans doute le changement d'air ou quelque chose. Et puis, Lorgol, c'est pas ma tasse de thé. Quoi qu'il en soit, n'étant pas en état, je me suis trouvé un petit bois en bordure de la ville et je m'y suis reposé.

Je commençais à aller mieux quand les autres sont revenus. Mission accomplie, et nouvelle mission en cadeau surprise. Cette fois, on va devoir aller régler une affaire dans les Marches Modéhennes... Du coté de Frigane. La druidesse des lieux a besoin d'aide.

Bon, je dois te laisser, à présent, ça va faire trois heures que les autres sont en train de se demander comment on va y aller. Franchement je m'en fiche, mais je trouve que c'est quand même super marrant de les regarder se disputer. Éléanore, capitaine de marine de son état, veut y aller à pieds, tandis que Charl'ak veut qu'on y aille en bateau tandis que lui suivrait la côte. Je crois qu'il n'aime pas trop l'eau, ça expliquerait certaines choses... A un moment, je crois avoir compris qu'on devait tous partir par des chemins différents pour savoir qui avait la route la plus rapide! Avec un peu de chance, ils seront tous d'accord avant l'aube.

Prochain opus mercredi soir.

[Il y a parfois quelques astérisques à la place de noms, je n'ai pas eu le temps de retrouver les renseignements, je le ferai dès que possible...pour l'instant je fais mon Perno, je poste juste avant la session ]

- PAPY CHAR’LAK, PAPY CHAR’LAK
- Encore ?
- Oh ouiiiiiiiiiiii
- Bon, mais après au bain…
- Moi j’veux pas y aller, y a ** y m’a dit qu’y avait des méduses dedans…
- Ahhahaha t’es trop nuuuuuul
- C’est pas vrai ?
- On trouve seulement les méduses dans l’eau de mer, ne t’inquiète pas
- Et dans tes histoires aussi ! Même qu’elles sont trop moches et qu’elles font trop peur !
- Héhé, je pensais pas en avoir donné cette vision… Où en étais-je ?
- Toi et tes copains vous étiez dans une ville avec un grannnnnnd arbre au milieu…
- Et même que l’arbre il était malade !
- Et même que y avait un vieil homme tout bizarre avec une grande épée pour tuer des gens, et qu’il avait une sale supputation !
- Euhhh, j’ai du dire « réputation » je pense… Bien, alors… Suite à cette discussion qui clôturait la fête, nous sommes allé nous coucher, car de grands événements nous attendait. Nous devions trouver la cause de tot ceci, et le seul indice que nous ayons était que la ville aussi bien que l’arbre déperissait. Nous avions vu un bossu en tête du cortège, accompagné d’une femme et d’une petite fille, mais nous ne savions pas qui c’était. Après quelques recherches, nous avons découvert que le bossu était ici depuis longtemps, et qu’il était un symbole de la ville.
- C’est quoi un symbole ?
- C’est quelque chose qui représente autre chose, qui te le fait t’en souvenir. Par exemple le symbole des minotaures ce sont nos cornes en Onyxium. Le symbole des méduses c’est leurs serpents sur la tête, et celui des lutins c’est leur chapeau vert…
- Alors le symbole de ** c’est l’odeur de caca !
- Pffff n’importe quoi !
- Allons les enfants, je continue ou bien j’arrête là… Calmez vous. D’autant que quelque chose d’important va arriver… des MEURTRES !
- Hannnnnnnnnnnnnn
- Avant le lever du jour, des gardes sont venus nous réveiller. Enfin j’étais le plus réveillé des trois, étant donné que Vestinia dormait comme un bébé méduse, et notre ami le lutin essayait tant bien que mal de garder les yeux ouverts tout en se faisant traîner par moi… En fait il y avait eu trois cadavres de retrouvé. Peu importe les noms, je ne m’en souviens plus, mais en faisant notre enquête, nous avions découvert qu’il s’agissait de trois artistes, poète, peintre ou musicien, qui faisait partie du cercle fermé de **. Vous vous souvenez de lui ? C’est le satyre qui se moquait du bossu lors de la fête, et avec qui Ilanel s’était accroché. Ces trois personnes ont été tuées avec une violence inimaginable. Tout nous portait à croire que le bossu était le responsable de tout cela. Nous avions découvert qu’une des personnes avait peint un tableau du bossu dans une situation peu avouable, et que les autres suivaient ** dans son envie de ridiculiser le bossu. Nous n’étions tout de même pas sur que ce soit lui, car après avoir découvert ces trois cadavres, nous sommes monté dans l’arbre voir chez ** si il ne lui était rien arrivé. Si c’était bien le bossu le coupable, celui-ci devait certainement être aussi mort que les autres… En effet sa maison était retourné, son chien éventré, et la fenêtre ouverte au dessus du lac, comme si quelqu’un l’avait ouvert pour balancer quelque chose. Nous avons tout de suite pensé que le corps du satyre devait se trouver au fond du lac, et Vestinia, accompagné de quelques gardes, sont partis sonder le lac, pendant que nous allions redescendre chercher le bossu en ville. C’est alors que Ilanel eut une idée…
- Oh !
- Hé oui… et pour une fois, une bonne idée… Il avait un contact particulier avec la nature, et notamment avec l’arbre roi. Il lui parla et lui demanda où se trouvait le bossu. Après plusieurs tentatives pour trouver sa cachette, nous découvrîmes qu’il se cachait au dessus des habitations de l’arbre, dans les branches inhabitées. Je ne pouvais pas grimper, pas plus que les gardes qui avait trop peur de tomber. Ilanel est donc monté en éclaireur, avec comme recommandation de ne pas s’attarder si il trouvait quelque chose. Le bossu pouvait être dangereux ! Après plusieurs minutes, on entendit un cri qui se rapprochait, et je vis Ilanel qui tombait de branche en branche vers nous. J’eu juste le temps de me placer pour le réceptionner.
- T’es trop fort papy ! Comme au lancé de werry !
- En effet, un peu pareil ! Et donc Ilanel avait vu le bossu, adossé et endormi contre le tronc, il avait voulu venir me prévenir, mais il avait glissé et était tombé…
- Il est trop nul le farfadet…
- Un peu tête en l’air c’est vrai… Nous étions prévenu, mais nous ne pouvions rien faire d’autre… Ilanel est donc remonté pour tenter d’approcher le bossu. Mais il n’était plus là ! Il descendit nous prévenir, mais nous avions eu beau chercher et chercher, retourner tout l’arbre roi, personne ne l’avait vu… Nous sommes redescendu de l’arbre pour chercher d’autres indices nous permettant de retrouver sa trace. Des gardes étaient resté à l’arbre au cas où il réapparaitrait. Pour ma part je me suis dirigé vers la taverne où ** avait l’habitude de se rendre avec son cercle d’artiste, mais je n’y ai rien découvert, à part des gens excités à l’idée de retrouver le bossu et lui faire payer ses crimes ! La machine était lancée, et ce n’était que le début… Car pendant ce temps là Ilanel et Vestinia étaient partis dans les quartiers de la ville pour trouver la petite fille qui accompagnait le bossu lors du défilé… C’est Ilanel qui m’a raconté cette partie de l’histoire, alors il se peut qu’il me manque quelques détails, mais apparemment ils tombèrent miraculeusement sur la fillette, et Vestinia les quitta pour aller chercher autre chose. La fillette cherchait son ami le bossu, et Ilanel essayait de la convaincre de venir avec lui pour la mettre en sécurité, mais c’était trop tard… Il se retrouva tout d’un coup pris d’une envie de dormir énorme et se retrouva le nez par terre. Lorsqu’il se réveilla, un attroupement s’était formé autour de lui, et il vit alors un spectacle horrible… la petite fille avait été tuée, clouée sur une croix en bois… Depuis le début de l’après midi, la rumeur avait courru la ville comme quoi le bossu était à l’origine de tout cela, et tout le monde voulait sa peau. Quand ils virent à quoi cela avait mené, ce qui était arrivée à la petite fille, ils se calmèrent, et d’ailleurs Vestinia les aida en leur faisant un petit discours de Méduse, histoire de tous les apaiser… Moi je suis arrivé à ce moment là, et le temps de savoir ce qui c’était passé, un cortège se forma pour emmener le corps de la petite fille vers l’arbre roi. Et c’est là que le drame survint…
- Elle fait trop peur ton histoire papy !
- Oh ouais c’est trop gore ! Encore mieux que les histoires de Staiph’Enking !
Alors laissez moi finir, car la fin est encore plus terrible… Tout d’un coup un cri se fit entendre, presque inhumain, et en levant la tête nous vîmes le bossu sur l’arbre roi qui avait aperçu le corps mutilé de son amie dans le cortège… Il était devenu fou devant cette vision d’horreur… Et tout d’un coup Ilanel hurla qu’il fallait tout s’enfuir, que l’arbre bougeait ! Comme personne n’y prêtait vraiment attention, j’ai pris ma respiration et ordonna à tout le monde de s’enfuir, d’emmener les gens hors de la ville car l’arbre devenait fou ! Tandis que la foule s’enfuyait, l’arbre commença à bouger, et à donner des coups de branche. Vestinia tentait de s’approcher, mais elle n’y arriva pas et se prit quelques fessées…
- Ouais ! Bien fait !
- Bon vous avez fini avec cette pauvre Méduse ?! Ilanel tenta de calmer l’arbre mais rien ne marcha… Devant l’arbre qui abattait ses branches sur les quartiers de la ville, nouus nous enfuîmes également, et avec la druidesse, nous prirent la décision de tuer l’arbre… Et la seule solution était de le brûler, ce qui entraînait également l’incendie de la ville… Kornir n’ étant pas encore arrivé, nous nous servîmes de quelques mages pour embraser des branches, et au bout de quelques heures la ville et l’arbre n’était plus que cendre fumante… Le bossu n’était plus, la ville était rasée, et l’arbre roi perdu. Du moins c’était ce que pensait la druidesse. Mais Ilanel, avec son amour de la nature, avait récupéré un bourgeon de l’arbre roi, afin de le faire renaître… Et maintenant au bain !
- OUAHHAHHARGH !!! JE SUIS UN ARBRE ROIIIIII !!!
- Hé ! Il m’a donné une baffe !
- C’est pas mes mains c’est des branches !!! OUAAAAHRGH !!! Je ne controoooôle plus rien, j’ai des feuilles qui poussent au bout des doigts !!!!
- Et un gland dans le cerveau…
- Pfff trop nul…
- C’est toi l’nul !