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 Sujet du message: [CLOS] Agone - La Sentence de l'Aube
MessagePosté: Jeu Mar 20, 2008 11:15 am 
Vénérable Ancien
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Inscription: Sam Avr 29, 2006 3:33 pm
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Jeu : Agone
Nom de la Campagne : La Sentence de l'Aube
Rythme : 1 Mercredi sur 2
Joueur :
- Pernoel
- Gilbert
- Glooze
- Nicrapas
- Cédric

Voilà. Ce post à donc deux vocations.
1. Annonce des parties (Annonce par moi ! évitez de répondre directement sur ce post histoire de ne pas le rendre illisible)
2. Présentation des personnages et résumés "rédigés" des séances


N'hésitez pas à faire un résumé
rédigé du point de vue de vos personnage des évènements. Je rappelle que chaque travaux sera récompensé :wink:

Prochaine partie : Mercredi 16 Avril 19h30 au TROLLUNE

_________________
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Dernière édition par Arma le Mer Avr 16, 2008 4:12 pm, édité 2 fois.

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MessagePosté: Jeu Mar 20, 2008 1:33 pm 
Vieux Troll
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Localisation: Villeurbanne
Kornir Dentresseigle, 37 ans, Jorniste. Grand, frêle (malingre même), yeux bleus clair, toge grise, sandales, cheveux bruns longs (jusqu'au milieu du dos).

"Si je devais me remémorer un évènement marquant pour moi, je dirais que c'est le jour où l'on m'a confié mon danseur. Ou peut-être celui où j'ai découvert comment soigner efficacement de grands blessés et certaines maladies dues à des poisons alors que je n'étais pas censé parvenir à cela à mon âge. Ou encore la mort d'un grand ami.

Je vais vous raconter les trois, si vous avez le temps.


Je me souviens, je venais d'être accepté à l'école de magie la plus proche, et l'on m'avait demandé des frais d'inscription élevés, que mes parents avaient eu un peu de mal à payer. S'ils avaient su, et que nous pourrions revenir en arrière, je crois qu'ils auraient encore moins hésité à payer la somme demandée.

Je revenais d'un petit boulot (car je participais à ma mesure aux frais dont j'étais la cause), je venais d'avoir mes 17 ans et mon père me dit :

- Kornir, il y a un cadeau qui t'attend dans ta chambre. J'espère que ça te plaira.

Je fonçais à tout allure vers ma chambre, puis entrais dans celle-ci. J'eus à peine le temps d'apercevoir quelques étincelles, formant une trainée qui allait sous mon lit. Je me mis à plat ventre, cherchant des yeux ce que c'était. En même temps je ressentis de la peur. Beaucoup de peur. Mais pas la mienne.

Puis je le vis. Caché derrière un des pieds du lit, une petite silhouette tremblante me dévisageait. Je tentais de lui faire comprendre que je ne lui voulais aucun mal, et je sentis que plus le temps passait plus sa peur rétrécissait. Quelques minutes plus tard le danseur touchait ma main, hésitant, et je remarquais sa couleur, sa finesse, sa fragilité.


Au bout de quelques semaines, arrivé dans l'école, j'avais déjà un lien assez fort avec mon danseur. La plupart des élèves que je croisais avait quelques liens avec leur danseur, certains autant voir plus que moi avec le mien, mais ils étaient plus âgés. Cela m'étonnait, je ne pensais pas être particulièrement doué. Lorsqu'on nous apprenait des sorts, on nous expliquait quel mouvement le danseur et le mage devait faire, à quoi ils devaient penser ... Je regardais juste le résultat du sort, et je le reproduisais à ma manière, mon danseur suivant mes mouvements.

Puis on avertit un jour les élèves que le principal était malade, et qu'il avait besoin urgent d'un mage sachant guérir une maladie très rare. On essaya de m'empêcher de tenter quelque chose, mais j'insistais, voulant tenter de sauver cette personne, car c'était pour faire cela que je m'étais inscrit dans cette école.

Alors j'essayais. Je n'avais jamais appris le sort, j'imaginais juste comment on le faisait. Je pris une petite choppe d'eau. Nous fîmes mon danseur et moi un spectacle moyen où mon danseur faisait quelques pirouettes autour de la choppe. Je pensais quand à moi à créer une substance capable de détruire toute maladie. Je voulais vraiment sauver ce vieux monsieur.

Une fois que j'eus pensé avoir fini, je tendis la choppe au principal, qui but lentement. Au bout de quelques heures, pendant lesquelles j'attendais, anxieux, dans le couloir attenant à sa chambre), un des professeurs sortit.

- Je ne sais pas comment tu as fait, mais la maladie régresse. Sans toi, il n'y aurait pas eu d'antidote avant quelques jours, car tu apprendras qu'ici on ne "teste" pas de sorts directement sur une personne. C'est le principal lui-même qui a demandé à ce qu'on te laisse essayer.

Je me tus. Je devins à ce moment un ami du principal, qui m'aida à développer encore plus les liens empathiques avec mon danseur. Quelques années plus tard, il décédait de vieillesse en me confiant la direction de l'établissement. Je pense toujours à lui quand j'essaie d'expliquer aux jeunes jornistes comment communiquer davantage sans mots avec leur danseur. Je me souviens de sa façon de m'expliquer, d'être comme un père.

Je suis comme lui, au fond. Tous les élèves sont comme mes enfants. Je suis responsable d'eux, ils grandissent ici. Je ne changerais de métier pour rien au monde. Et maintenant que j'ai rencontré Agone, et entendu parler du masque, je tiens à en apprendre plus. Pour apprendre à mes élèves à s'en protéger."

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Que la looze soit toujours avec vous !


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MessagePosté: Sam Mar 29, 2008 8:36 am 
Troll du Coin
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Inscription: Lun Avr 03, 2006 8:16 am
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Transcription de l'entretien entre Ilanel Rosamère, lutin de son état, et Pernoel, journaliste (improvisé) du Herald Monde de Trollune. Entretien réalisé à AAA, le ZZ/EE/RR.

Pernoel: Ilanel, merci de nous accorder quelques instants. Avec votre permission, j'aimerais que vous partagiez avec nous un instant marquant de votre expérience.

Ilanel: Euhhh, vous voulez que je vous cause d'un truc qui m'a marqué? Bien, Y'a bien la fois où j'ai glissé d'une branche, mais la cicatrice a disparu... Et puis j'étais encore tout petit.

Per: Hein? Euhh, merci, mais peut-être pourriez-vous nous entretenir d'une expérience forte, frappante, une cause première qui est restée gravée dans votre âme, dans votre coeur, qui a permis de vous définir comme un être à part entière.

Ila: ...

Per: Ilanel?

Ila: Ah, c'est à moi? Un truc frappant? Ben, y'a trois ou quatre semaines, j'étais parti faire ma tournée en forêt, là dehors, pour voir comment on pourrait essayer de la développer un peu mieux et... Euhhh, je me suis un peu perdu. Mais on m'a un peu aidé. L'excitation de la forêt, tout ça, vous comprenez.

Per: Ouiiiii, et c'est alors que...


Ila: Ben disons qu'il s'faisait tard quand je suis ressorti de la forêt. Et y'avait des soldats pas loin qui étaient en train de couper des arbres pour faire un bélier. C'est bête d'ailleurs, j'ai jamais vu d'arbre bêler, vous savez pourquoi on dit bélier? On aurait pu dire « truc-qui-enfonce-les-portes. »

Per: Oui, sûrement. Mais revenons à nos moutons, euhhh, je veux dire, à notre histoire. Les soldats qui coupaient les arbres.

Ila: Ah oui, ben ils coupaient des arbres qu'étaient encore jeunes, qu'avaient à peine eu le temps de connaître les joies de la vie. Et en plus, ils leurs avaient même pas demandé la permission. Si encore ils avaient eu froid, ou s'ils avaient voulu construire, bâtir, faire quelque chose de grand avec les arbres, je dis pas. Mais là, ils voulaient juste massacrer de pauvres arbres pour les transformer en bélier et attaquer un village.

Per: Hein? Des soldats des Marches Modéhennes qui voulaient attaquer un village modéhen?

Ila: Meuuuhh non! J'étais à la frontière avec les Terres Veuves, du coté des montagnes. C'était des soldats en livrée Carme. T'as pas suivi ou quoi? Tiens, au fait, je l'avais peut-être pas dit avant. En tout cas, le village, il était bien modéhen.
Je me suis approché, pour leur demander ce qui se passait, mais ils m'ont jeté des pierres alors j'ai filé et j'ai attendu la nuit.

Per: Et vous avez alors profité de votre sagacité et de votre agilité pour leur jouer quelques tours afin de ralentir leur entreprise destructrice.

Ila: Ben non, je suis allé en forêt, j'ai joué du crincrin, réveillé un arbre, et il est allé leur donner une leçon sur la satellisation à coup de racine dans leurs fondements.

Per: Euhhh, le sens de l'humour lutin... Vous plaisantez...

Ila: Non, sinon je vous aurait demandé pourquoi l'écureuil a été mis en prison...

Per: Mais... il n'y avait pas des gardes? Ils n'ont pas réagi quand vous avez joué de la musique? Et puis, un arbre qui bouge?

Ila: Ben non, pas de garde pour donner l'alarme. C'est bête, hein! En tout cas, Vieux Sapin, ça l'a requinqué. À la fin, il a été se replanter un peu plus loin. Je crois qu'il en avait marre des écureuils qui squattaient le voisinage.
Ensuite, j'ai pioncé jusqu'à l'aube, je suis rentré dans le village pour demander s'ils avaient pas un truc à grailler.
Ah, et je leur ai demandé de bien veiller sur Vieux Sapin, il les avait bien aidé.
Je crois qu'ils doivent avoir des problèmes par là-bas... Pas assez de renouvellement de sang, si vous voyez ce que je veux dire. Ils me regardaient tous avec un air hébété, limite dégénéré. Z'avaient une case en moins à mon avis.
C'est là qu'on m'a dit que les soldats étaient en colère parce que plusieurs caravanes marchandes avaient été attaquées dans les montagnes et ils accusaient les villageois de ne pas avoir assez aidé à protéger les voyageurs. Bon, je sais pas s'ils avaient raison ou tort, mais en tout cas, ils avaient pas à couper des arbres qui y étaient pour rien.
J'ai mangé au village, et je suis rentré ici. Fin de l'histoire.

Per: Merci... Eh bien, voilà une histoire... intéressante. Et c'est comme ça que vous... Eh, minute là! La frontière, les montagnes, c'est à deux semaines de marche d'ici!

Ila: Ouais, deux semaines de marche. Qu'est ce que c'était long.

Per: Mais, comment vous êtes arrivé là-bas? Se perdre, c'est une chose, mais à ce point!

Ila: Y s'fait tard, j'suis fatigué, alors on va faire la version courte: j'ai perdu le chemin du retour. Fin de l'histoire, fin de l'entrevue. Bon, maintenant, tu me paies un coup à boire? Hey patron, tournée de jus de carotte!

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MessagePosté: Sam Mar 29, 2008 8:46 am 
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Journal personnel d'Ilanel...

Cher journal,

j'espère que je vais bien. Enfin, que tu vas bien, mais comme tu es un peu de moi, alors que je vais bien.
C'est sûr, j'aime pas le désert, ni les chameaux. Je sais maintenant pourquoi on les appelle les vaisseaux du déserts. C'est qu'on peut avoir le mal de mer rien qu'en montant dessus.
Et pour bien faire, il a fallu que je passe les trois dernières semaines sur un vaisseau au bords de la mutinerie olfactive.
J'aime pas les chameaux. J'aime pas le désert non plus.
C'est grand Keshe. Et c'est sec. Ça va peut-être prendre un peu plus longtemps que je croyais de le faire reverdir. Bah, le bon coté, c'est que quand il sera tout vert, il y aura plus besoin de chameaux.



Cher journal,

je profite de la tempête de sable pour écrire deux trois mots. Notre guide s'est mise à l'abri dans ma tente en attendant que ça se calme dehors. Elle connaît son affaire.
On a passé trop de temps dans le désert. Je commençais a dessécher sérieusement, tout comme une bonne partie de mon équipement. Géraldine faisait la tête. Je l'ai même vu rater une mouche qui semblait comme émaner de Blehhh, le chameau.
Quand on a vu les premiers arbres surgir du désert, j'ai cru que mon coeur allait exploser. J'ai cru que j'allais tomber fou le temps qu'on arrive jusqu'à eux. À coté, il y avait l'oasis. Un trou d'eau salvateur.
Les autres regardaient l'oasis comme si de rien n'était. J'ai pas fait dans l'hypocrisie, j'ai sauté par terre avec Géraldine dans mes bras et je suis allé plonger dans la flotte. Elle était bonne. C'est bête que les autres ils en ont pas profité. Je commençais à en avoir marre d'empester le chameau.
À ce moment là, il y a du vent qui a commencé à souffler. Avec plein de sable. Les grands arbres avaient pas l'air gênés.
A un moment, les autres ont commencé à courir partout, à monter les tentes et compagnie. Je crois qu'ils avaient peur du vent. Ils m'ont appelé, et je suis allé me mettre à l'abri. Ils avaient raison, ça fait maintenant un petit moment qu'il fait vraiment un temps a pas mettre un chameau dehors. Et je partage la tente avec la guide en attendant que ça se calme.



Cher journal,

après la tempête de sable, je suis allé voir les arbres. Ils avaient l'air bien. Vieux Palmier avait à peine remarqué qu'il avait soufflé. On a un peu discuté. Il doit pas voir beaucoup de monde pour lui donner des nouvelles. Je lui ai demandé si je pouvais lui prendre quelques bouts pour essayer de planter ses descendants un peu plus loin. Je crois qu'il aimerait aussi qu'on reverdisse le désert.
Après ça, je suis allé discuter avec les autres du groupe. Je crois que le soleil, les chameaux et le vent les a rendu timbrés. Ils m'ont dit qu'ils avaient vu un cygne super intelligent, un vrai génie a dit Eleanor. Et le cygne leur a dit qu'il fallait qu'on aille voir plus loin, dans une ville qui s'appelle... un truc. Il paraît que là-bas on doit trouver un phénix. Je crois qu'ils ont le cerveau qui a desséché. Ils auraient du aller se baigner aussi.
J'ai essayé de demander pourquoi on devait y aller, mais Char'lak m'a dit de suivre et de me taire. Normalement, j'aurais insisté, mais quand c'est un gaillard qui fait joujou avec deux haches aussi grandes que moi qui cause, je la ferme. Bah, je vais pas les laisser tomber au milieu du désert. Avec l'insolation qu'ils ont du prendre, il faut bien que quelqu'un garde la tête sur les épaules.



Cher journal,

ça fait deux jours qu'on a quitté l'oasis. Tout à l'heure, on est arrivé dans un campement de nomades. Ils avaient des chèvres et plein de chameaux. Ils étaient pas très bavards, mais on a été invités par leur chef, un ogre, pour boire du thé. C'est marrant, je savais pas que par ici ils achetaient des meubles pour lutins. Dans la tente, ils avaient une super grande table juste à la bonne hauteur pour que quand je m'assoie je puisse passer les pieds dessous. On nous a servi du thé et du pain. C'était pas mal.
Y'a Humbert qui a blablaté avec le chef pour qu'on récupère à manger. On a même eu un peu de trucs de chèvres. ça va être vachement bon. Enfin chèvrement bon.
Après ça, Kornooze a fait un truc avec son danseur sur un chameau. À la fin, le chameau s'est levé. Il aime pas qu'on l'appelle Kornooze, mais je trouve ça marrant. Humbert, il est bon pour trouver des surnoms.
Ils avaient tous l'air content que le chameau se lève. Je comprend, quand ça veut pas faire quelque chose, c'est super buté ces trucs.
Pour fêter ça, j'ai joué un peu de musique, en attendant qu'on reparte. Tiens d'ailleurs, je crois qu'on y est, y'a un gars qui vient droit sur m



Cher journal,

J'en ai marre du sable. Au fait, pourquoi je te donne pas un nom? Après tout, je t'écris plus souvent qu'à mes propres parents. Aubepin, ça te va? Si t'es pas content, referme toi tout de suite...



Cher Aubepin,

On vient d'arriver en ville, Meli... Mila... Enfin une ville. Ça a l'air super grand après le désert. Y'a des maisons un peu partout. Mais c'est triste, il y a pas beaucoup d'arbres ou de fleurs dans le coin.
Quand on est arrivés, on a rendu les chameaux. Adieu Blehhh, mais tu me manquera pas. Déjà ça de fait. Ensuite on nous a dit tout ce qu'il y avait a voir: des marchands ou des auberges. Et puis y'en a un qui a parlé des jardins. Sûr que je voulais voir ça!
Je suis tout de suite parti pour y aller. Char'lak a dit qu'il voulait trouver l'auberge. Un truc doré je crois. Bah, je demanderais le nom à un passant. Les autres ont tous voulu venir avec moi. Fait suer, j'aurais été plus vite tout seul. Mais bon, si ils aiment la nature, c'est qu'ils sont quand même sympa.
En ville, c'est super blanc, enfin quand c'est pas sale. J'ai commencé à voir du vrai vert en arrivant aux jardins. C'est super joli. Y'a des arbres un peu partout, des haies, des passages, des coins tranquilles pour deux,... Moi j'aime. Évidemment, y'a du lutin la dessous.
Il parait que mes cousins se sont mis d'accord avec les grands marchands de la ville: ils entretiennent le jardin, et ils sont tranquilles autour de l'oasis. Je crois que je vais aller les voir, et leur demander l'hospitalité lutine. Ça fait un bail que j'ai pas eu un vrai moment tranquille avec des lutins. Et puis, je me sens pas l'aise en ville. C'est figé, c'est mort.
Et je parie qu'il y a des farfadets.

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MessagePosté: Mer Avr 02, 2008 5:43 pm 
Troll du Coin

Inscription: Mer Oct 31, 2007 5:16 pm
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Localisation: Caluire
Première Partie.

Cela fait deux jours que nous voyageons. J’ai été engagé pour participer à l’escorte du seigneur lors de son déplacement vers un village voisin, pour participer à un évènement. Nous sommes huit à l’accompagner, en plus du capitaine, le voyage n’est censé durer que trois lunes, et la région est assez sécurisée. Mais le capitaine préfère prendre ses précautions, ce qui est bien naturel. Il a choisi des novices, moi compris. Nous ne sommes pas habitués aux missions de ce style, généralement nous dormons tous les soirs au château, du moins à la caserne adjacente. Les autres commencent à se plaindre. Pour ma part, j’ai l’habitude de voyager pendant plusieurs jours en dormant à la belle étoile, quand il s’agit de rendre visite à ma tendre mère, que je vois de plus en plus rarement d’ailleurs…Là nous avons des tentes, et des paillasses confortables, mais les humains ont besoin de conforts. Ceux là en tout cas. Le but du capitaine est de les endurcir, et je le comprends tout à fait. Nous sommes deux gardes de chaque coté de l’attelage où voyage le seigneur, accompagné du capitaine. Arthur essaye de me faire la conversation tant bien que mal, mais je suis plutôt concentré, et la parlote n’est pas mon fort, en tout cas pas en service. Derrière, les deux gardes qui ferment la marche discutent de leur dernière soirée à la taverne de l’auberge rouge. Et devant, je n’arrive pas à savoir de quoi retourne la conversation d’Henri et Gourt, mais ils ont l’air soucieux. De toute façon ce ne sont pas mes affaires. Certainement leurs femmes qui leur ont fait une scène avant de partir. La solitude est bien moins ennuyante.

La fin de journée approche, le soleil a disparu derrière les arbres, le capitaine a prévu de s’arrêter deux lieues plus loin, dans une clairière. Nous avions prévu d’arriver ce soir dans un gîte, mais un des bœufs s’est brisé la pate dans la caillasse, il a fallu l’achever et attacher le bœuf de secours, ce qui nous a fait perdre deux bonnes heures.

Tout à coup les deux gardes devant nous s’écroulent, l’un a une flèche plantée dans l’œil, l’autre dans la poitrine. Des bandits de chemin probablement ! Le cocher n’a pas le temps de stopper la carriole qu’une dague vient se planter dans sa gorge. Je garde toujours une hache à la main, afin de garder la seconde libre, mais au vu des cinq silhouettes qui s’approchent du convoi de notre côté, je saisis la deuxième qui se trouve dans mon dos. Je vais devoir prouver ma valeur, et protéger le seigneur. Un rapide coup d’œil derrière, et je vois que les gardes sont en prise avec deux autres hommes, l’un en épée, et l’autre à la hallebarde. Après la fatigue d’une journée de marche, mes compagnons ont du mal, mais tant qu’ils les ralentissent, je dois empêcher les autres de rejoindre le seigneur, qui se retrouve seul désormais, le capitaine étant descendu de l’autre côté. Il a du rejoindre les deux autres gardes, bien que je ne suis pas sûr qu’il soit encore debout tous les deux. J’ai cru entendre un cri en plus lorsque le cocher a été touché. Il y a certainement au moins deux autres assaillants de l’autre côté. Un vrai coupe-gorge, mais il ne sera pas dit que je les laisse approcher le seigneur aussi facilement !

Ils sont cinq à s’avancer vers nous.
« Tu penses qu’on va s’en sortir ? me demande Arthur
- Tant que nous avons nos armes à la main et les pieds sur terre, il n’y a pas de raisons, prépare toi »
Je le sens qui tremble à mes coté, j’espère qu’il ne défaillira pas. Arthur est mon ami depuis plusieurs mois maintenant que je suis au service du seigneur, il est volontaire mais manque de courage parfois. Pas de chance pour lui, ils ont du m’apercevoir et venir à plusieurs pour me mettre au sol, et c’est lui qui m’accompagne. Tant pis, ce n’est plus le temps de parler, nous allons faire de notre mieux.
- Je vais en retenir le plus possible, essaye de rester en vie assez longtemps.

Ca y est, le corps à corps commence. Ils sont trois en face de moi, l’un est entre Arthur et moi, mais se concentre sur mon compagnon, tandis que le dernier l’a déjà attaqué. Je sens que mon ami ne va pas tenir longtemps, je dois l’aider, mais j’ai déjà bien du mal à me défendre ! Les coups pleuvent, je tente de parer avec une hache, et de fendre de l’autre. Je vois quelques grimaces sur les visages de mes ennemis, ils doivent aussi en voir sur la mienne, mais je dois laisser paraître ma douleur le moins possible, sinon ils prendront le dessus. Trop de bruit autour, je ne discerne plus que des armes qui s’abattent et tente de passer ma garde. Mon armure amortit quelques coups mais je sens une douleur à l’épaule.

Tout à coup un hurlement… mon dieu… Arthur… une masse s’effondre sur ma gauche… Non, Arthur est toujours debout, mais plus pour longtemps, du sang coule sur sa gorge. Mon coup d’œil sur la gauche a permis à un des mes attaquant de planter une lame dans ma cuisse. Je serre les dents, et donne un coup de tête en avant pour les faire reculer. La surprise fonctionne, et j’essaye d’entailler la tête du dernier bandit attaquant Arthur. Malheureusement, c’est trop tard, et mon ami s’effondre également. J’ai tout de même réussi à lui briser une épaule, mais pas la bonne. Et maintenant ils sont quatre sur moi. Que font les autres ? Je ne peux pas me permettre de visionner ce qui se passe autour de moi, mais si ils ne sont pas à mes cotés, c’est qu’ils sont soit à terre, soit encore en train de combattre. Je préfèrerai la deuxième solution… Le seigneur quand à lui se trouve à quelques mètres de moi, sur la droite, assommé, un corps gisant à ses côtés. Le capitaine a du intervenir à temps pour occir l’assaillant, il me semble apercevoir sa silhouette de l’autre coté de la carriole. Il reste encore de l’espoir, mais combien de temps vais-je pouvoir combattre…

Les coups continuent de plus belle, je dois parer de mes deux haches maintenant, je n’ai plus le temps de placer des attaques, et mes épaules et mes cuisses me font mal. Du sang coule sur ma poitrine, je me sens défaillir l’espace d’une seconde, mais je me reprends. Un énième coup de lame passe à quelques pouces de ma tête… On voit sa vie défiler lorsqu’on va mourir, et c’est ce qui se passe. Mon enfance auprès de mes parents, dans la forêt, ma première chasse avec mon père, la cueillette avec ma mère… Mes yeux s’embuent. Les bruits deviennent sourds, le temps s’éternisent, comme si il allait s’arrêter…


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MessagePosté: Jeu Avr 03, 2008 8:23 pm 
Immortel du Clan
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Un événement marquent de l’existence d’Eléonore de Vestinia

Parler, d’un événement marquant de mon existence, ce n’est pas évident. Cela implique une dose de confiance certaine… Bon, je vais vous relater un événement marquant, mais n’ayant pas une importance trop significative.


Il y’a quelques semaines encore, j’étais à bords de la fière « Paix Ophidienne », une galéasse battant pavillon Terre Veuves. Nous poursuivons une brick portant pavillon Enclave des Boucaniers. Le navire, « Le Pâle Requin », s’était rendu coupable d’une demi-douzaine d’attaque sur d’honorable navire marchand, dont le « Fière Modéhen », une petite caraque battant pavillon Marches Modéhennes. Nous traquions ces viles pirates. En attendant que notre navire rattrape sa proie, je faisais une partie d’échec avec ma sœur d’armes, Anne de Clergeois. Nous sentions que l’atmosphère était tendu. Au fur et à mesure que l’après-midi filait, la tension gagnait de l’ampleur, à en devenir palpable. Cela faisait plusieurs jours déjà que nous étions à la poursuite de ces lâches de pirates. L’équipage voulait en découdre…
Alors que la journée touchait à sa fin, la vigie repéra une voile à tribords. Notre navire prit la direction de cette voile… Nous pûmes vite constater que c’était notre gibier. « Le Pâle Requin » essaya de fuir, mais le talent ce notre navigateur, ainsi que les lourdes cales du navire pirates nous permirent de le rattraper. Notre artillerie(nevrobalistique) fut vite prète à faire feu. Une salve suffit à immobiliser notre proie. Nous passâmes à l’abordage du « Pâle Requin ». Il y’eut un combat violent, bref et intense. Les Boucaniers refusèrent de se rendre et combattirent jusqu’au bout… Nous pûmes faire, malgré tout quelques prisonniers. Après, cette victoire, nous mîmes voile sur la citée portuaire alliée la plus proche. Là pendant les réparation et l’entretien du navire, l’équipage prit un bon repos. Et pendant que je me reposais, je reçus pour mission d’accompagner une équipe technique en chantier et charpente naval, dans les Marches Modéhennes. En même temps, « La Paix Ophidienne » aurait à ramener des biens modéhens à leurs légitimes propriétaires.

Je ne nierais pas que cela me gènes d’avoir à rester à terre. Mais, les intérêts de la Sororité priment avant toute chose. Voilà. Je vous raconterais peut-être un autre événement… Peut-être.

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Un conte, toujours, est fallacieux,
Pourtant y git un grain de vérité,
Mensonge ou vérité, à toi de le découvrir.

sagesse hindoue. (de mémoire).


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 Sujet du message: Journal d'Ilanel II, le retour...
MessagePosté: Jeu Avr 03, 2008 10:05 pm 
Troll du Coin
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Journal d'Ilanel II, le retour...

Cher Aubépin,

J'ai eu raison d'aller voir les lutins ce soir, ils sont super sympas. Pas nombreux, mais sympa. Ils m'ont bien accueilli et on a bien discuté, papoté, parlé boutique, échangé des trucs, bu, mangé, fait un peu la fête... C'était bien marrant. J'espère que les autres ne m'en voudront pas de les avoir laissé tomber ce soir avec leur auberge. Je leur ai dit que j'irais chez les lutins, mais ils ont voulu cacher leur émotions. Ils n'ont absolument rien voulu dire devant moi, mais je sais qu'au fond, ils étaient un peu triste que je les laisse.
J'espère qu'ils ne vont pas trop s'ennuyer sans moi. Ça m'embête un peu de les abandonner tout seuls, mais je pense pas qu'ils se prennent une autre insolation ce soir.
C'est dommage qu'ils sachent pas bien monter aux arbres ou jouer du violon, ils se seraient bien amusés avec les cousins lutins. Bon, il se fait tard, je vais aller pioncer un peu.



Cher Aubépin,

je crois que je vais profiter de ma matinée pour travailler un peu dans les jardins suspendus. J'ai oublié de demander où elle était l'auberge des autres, alors j'aurais un peu de mal à les retrouver. Bah, je leur ai dit que j'allais chez les cousins hier, et ils me connaissent, ils sauront bien me retrouver s'ils ont besoin de moi.
Ça fait du bien de faire une petite pause pour écrire un peu au milieu d'un jardin qu'on vient de chouchouter. J'ai un peu discuté avec un « arbre du voyageur » (Belle écorce de son petit nom). A ce qu'il paraît, il y a longtemps, un voyageur humain serait mort de soif à l'ombre d'un de ces arbres. C'est stupide vu que les branches sont gorgées d'eau. Il aurait demandé à l'arbre, je suis sûr qu'il lui en aurait donné un peu. Bah, encore un humain trop fier pour demander, on voit le résultat...



Cher Aubépin,

nouvelle pause. Je crois que je viens d'avoir une idée... J'ai repéré quelques gros buissons, je me demande si je pourrais pas les tailler et en faire un topiaire. Ça serait marrant de faire comme des statues de notre groupe avec les buissons. Mais il va falloir que j'aide certains à pousser pour faire Charl'ak et Humbert.



Cher Aubépin,

je viens de prendre de la hauteur... Y'a Charl'ak qui m'a mis sur son épaule et qui me trimbale. Je sais pas encore si parce qu'il ne veut pas que je me fatigue à marcher ou si c'est pour être sûr que je ne le quitte pas encore.
Tout à l'heure, dans le jardin, un garde est venu me voir. J'ai pas compris ce qu'il voulait, il m'a demandé si je voulais parler avec un arbre. Je venais de le faire, alors j'ai dit non. Je me suis dit que ça serait bien si je commençais le topiaire alors je lui ai demandé s'il voulait bien poser. Je crois qu'il a du être trop ému pour aller au bout parce qu'après quelques instants, il a préféré arrêter et m'a porté pour me ramener aux autres. De la manière dont on porte un vrai roi : protégé entre son bras et son coté. Bon, la position horizontale n'était pas pratique, mais c'était marrant.
Il m'a conduit jusqu'aux autres, dans une rue de la ville. Ils étaient tous devant une maison bizarre : ce toit était incliné alors que les autres toits de la ville étaient droits. Soit l'architecte était bourré, soit il a voulu jouer un tour aux farfadets qui pourraient traîner en ville et qui se promèneraient par là. Ou les deux.
Je crois que les autres me faisaient un peu la tête pour hier. Quand ils m'ont vu, ils ont tout juste dit coucou. Comme ils avaient pas trop l'air d'avoir besoin de moi sur le moment, j'ai commencé à repartir mais Éléanor m'a arrêté.
On a discuté un peu, tous ensemble. Je crois qu'ils sont encore sur leur coup de phénix. Bah, si ça les amuse de voir un oiseau (cygne) qui veut aller discuter avec un autre (phénix). Ils auraient quand même pu trouver plus commun. Un pigeon et un moineau ça aurait été plus facile.
Après avoir un peu causé volatiles, on est allé se promener en ville. C'est un bazar ce souk! On s'est arrêté pour écouter parler un prêcheur humain. Un vrai illuminé le type. Il s'appelait... Un truc entre Costume et Humus. Costumumus? Mais bon, c'était un peu bizarre ce qu'il disait. On aurait tous un feu en nous qui demanderait à être réincarné à notre mort, tout ça, tout ça. Je me demande s'il sait vraiment de quoi il parle ou non. Si c'est le cas, faut lui mettre la main au collet vite fait.
Ah, et puis lui aussi a du aller un peu trop au soleil vu qu'il était aussi un fana des phénix. En même temps, ici, c'est pas trop dur de trop aller au soleil. On doit aller le revoir dans deux nuits. Mais je sais plus où. Bah, pas grave, ça me reviendra, ou pas.
C'est après que Costumumus soit parti que Charl'ak m'a mis sur son épaule. On a une belle vue d'ici. C'est marrant, d'en haut, Kornir il a l'air d'avoir moins de cheveux. Sûrement un jeu de lumière.



Cher Aubépin,

on vient tout juste de sortir de chez une chasseuse où il y avait plein de peaux d'animaux (morts) sur les murs. Elle a l'air douée. En tout cas, elle est encore en vie et entière, enfin je crois.
Ça me rappelle Onyros, le vieux satyre vivait à coté de la chênaie quand j'étais tout petit. Lui, il disait qu'il aimait la chasse, surtout celle aux pécheuses. Peut-être les pécheresses, je sais plus trop. Je me demande si ils se chassent aussi entre chasseurs?
Elle a l'air d'être super calée en phénix. Il paraît qu'elle aurait même récupéré quelques plumes. Les autres ont voulu lui demander où, et si elle pouvait les amener là-bas, mais elle ne voulait pas. Elle disait qu'elle avait été super impressionnée par ces oiseaux de feu, et qu'elle voulait pas que des étrangers viennent les déranger. Je suis d'accord avec elle. C'est vrai quoi, je suis toujours super impressionné quand je vois un vieil arbre, et y'a pas intérêt à venir l'embêter.
Elle nous a dit qu'elle viendrait nous montrer une de ses plumes dans les jardins à la nuit tombée. Chouette, comme ça je pourrais aussi en profiter pour faire visiter le jardin à Charl'Ak, il l'a pas encore vu.
Tiens au fait, il paraît que lui aussi, c'est aussi un bon chasseur dans son coin. Il chasse un peu tout ce qu'il trouve. Je lui ai demandé s'il avait déjà chassé une Dryade et il m'a dit que non. Je crois qu'il en a jamais vu une. Pourvu que ça dure.



Cher Aubépin,

après la chasseuse, Charl'ak m'a demandé si je pourrais l'aider à trouver des herbes typiques de la région pour lui. Bah, c'est mon rayon, y'a pas de soucis. Qu'est ce qu'ils feraient tous sans un lutin pour les aider?
Après la phase herboristerie, Humbert nous a tous pris quelques instants pour nous expliquer un peu des trucs sur les phénix. Il paraît qu'il y a un pauvre malheureux, Z'Âne ou un nom de bourrique comme ça, qui y a vu que du feu au phénix (normal). Il était parti en chasser un et puis il lui est arrivé un truc et à la fin il était aveugle. Ça, c'est la version courte.
Il paraît aussi que les phénix ils étaient super intelligents, mais qu'avec le temps ils ont commencé à être plus bête. L'inverse d'un lutin, sauf que nous on était déjà pas mal intelligent au départ.
Ah, et il paraît aussi qu'il y a des phénix qui apparaissent au dessus des jardins la nuit.
Après cette pause culturelle, j'ai été voir mes cousins dans le jardin pour savoir si c'était vrai. Ils n'en savaient trop rien. Et puis là, entre lutins, on a eu une GIL, Grande Idée Lutine. Un truc que les gens du coin ils vont pas oublier de sitôt. À la nuit tombée, on va faire disparaître les jardins, et après, on va faire apparaître des phénix dans le ciel au moment où on fait réapparaître le jardin! Ça va être super grandiose! Et c'est pas un farfadet qui est capable d'un truc comme ça!
En plus, si on commence à voir des faux phénix dans le ciel, ça va peut-être en faire venir des vrais, ou en tout cas, faire venir des personnes qui connaissent les vrais. Ils devraient être curieux! Et en plus, c'est juste le soir où on doit aller voir la chasseresse. Avec un peu de bol, Humbert va réussir à lui dire que l'oiseau nous a choisi pour qu'on le trouve ou un truc comme ça. Si ça marche pas, il pourra toujours recycler l'idée avec Costumumus.
Le seul problème, c'est que le pollenis lutin du groupe, il sait faire disparaître des trucs, mais pour faire apparaître les phénix, c'est pas gagné. Je vais demander à Kornooze si il sait faire. C'est un super mage. Les cousins ils m'ont donné un truc à boire pour lui donner du coeur à l'ouvrage. Ils m'ont dit que ça lui ferait du bien et que c'était bon. Je crois que ça veut dire qu'il n'y aura pas d'effet à long terme.



Cher Aubépin,

J'ai demandé à Kornooze de m'aider et il a bien voulu. Les autres lutins sont déjà au courant et ils sont super contents. Je suis sûr que Kornooze va faire un tour extraordinaire. Il n'avait pas l'air rassuré en buvant la boisson lutine, mais il devrait savoir que je ne lui ferait pas boire un truc dangereux, sauf si je ne le sais pas. Bah, ce soir, il va nous faire un truc génial, j'ai hâte d'y être. On va bien rigoler.


Cher Aubépin,

je crois que les autres ils sont un peu limités au niveau du sens de l'humour. Kornooze il a pourtant fait super fort. Trop fort même... C'était majestueux et grand... Un long jet de flamme dans la nuit, après que les jardins aient disparu. Bien sûr, je ne pouvais pas prévoir que ça seraient des vrais flammes et qu'elles crameraient un peu la ville. Bah, ça fait de la couleur sur les maisons maintenant. Ocre, brun, noir... En tout cas, le plus important, c'est que l'oasis et les jardins soient sains et saufs.
Plein de gens sont venus voir les jardins après coup. Ils avaient tous les yeux grand ouverts. J'ai commencé à dire que c'était les phénix qui étaient venus, et ils semblaient tous impressionnés! Le coup a vraiment bien marché.
Les autres du groupe avaient l'air un peu dubitatif. C'était pourtant attendrissant et sympathique de voir tout le monde la bouche bée, les yeux émerveillés, grands ouverts alors qu'il venaient voir les jardins des lutins. Il y en a qui sentaient un peu la fumée, mais c'est à ça que ça servent les bains...
Éléanor par contre n'a pas apprécié. Elle a même dit que ça c'était le genre de blague que feraient les farfa. Là j'ai cru que j'allais craquer, mais je me suis dit qu'il ne fallait pas. Je me suis dit que c'est pas étonnant qu'une méduse n'ai pas le sens de l'humour. L'hiver, la glace, tout ça, tout ça...
J'aillais prendre un peu le frais quand Charl'ak m'a attrapé par l'épaule (enfin avec ces mains, c'était par l'épaule, le bras et un bout du cou). Je crois qu'il voulait pas que je le quitte. Ça a du le marquer, maintenant il ne dit plus rien et il regarde en l'air, hochant la tête à droite à gauche et soupirant. Il veut peut-être encore un peu de spectacle.
Depuis lors, on attend la chasseuse, mais on l'a pas encore vu. Il n'y a plus qu'à espérer qu'Humbert et les autres sauront trouver le moyen de récupérer des infos sur les phénix parmi les gens qui se sont réunis aux jardins. Je vais quand même pas faire tout le travail à leur place.

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La paresse c'est se lever à six heures du matin, pour avoir plus de temps à ne rien faire.
Tristan Bernard


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MessagePosté: Ven Avr 04, 2008 6:11 pm 
Travaillant comme à mon habitude tard le soir dans mon bureau, remplissant paperasses, étudiant les diverses petites choses utiles au bon fonctionnement de l'école, je n'avais ni remarqué ni ressenti quoi que ce soit avant de lever les yeux.

Ses cheveux pâles, longs, son visage presque aussi pâle. Le danseur qui l'accompagnait. Il semblait calme, serein. Mais en même temps il semblait curieux, il observait ce que je faisais. Il ne me voulait pas de mal, sans quoi j'aurais été attaqué avant même de l'avoir vu. je finis de remplir le document que j'avais devant les yeux. Il m'expliqua alors beaucoup de choses. La flamme, cadeaun des Muses et du Soleil, pouvoir capable de me permettre de résister aux tentations du Masque, un ennemi invisible et pervers, qui prenait d'après mon visiteur un malin plaisir à manipuler les êtres vivants finement, afin de modeler le monde vers sa vision chaotique. Il m'expliqua que c'était la flamme qui lui permettait de combattre cet ennemi, et il me dit également que j'avais ce pouvoir. Il me fixa alors un rendez vous dans le désert Keshite, dans une Oasis étrange. Il me dit son nom : Agone de Rocheronde. Puis il disparut sans que je sache où il pouvait être allé.

Intrigué, prenant soudain peur de la possibilité que ce qu'il m'avait dit puisse être vrai (et certains évènements étranges de par le monde me laissaient croire cela possible), je décidai de laisser la direction de l'établissement à mon subordonné, donnai quelques consignes, et préparai le voyage. En route, je rencontrais d'autres personnes, venus ici après la même rencontre. Chacun de nous avait entendu le même récit, et avait été poussé par la même curiosité. Nous étions 5, bien différents, mais nous trouvâmes vite des points communs qui nous reliaient. Il y avait un minotaure, assez massif, pas très causant mais semble-t-il assez calme. Il a dit s'appeler Char'lak, et exerce la fontion de maître d'armes. Je reconnus effectivement par la suite ses talents de chef de garde. Il est parfois un peu trop franc et direct, mais ce n'est pas toujours un défaut. Humbert Vinglard, un bonhomme grassouillé, bon vivant, sympathique, un petit lutin gaffeur, avec une mémoire assez peu fiable du nom d'ylanel, et une étrange méduse, affirmant travailler dans la marine, et se prénommant Eléonore, voilà les autres membres de notre groupe.

Nous primes une guide keshite, qui disait connaitre la région que nous lui avons décrite, et nous avons voyagé assez longtemps. Notre guide se prénommait Ervira, et elle semblait effectivement née dans le désert, tant les conditions ne la gênaient pas. Puis, finalement, nous arrivâmes dans un oasis, où Ylanel prit un petit bain. Pour ma part, je me contentai de me rafraichir. Nous décidâmes de rester un peu et de passer la nuit ici.

Mais la nuit fut troublée par l'arrivée d'un être étrange, ressemblant à un vieux sage, avec son allure vieillie, son visage calme. Il dit s'appeler Soleïdin et affirma être un ancien Inspiré (le nom de ceux qui ont le pouvoir de la flamme) ayant atteint la flamboyance, et étant devenu un génie. Il nous raconta avoir cherché longtemps une arme contre le masque et nous dit avoir une piste. Pour la suivre, il nous fallait nous rendre à Mezira, la ville des secrets, et trouver l'endroit où meurent les Phoenix.

Notre guide rectifia l'itinéraire avant qu'une tempête se lève. le lendemain, nous fîmes route, mais nous devions trouver un point où acheter davantage de vivres pour pouvoir tenir jusqu'à Mezira. Ervira pensa à une tribu qu'elle connaissait, qui ne devait pas se trouver loin. En échange d'un message à porter à quelqu'un en ville, et d'un chameau soigné par moi et mon danseur, Aboud ab Ashrek, le chef de cette tribu, qui effectivement était dans la région, nous fournit vivres suffisantes. C'est alors que notre voyage reprit et 4 jours plus tard nous étions à Mezira.

Une grande ville. Demeures basses, toits plats, une ville de pierre et de sable. La ville, d'après ce que notre guide en savait, était tenue par des princes marchands, qui en ont fait une grande cité de passage et d'échanges commerciaux. Chaque activité est maintenue dans un quartier particulier. Nous primes des chambres à l'auberge de l'Aube dorée, et nous dormîmes après une visite des somptueux jardins de la ville, entretenus par des lutins...

Le lendemain matin, pas de trace d'Ylanel. Les gardes de Char'lak, qui avaient dormi dans un autre endroit, s'était apparamment battus la veille. Je ne comprendrai jamais qu'on puisse prendre plaisir à faire mal, à qui ou à quoi que ce soit, si ce n'est pas nécessaire pour son bien être. J'allais ensuite porter le message que le chef de tribu m'avait confié avec mes compagnons restants. Le destinataire était Oushra Malif, un éclipsiste vif, malicieux, mais diablement intéressant. Il habite dans une jolie demeure, passe du toit penché, avec une cour intérieure de fort bonne taille et une jolie fontaine, laquelle est rendue encore plus jolie par de subtiles effets dans l'eau qui apparait par magie. Il a l'air d'adorer parler, et j'aimais ce qu'il m'apprenait sur lui, sur la ville, sur ce qui s'y passe. Je discute un peu avec lui d'une relation commerciale, afin d'importer sa boisson parfumée et d'autres spécialités liquides jusqu'à mon école, afin de proposer aux élèves autre chose que la bière pour se rafraîchir. En effet, beaucoup de mes élèves sont dissipés en fin de semaine, pris de boisson.

J'évoquais avec lui le Phoenix. Il me parla d'une chasseresse qui aurait soi-disant ramené des plumes de phoenix. Son nom serait Miranda Alkalis, et elle tient une échoppe dans les souks. Nous nous y rendons, mais en chemin, nous entendons un prédicateur de ce qui s'appelle la confrérie du Phoenix, il s'appelle Costimus et saurait où meurent les phoenix. Cela nous interpelle, et nous avons rendez vous au même endroit dans deux jours à minuit. Puis nous trouvons la chasseresse dans son échoppe. Elle ne croyait pas aux Phoenix, jusqu'à ce qu'elle en voit plusieurs. Elle n'a pas eu coeur à en tuer, alors elle a uniquement assomé un des oiseaux, pris quelques plumes, et laissé l'oiseau s'en aller. Elle est basanée, la quarantaine, un faucon doré sur l'épaule (animal dur à apprivoiser) de jolis yeux verts ... Elle nous donne rendez vous dans les jardins suspendus, le lendemain soir.

Je laisse là mes compagnons, et vais voir à nouveau Oushra. Je reparle de cet accord d'importation de boissons exotiques, et il m'informe s'être souvenu d'une légende. Il y a bien longtemps, un chasseur keshite, archer hors pair, tomba en plein désert sur l'animal le plus beau qui soit : un groupe de Phoenix. Mais son instinct chasseur reprit le dessus. Il se calma, se concentra, banda l'arc, tira. Un oiseau fut touché de plein fouet et tomba derrière une dune. Il partit ramasser son butin, mais il eut la surprise de voir une petit brasier bouger. Une voix dans sa tête, surement celle du phoenix, le maudit d'avoir tué sans raison un être tel que lui. Les yeux de Xan se mirent alors à bruler, sa vision n'était que flammes. Il était devenu aveugle. Depuis lors, semble-t-il, les phoenix renaissent et ne meurent plus. Xan fut surnommé "Xan aux yeux d'or". Aucun détail permettant d'identifier une région ou un lieu n'est présent dans la légende.

Le soir tombé, nous nous rendons dans les jardins suspendus, suite à des rumeurs disant que des phoenix voleraient au dessus des étangs et des petits lacs. Nous retrouvons Ylanel, qui me demande de boire quelque chose. J'accepte en ayant quelques doutes, mais finit par boire un tonnelet entier. La nuit tombe. Il me demande, alors que la ville autour de nous disparait, de tenter de faire apparaître 3 phoenix gigantesques. Je me concentre, et me donne entièrement à cette pensée. Mais la boisson me donne beaucoup de puissance, et en donne également beaucoup à mon danseur, et surpris, je ne parviens pas à contrôler la direction de mon danseur. La ville réapparait alors que mon danseur a tracé des gerbes de flamme immenses qui comment à allumer ça et là de petits incendies. Cela dit, cela a lancé des rumeurs, et beaucoup de gens sont persuadés que ce qui s'est passé est dû aux Phoenix. Peut-être que cela attirera des personnes qui en savent un peu plus sur les Phoenix, et l'endroit où ils meurent....


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MessagePosté: Mer Avr 09, 2008 8:58 pm 
Immortel du Clan
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Ce qui c'est déroulé lors des deux premiers épisodes...

Après une entrevue avec le baron Agone de Rochronde. Le groupe hétéroclite que j’accompagne se laissa séduire par l’idée d’aller en plein désert keshite. Nous voyageâmes dans une région ayant acquis le qualificatifs assez simpliste de « brûlant ». Comme si on pouvait trouver autre chose qu’une chaleur assez désagréable en plein désert. Notre guide, pour ce périple, répondait au nom d’Elvira. Alors que nous étions arrivés au point indiqué, par le Baron, se révéla être un oasis… un djinn ou un génie y vint à nous. Il se présenta sous le nom de Solennedine. Il nous parla de sa quête d’une arme qui serait efficace contre le masque… Mes co-équipiers acceptèrent l’idée que nous devions trouver cette arme… qui est peut-être chimérique. Nous verrons bien une fois le site, ou elle se trouverait théoriquement localisé. Ce djinn nous indiqua que pour mettre la main sur cette arme… Il nous faudrait trouver le lieu de mort des Phœnix. Il nous signala ou suggéra d’aller à Mezzira, une cité qui détiendrait des secrets. A l’oasis, nous essuyâmes une violente tempête de sable… ah vivement, la mer.
A l ‘oasis suivant, nous rencontrâmes une caravane dirigé par un ogre, Abud Al Ashrak. Très civil, il nous offrit une cérémonie du thé. En échange de quelques ravitaillement, il nous demanda de porter un message à Oushra Malif, un de ses excellents amis vivant à Mezira. Après quelques jours de voyage, nous atteignîmes Mezira. Elvira nous laissa là, ayant fait ce pour quoi nous l’avions engagé.
Mezira est une citée assez surprenante avec ses bâtiments en dure. Ce fait est assez inhabituels pour des populations nomades. Elle est dirigée par les cinq marchand les plus riches. Ilanel a toute suite filé pour aller voir les Jardins Suspendues. Je trouve que ce Agone a été particulièrement agaçant en nous amenant à aller en plein désert… Avec mes compagnons de voyages, je vais loger à l’Aube Dorée… une auberge que Char’Lak nous a trouvé. Je suis allé visité les Jardins Suspendus avec Ilanel et Kornir. Cette citée peut être une bonne source d’inspiration pour des limmeriks, notamment son Jardin Suspendue qui m’inspire de la plénitude.
Le lutin nous a fait faux bond… Cela m’a étonnée. Il avait l’air si fiable. Le farfadet gérant l’Aube Dorée est loin d’être étouffé par son amabilité. J’ai put remarqué que les gardes, au service de Char’Lak, aimaient les rixes…ainsi que la vantardise. Nous trouvâmes sans trop de difficulté la demeure de Malif. En sa demeure, il a un magnifique patio, doté d’une sublime fontaine. Mailif, après avoir reçu le message de son ami, nous proposa de goûter une de ses trouvailles. Nous fûmes seduit par ce produit entamâmes des négociations pour commercialiser ses trouvailles fort délicieuses. Sur ce point, Char’Lak fit preuve de grossierté, sous couvert que nous avions une arme à trouvé…comme si elle pouvait fuir. Malif nous apprit qu’une certaine Miranda Alcalisse prétendait avoir vu un phœnix et en avoir rapporté des plumes, qu’elle vendrait. Ilanel nous revint… Alcalisse serait dans le Souk, au cœur de la casbha. En route, nous vîmes un prédicateur qui parlait d’un Dieu Phœnix. Folie ? Peu écouté. Le Culte du Phœnix serait lié au lieu de mort des Phœnix ? Je suivis le prédicateur pour voir ou il allait. Ne sachant trop si il me mènerait en un lieu intéressant. Il a continué à faire sa tournée en haranguant les foules. La filature fut ennuyeuse… J’aurais peut-être perdu mon temps, si je n’avais remarqué que le prédicateur était suivit par trois ogres encapuchonnés… des anges gardiens pour ce prédicateur ? Avec mes reflexions, je me suis demandé si Alcalisse et le Culte du Dieu Phœnix pouvaient être ennemis… Une fois le prédicateur arrivé chez lui, ses anges se dispersèrent. Je retourna à l’Aube Dorée pour rapporté ces quelques menus faits à mes compagnons de voyage. J’appris qu’un rendez-vous avait été convenu aux Jardins Suspendus… J’ai eu l’impression qu’Ilanel préparait quelque chose. Pour être tranquille, je m’y en place un fameux rituel de protection connu vulgairement comme étant un « Je n’y serais pas ». kornir tenta de lancer une illusion de Phœnix…ce fut un échec lamentable. Je crois qu’Ilanel y est pour quelque chose… pauvre Kornir. Alcalisse avec qui nous avions un rendez-vous… nous posa un lapin. Elle devait nous montrer des plumes de phœnix. Par contre, le prédicateur que j’avais filé à remontre le bout de son nez. Il faut dire que le Phœnix illusoire l’a attiré…

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Un conte, toujours, est fallacieux,
Pourtant y git un grain de vérité,
Mensonge ou vérité, à toi de le découvrir.

sagesse hindoue. (de mémoire).


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MessagePosté: Dim Avr 13, 2008 5:45 pm 
Troll du Coin

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Deuxième partie du BG de Char'Lak

Et soudain je me souviens. La voix de mon père résonne dans ma tête. « Regarde, c’est assez simple, la hache doit fendre l’air, mais l’adversaire ne doit pas voir d’où vient l’attaque, il faut la sortir de son champ de vision … ». C’est le moment de me souvenir de ses leçons, en son honneur, en son souvenir. Sa botte, qu’il tenait à me montrer. « C’est dur, mais tu me remercieras un jour ». Ce jour est venu. Mes yeux se souviennent du placement de mes adversaires, mon esprit me dicte ce que je dois faire, c’est simple, trop simple, je ne sens plus mes douleurs, tout devient limpide, et les membres tombent, un par un. Mes deux armes de mort coupent, tranchent, hachent, deux ennemis tombent quasiment simultanément. Ils n’arrivent plus à me toucher, c’est eux maintenant qui se défendent. C’est comme si mon père m’observe, je me souviens de ses conseils, et je m’en sers pour défendre ma vie et mon seigneur. Ma rage déborde, je lis la terreur dans les yeux de mes adversaires. Je me vois dans leur regard. J’avais mal mais je ne ressens plus rien. Je frappe jusqu’à ce qu’ils tombent tous. Leur sang chaud recouvre mon visage, mon armure, mes haches. Ma rage retombe, je me sens légèrement fatigué. Mon père m’a appris à me servir de mon corps tout entier pour repartir la puissance et de moins le fatiguer, il m’a appris des techniques et je m’en suis servi sans réfléchir, tandis que j’ai passé des mois à m’entraîner à ses cotés.

Je ne m’en suis pas rendu compte, mais les combats sont finis également pour mes camarades restant debout. Ils m’observent. Depuis combien de temps, ont-ils tout vu ? Le seigneur apparemment s’est réveillé aussi il y a quelques instants. Il a l’air encore endolori, mais son regard en dit long. Difficile de savoir ce qu’ils pensent tous. Personne ne dit rien. Le capitaine brise le silence en nous ordonnant de dégager les cadavres des bandits sur les bords du chemin, et de placer les corps de nos camarades tombés derrière la carriole, sur le coffre du seigneur. Ce dernier n’a encore rien dit depuis la fin du combat. Nous nous remettons en route. Un soldat a pris la place du cocher. J’obéis aux ordres du capitaine sans m’en rendre compte. Je suis perdu dans mes pensées. J’ai ressenti une chaleur tandis que je massacrais mes adversaires. Oui c’est bien ça… un massacre. Je ne sais pas comment je me sens. Bien ou mal… j’ai fait mon devoir, j’ai protégé mon seigneur, j’ai protégé ma vie également. Arthur n’est pas mort, mais il est salement amoché. Nous lui avons fait un garrot, et il sera soigné à destination. Je suis le convoi de derrière, j’ai envie d’être seul, tous ces souvenirs qui sont revenus d’un coup, c’est assez brusque. Les soldats murmurent devant, ils me jettent des coups d’œil qui n’ont rien de discret. Le capitaine parle avec le seigneur. J’ai l’impression que tout le monde se demande ce qui s’est passé. Si seulement je comprenais tout… Déjà que je les impressionnais de par ma stature, que va-t-il en être maintenant…

Cela fait quelques jours que nous sommes revenus de notre mission. Plusieurs fois par jour, je vois des gardes refaisant la scène dont j’en suis l’acteur principal. La rumeur s’est vite propagée. Le seigneur m’a remercié brièvement, plongé dans ses pensées, à notre retour. Je sens que de la distance s’est mise entre moi et mes anciens camarades. Je ne sais pas si je leur fait peur ou s’ils se demandent qui je suis. J’ai pu réfléchir à tout cela. Le capitaine m’a donné quelques jours de permission pour me remercier et me remettre m’a-t-il dit. Mais mes blessures devaient se refermer, je n’ai pas pu aller voir ma mère comme je fais à chaque permission, je suis donc resté. Au bout du troisième jour, tandis que tous les soldats étaient maintenant au courant de mon combat contre ces bandits, je remarque un groupe de trois soldats à quelques mètres de moi. J’avais pris pour habitude de m’asseoir au soleil, à aiguiser mes haches, à regarder toutes ces choses qu’on ignore exister tant qu’on n’a pas vu la mort de près. L’un d’eux se décide alors à s’approcher de moi. Et c’est là que tout commence…

Ils sont maintenant trente à vouloir s’entraîner à mes cotés. Au départ, ils n’étaient que trois, mais simplement parce que les autres n’avaient pas osé. Puis après quelques semaines nous sommes une trentaine, dans la cour, à manier les haches. Je leur apprends comme mon père et maitre m’a appris. Je garde la botte pour moi, je la déforme quelque peu pour tout de même pour mettre ma marque dans mon enseignement. J’ai hésité au début, et puis c’était ça ou rester seul à subir leurs regards. Au moins maintenant ils me parlent et je sais ce qu’il en est. Les entraînements se passent en dehors des heures de service. Le capitaine a vu notre manège, il observe, mais ne dit rien.

Quelques semaines ont passé. J’ai changé de quartier, de grade, de vie… C’est si soudain… Le seigneur m’a convoqué il y a quelques jours dans son bureau. Le capitaine était là. Il m’a longtemps parlé, du combat, de la sécurité du château, du domaine, de la sienne, de l’entraînement des soldats qu’il observe depuis le début… du respect qu’ils me portent tous… J’étais assez surpris, et flatté, mais je ne laissais rien paraitre, je ne suis pas très expressif, mais j’y travaille, cela améliorerait mes relations en dehors de la milice… Je suis donc passé Maître d’arme en haches. Impressionner le seigneur, je ne m’en serais jamais cru capable, mais maintenant… merci père. J’aimerai te remercier de vive voix, peut être un jour…


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MessagePosté: Ven Avr 18, 2008 8:15 pm 
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Journal d'Ilanel III, encore un cht'it peu?


Cher Aubépin,

je profite d'un petit moment de repos pour t'écrire un peu. Une fois de plus, je suis passager du Minotaure-Express.

Après le coup du jardin, Charl'ak m'a dit de rester assis sur un caillou et de ne plus bouger de là. J'ai bien essayé de filer mais à chaque fois il s'est mis à me souffler dessus. Faudra penser à lui donner des pastilles à la menthe.

Je ne sais pas trop ce que les autres ont bricolé, mais au bout d'un moment Charl'ak m'a mis sur son épaule. On a alors tous essayé de retrouver la chasseuse qui n'était pas venue au rendez-vous. Nous sommes donc partis vers sa boutique. Le bon coté de l'histoire, c'est qu'en ville on y voyait vraiment mieux avec les petits feux ici et là, sur un toit, ou ailleurs.



Cher Aubépin,

Quand on est finalement arrivé devant la boutique, elle était fermée. Les autres ont commencé à tourner autour. Je m'ennuyais alors j'ai demandé à Charl'ak si je pouvais sauter mais il n'a pas répondu. J'aurais peut-être du lui dire ça un peu plus fort. Bahhh, qui ne dit mot consent. J'ai donc sauté de son épaule jusque sur le toit. Je crois qu'Éléanore a trouvé l'idée pas mal vu qu'elle a décidé de me suivre. Mais bon, elle saute quand même moins bien qu'un lutin. Elle fait une drôle de sauterelle avec ses serpents.

En haut, il n'y avait qu'une aération toute petite et une trappe en bois, fermée de l'intérieur. J'ai défoncé la trappe pendant qu'Éléanore montait et je suis un peu descendu. Là, j'ai attendu qu'elle arrive, mais elle mettait un temps fou. J'en ai eu marre alors j'ai décidé de partir explorer sans elle.

Je me suis retourné et là, dans l'ombre de la pièce, il y avait un super gros serpent qui me regardait. J'ai bien cru qu'il avait envie de me bouffer. En plus il bougeait la queue d'un air menaçant. En fait, c'était Éléanore qui s'était transformée et qui me faisait signe. On s'est finalement compris, mais il s'en est fallu de peu qu'un d'entre nous finissent en sac à main.

Il y avait plein d'animaux en cage dans la boutique. Ça m'a fait mal de ne pas pouvoir les libérer mais je si je l'avais fait, je crois que les autres ne m'auraient pas pardonné cette fois. Je vais attendre un peu et faire passer le message aux autres lutins. Ou alors je m'en chargerais la veille de notre départ.

Éléanore m'a mené jusqu'à un petit bureau où il y avait quelques papiers sur les commandes en cours. Rien de bien intéressant là-dedans à première vue. On est donc allé ouvrir aux autres qui attendaient encore dans la rue. Ils sont rentrés et ont commencé à chercher quelques détails sur le qui, le quoi ou le comment.

À un moment donné, Kornooze a demandé si quelqu'un avait faim. J'ai pas trop compris ce qu'il avait. On était dans une boutique fermée, de nuit, en train de fouiller, et il voulait savoir si on avait faim! Un peu après, j'ai vu Charl'ak avec un gros morceau de viande dans une main et un gros bouquin dans une autre.

Je crois que le désert, ça leur réussit vraiment pas à tous. Ça leur tape sur le ciboulot et ils ont le cerveau qui évapore.

J'ai essayé de chercher l'adresse de la maison de la chasseuse, mais je n'ai rien trouvé. Visiblement sa boutique et sa maison n'étaient pas attenants. Et bien sûr, c'est quand j'ai finit de chercher que les autres se sont mis aussi à vouloir trouver son adresse. <Soupir> De deux choses l'une : ou bien le soleil c'est vraiment pas bon pour les oreilles, ou alors je suis un lutin tellement lutinement discret que même mes compagnons n'arrivent pas à m'entendre quand je leur parle.

Au final, on est reparti bredouilles. Je suis rentré vers les jardins avec Kornooze qui voulait discuter avec les autres lutins. On a retrouvé Malil (ou un truc dans le genre), celui qui m'avait donné la potion pour lui. Je crois que Kornooze il était pas trop content au sujet de l'explication de ce qu'il y avait dedans (tout ce qui était tombé sous la main de Malil et qui n'était pas vénéneux). J'ai préféré prendre la tangente avant que ça me retombe dessus. On est super bon en géométrie, nous autres lutins. Enfin, super bons en tangentes en tout cas.

Un peu plus tard, j'ai recroisé Malil. Kornooze était encore dans le jardin et il désirait avoir une explication avec l'herboriste local. Je crois que ça aurait été le genre d'explication qui finit par un « Croa croa » au fond d'une mare de la part de celui qui n'est pas mage. J'ai regardé autour et j'ai trouvé une jolie plante bien odorante, super rare et super pas connue. Je l'ai filée à Malil pour qu'il la donne à Kornooze et lui dise que c'est le secret de la potion. Ça ne lui fera pas de mal. Mieux encore, ça lui fera du bien aux articulations.

Ensuite, je suis retourné avec les cousins. Encore deux ou trois trucs à régler et ce soir, on fête la Grande Idée Lutine du jour! C'est fiestaaaaaa.




Cher Aubépin,

ce matin, j'ai mal au crane des cheveux qui tirent.




Cher Aubépin,

Ces dernières heures ont été plus que bien remplies. Je te laisse en juger par toi-même, ou moi-même, ou nous-même. Je ne sais plus.

Au matin, je suis retourné voir la boutique. Éléanore avait eu la même idée. En entrant, on a revu l'employé Moussef, Kamel ou un nom comme ça. Il nous a dit que la boutique avait été cambriolée hier soir et que la patronne était en retard. En attendant sa venue, il faisait l'état des lieux. Mais il semblait assez surpris, rien ne semblait manquer.

Ils ont vraiment pas de chance. Ça a du arriver après que j'ai refermé ce qui restait de la trappe sur le toit hier. En tout cas, il a quand même bien fait le ménage parce que je ne me rappelle pas que ça ait bougé depuis qu'on soit parti la nuit dernière.

Éléanore a proposé d'aller voir où était la patronne. On a pris son adresse, et on y est allé. En arrivant, on a retrouvé Kornooze, Humbert et Charl'ak devant la bâtisse. La porte avait été forcée. Bien sûr, nous sommes tous entrés. Décidément, c'est journée porte ouverte en ville.

Dans une grande pièce au rez-de-chaussée, on a trouvé un gros gros chat qui avait été abattu à l'arbalète et compagnie. Mais vraiment un super gros chat plus grand que moi avec des rayures sur le coté. Je préfère ne pas imaginer la taille des souris. Pas étonnant que rien ne pousse par ici. S'il y a des souris de la taille de ce greffier, elles doivent tout manger avant que ce soit mûr. Va falloir songer à se débarrasser de la vermine avant de faire repousser. Note pour plus tard: coller les farfadets avec les souris, on verra bien lesquels sont les plus hargneux. Annulation, les rongeurs ne méritent pas ça.

Rapidement, je suis monté avec Kornooze à l'étage. Là se trouvait le rapace qui hier encore était sur l'épaule de la chasseuse. Il volait dans la pièce et ne semblait pas vraiment heureux. C'est à ce moment qu'Éléanore nous a rejoint en haut. Mes deux compagnons avaient l'air plutôt intéressé par l'oiseau et ils ont commencé à vouloir lui parler ou je ne sais trop quoi. Quand Charl'ak est monté à son tour, je me suis dit qu'ils n'avaient pas besoin de moi ici, et je suis redescendu.

Je m'ennuyais alors j'ai voulu voir ce qu'il y avait dans les tiroirs en bas. On m'a toujours dit qu'il fallait pas fouiller dans les affaires des humaines. Fallait bien que je sache pourquoi. C'est comme ça que j'ai trouvé une superbe plume rouge. En plus, quand on la bouge, elle crépite et fait comme des étincelles. Le plus marrant, c'est que si on la secoue fortement, elle fait presqu'autant de lumière qu'une torche. Sympa! Je me vois bien en soirée avec les copains, la plume attachée au bonnet, ça va faire un effet du tonnerre!

J'ai été la montrer à Charl'ak, qui lui aussi semblait trouver la passion ornithologique des deux autres assez casse-pieds. Il m'a dit que c'était une plume de phénix. Ben tiens! Tout de suite, il voit une plume qui crépite, fait de la lumière dès qu'on la bouge, qui est bien rouge et hop, monsieur décrète que c'est une plume de phénix. J'ai pas voulu dire quoi que ce soit, c'est toujours attendrissant de voir un minotaure qui vous regarde avec de grands yeux écarquillés, même s'ils sont un peu... bovins.

C'est quand même marrant que ce soit celui qui s'en fiche de leurs histoires de phénix qui trouve cette plume. Je serais les autres, je pense que je prendrais ça pour un signe qu'il faut laisser tomber et aller prendre le frais. À la plage peut-être.

Après ça, on a été rappelés en haut par les deux autres. Je crois qu'Éléanore avait fait copain-copain avec le faucon. Je ne sais pas trop ce qu'ils avaient en commun pour s'apprécier mais bon... C'est peut-être les souris. C'est connu que les serpents, comme les rapaces, mangent les souris. Tiens au fait, j'ai jamais fait attention si Éléanore nourrissait ses serpents ou pas? Je sais qu'il y a des shampoings nourrissants et compagnie, mais je ne crois pas que ça s'applique a ses serpents. Et puis je dois dire que je vois mal Éléanore à quatre pattes en train de chasser les souris. Encore moins en train d'en avaler une.

En tout cas, elle a ouvert une fenêtre et l'oiseau a filé dehors. Ils ont tous commencé à courir vers la sortie pour le suivre depuis le sol. C'est un peu bête, vu qu'il n'y a que des ruelles dans le coin. J'ai donc sauté par la fenêtre, grimpé sur le toit et j'ai suivi d'en haut.

Ça vole vite un rapace, mais pas assez vite pour me semer. Enfin bon, il s'en est fallu de peu, j'avoue. À un moment de la course, j'ai bien entendu Charl'ak qui meuglait mon nom, mais cette fois, j'étais innocent de ce qui lui arrivait, quoi que ce soit. Ou alors il s'inquiétait peut-être de ne plus me voir. En fait, c'est super sensible ces grandes bêtes là.

Retour à l'histoire. L'oiseau s'est finalement mis à tournoyer au dessus d'une maison de deux étages dans un coin paumé de la ville. J'ai essayé de prendre des repères, mais c'est quand même super dur quand il n'y a pas d'arbres pour servir de point de référence. Deux ogres sont sortis de la maison. Ensuite, le faucon à commencé à faire demi-tour. Je me suis dit qu'il devait retourner voir Éléanore. Comme prévu, elle et les autres n'avaient pas réussit à nous suivre.

Je crois qu'Éléanore fait aussi de la lecture de pensée. Tu te rappelles quand j'écrivais que si j'étais eux, j'irais prendre le frais à la plage? Et bien, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je crois qu'elle a eu la même idée parce que quand je les ai retrouvés, elle était complètement trempée, de la tête aux pieds. Ils devraient savoir qu'il y a un temps pour chaque chose. Heureusement que j'étais là pour suivre le piaf. J'ai bien peur que mes compagnons n'aient aucune constance dans les idées.

Au final, je les ai guidé vers la baraque. On a fait une fois le tour pour repérer les lieux. J'ai essayé de grimper sur le toit, mais j'ai pas réussit. J'ai alors demandé à Charl'ak s'il ne pouvait pas me lancer au dessus. Personne dans la rue, ça devrait être discret. Il a commencé à me prendre dans ses bras et à m'élancer. « À la une... à la deux... fais dodo, Colin mon p'tit frère! » Il a fallut que Costume-humus sorte d'une maison à ce moment là. C'est à ce moment que je me suis dit « Je crois qu'on vient de trouver le temple de son culte. »

Une fois Costume-humus éloigné, Charl'ak m'a reposé à terre. Vu que personne ne s'intéressait plus à moi, j'en ai profité pour sauter de ci, de là, jusqu'à atterrir sur le toit de la maison. Du haut, j'ai fait un signe à Éléanore, restée dans la rue, pour qu'elle me voit et ne crois pas que je sois parti.

Sur le toit, il y avait une trappe épaisse fermée. Je ne voulais pas faire de bruit, alors j'ai préféré ne pas la casser. Je suis descendu jusqu'à une fenêtre du second étage. Je suis alors arrivé dans une bibliothèque avec plein de livres sur les légendes et les phénix (étonnant, hein?). Au fond, un escalier qui descendait. J'ai préféré me faire discret et suis descendu calmement. Au premier étage, des gardes attendaient, causaient, faisaient la popote, enfin bref, ils passaient le temps. Quatre humains et quatre ogres. Un autre escalier descendait encore plus bas. Doucement, je suis allé jusqu'à celui-ci.

J'étais à mi-hauteur de l'escalier quand une voix venant du bas appela les gardes à l'étage. Ils avaient peut-être de la visite. Sûrement Humbert, Charl'ak et les autres. En attendant, j'étais bien dans la panade. J'avais beau être discret, je pense que les gardes m'auraient remarqué rapidement en descendant et en me marchant dessus.

J'ai juste eu le temps de fouiller dans ma poche pour prendre un peu de pollen, demander l'aide du Printemps et de mon arbre et hop, me voilà qui disparaissait. Va quand même pas falloir que ça arrive tous les jours, j'ai pas un stock de pollen inépuisable.

J'ai réussit à descendre en bas sans me faire remarquer et je me suis caché dans un coin. Là, j'ai vu celui qui avait l'air d'être leur chef qui remontait d'un nouvel escalier menant à un sous-sol. Il se dirigea vers la porte d'entrée où Éléanore discutait déjà avec des gardes ogres. J'en ai profité pour descendre encore.

En bas, il y avait un grand couloir. Plusieurs portes sur le coté, une d'entre elles étant gardée par un ogre. J'ai détourné son attention un instant avec un caillou lancé sur une dalle un peu plus loin et j'ai collé mon oreille à la porte. Pas de bruit, rien d'intéressant. Je me suis dit qu'il gardait peut-être le cellier ou un truc comme ça.

Un peu plus loin, il y avait une grande pièce avec autel et compagnie. Un temple quoi... Au fond du temple, une autre porte, gardée par deux humain. Là, ça faisait un peu trop pour moi, je n'ai pas pu aller voir. Par contre, j'ai effectué une petite visite dans ce qui devait être la sacristie. J'y ai pris un masque et une tunique de croyant, ou de siphonné comme on préfère.

Je commençais à prendre le chemin du retour quand un humain est arrivé dans le couloir, à demandé au garde ogre de se pousser et à ouvert la porte qui m'avait intriguée un peu avant. J'ai jeté un oeil, et j'ai vu Kornooze qui semblait attendre. Il est quand même super fort Kornooze, il a réussit à arriver en bas avant moi. Bon, pas contre, j'ai réussit à sortir avant lui. Je suis resté jusqu'à ce que l'humain sorte de ce qui ressemblait quand même bien à une cellule. Il a prévenu le garde qu'il devait se méfier du mage et de son danseur. Il lui a aussi assuré que cette affaire serait réglée, d'une manière ou d'une autre, lors d'une cérémonie prévue le soir même.

Je ne pouvais pas vraiment faire sortir Kornooze sans ameuter tout le monde. Il ne me restait plus qu'à sortir et informer les autres de ce que j'avais vu. J'ai donc pris le chemin inverse, suis remonté doucement jusqu'à la bibliothèque, ai déverrouillé l'accès au toit et finalement je suis reparti gentiment dans la rue.

Une fois redescendu, je suis arrivé dans le dos de Charl'ak et j'ai commencé à l'escalader. Il m'a filé une claque, comme si j'étais un moustique, et il m'a choppé. Bon, d'accord, j'étais pas très visible à ce moment là, effet du pollen oblige, et je faisais ça dans son dos, mais quand même! Il m'a secoué un peu, j'ai bien cru que j'allais être malade. En fait, j'ai été malade, les godillots de Charl'ak peuvent en attester.

J'ai fait un petit rapport de ce que j'ai vu, et maintenant je me retrouve à attendre que les autres aient fini leur conseil de guerre. De toute manière, pour moi, c'est simple : va falloir y retourner pour sortir Kornooze de là. Et je suis prêt à parier sur la tignasse d'Humbert que la chasseuse est dans la pièce au fond du temples sous-terrain. Ce qui me fait un peu peur, c'est qu'en général, dans ce genre de temple, on aime bien avoir les offrandes sous la main du grand-prêtre... Par exemple dans une pièce attenante à l'autel. Et il y a justement une cérémonie ce soir même. Et il ne faut pas oublier que si dans la journée j'ai compté une douzaine de personne, je ne sais toujours pas combien ils seront pour la cérémonie!

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La paresse c'est se lever à six heures du matin, pour avoir plus de temps à ne rien faire.
Tristan Bernard


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 Sujet du message: Père Minor, raconte nous unnnnnne histoire !
MessagePosté: Sam Avr 19, 2008 11:32 am 
Troll du Coin

Inscription: Mer Oct 31, 2007 5:16 pm
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Localisation: Caluire
Jamais je n’aurai jamais pensé voir un jour mes petits-enfants. Ni même en avoir. Il fut un temps où je ne pensais guère au lendemain. Mes jours sont comptés malgré tout, j’ai bien vieilli, mais mes nombreux combats m’ont laissé des séquelles qui se réveillent parfois. Le moment est venu de transmettre mon histoire. L’écriture n’a jamais été mon fort, et depuis le temps que ces trois lascars me demandent de leur raconter d’où viennent mes cicatrices, il serait temps que je fasse mon devoir de grand-père. Les faire rêver est certainement la seule chose qu’il me reste.

« Net’Ar ! Gar’Tok ! Tar’Mak ! Laissez ces pauvres cochons tranquilles, et venez plutôt auprès de moi.

- Grand père Char’Lak, ça y est ?! Tu vas nous raconter tes histoires de guerrier ?!
- Ouaiiiiis !
- Moi il m’en a déjà raconté d’abord !
- Même pas vrai !
- Allons, allons, du calme, et asseyez vous, vous me donnez le tournis. Votre grand-père n’est plus aussi dynamique que vous !
- Grand-père, c’est vrai ce que dit Gar ? T’as été un chef avant ?
- Oui c’est exact, mais j’ai été plein de choses tu sais.
- Mais comment t’as pu être chef, t’es pas très fort, papa il est plus fort que toi !!
- Héhé, oui en effet. Mais il fut un temps où votre grand-père était jeune et fort, plus fort que votre père.
- Bon allez, tu nous racontes une histoire ?!!
- Vous voulez une histoire de moi ou encore avec des dragons et des princesses ?
- Ah non ! Les princesses c’est pour les méduses ! Nous on veut tes histoires ! Tu nous l’as promis !
- D’accord, mais alors un peu de calme, et écoutez…

Un jour, un homme est venu voir votre grand-père. J’étais alors un maître d’arme, je travaillais pour le seigneur des Marche Modéennes. J’étais très fort à la hache, et je montrais aux autres soldats comment s’en servir. J’avais même plusieurs soldats sous mes ordres ! Cet homme s’appelait Agone. Il m’a raconté des choses sur moi, sur votre arrière grand-père, sur des pouvoirs que j’avais.
- Des pouvoirs magiques ?
- C’est un peu plus compliqué que ça, vous comprendrez un peu plus tard. Cet homme m’a demandé de faire quelque chose pour lui, pour que je puisse comprendre le destin qui m’attendait, et comprendre ce que j’avais de plus que les autres. J’ai donc demandé au seigneur si je pouvais partir quelques temps, et quatre de mes gardes sont partis avec moi, sous mes ordres. Je voulais aussi profiter de cette occasion pour découvrir des endroits que je ne connaissais pas, des cultures aussi.
- Tu voulais voir des champs ?
- Mais non banane !
- Pour les minotaures, Net, la culture, c’est ce qui fait qu’on est nous, c’est nos traditions, notre histoire, notre mode de vie ! Et généralement, cela dépend aussi de l’endroit où on vit. Et alors le premier endroit que j’ai vu, c’est le désert !
- Ouahhhhhh t’as été dans le désert ? C’est vrai qu’y a pas d’arbres dans le désert, et que le soleil il tape tellement fort qu’on devient tout sec ?
- J’ai même traversé le désert, mais je n’étais pas seul. Je devais retrouver une guide avant d’entrer dans le désert. Celle-ci devait m’emmener vers un point de rendez-vous, où nous aurions un signe pour avancer dans notre quête.
- Y a des cygnes dans le désert ?
- Ahahah !!! tu me rappelles Ilanel !
- C’est qui Ilanel ?
- Ilanel était un lutin. Ou bien un farfadet peut être…. Non, je plaisante, et ne lui dites surtout pas que j’ai dit ça, si vous le rencontrez un jour… En fait, je n’étais pas le seul à rencontrer la guide, et je n’ai pas traversé seul le désert non plus. Agone, le vieil homme qui était venu me voir, avait parlé aussi à quatre autre personnes, et nous devions faire le voyage ensemble. Il y avait donc Ilanel, un petit lutin, qui adorait jardiner. Il parlait aux plantes. Il avait même une plante comme animal de compagnie, c’était même une plante carnivore !
- Et elle mangeait les hamsters ?
- Non, elle était bien trop petite à l’époque, elle mangeait quelques mouches que lui donnait Ilanel. Il était assez tête en l’air, comme toi Gar, il oubliait fréquemment ce qu’il faisait, où il était, et ce qu’il devait faire. On a bien failli le perdre plusieurs fois ! Et puis il y avait aussi un grand humain, assez maigre, les cheveux bruns, toujours habillé en gris, avec une longue robe. Il s’appelait Kornir Dentreseigle, c’était un magicien.
- Ouah, t’as vu un magicien ?
- Si vous commencez à vous étonner maintenant, je ne vais pas pouvoir continuer tranquillement ! Bon, où en étais-je ? Ah oui, il y avait donc Kornir et Ilanel. Et puis il y avait un autre humain, assez grand et gros, Humbert. Il vendait des bêtes dans ses voyages. Et la dernière personne, c’était… une méduse !
- Pouah ! Une méduse ??
- Oui, mais vous savez, il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte sur elles. Celle-ci était assez belle pour une méduse, enfin pour un humain. Elle était capitaine de bateau. Capitaine de Vestinia !
- C’était un pirate ? Elle avait un chapeau comme les pirates alors ?
- Non ce n’était pas un pirate, et elle n’avait pas de chapeau, mais des serpents sur la tête. Nous sommes donc partis tous ensemble dans le désert. Mes compagnons sont montés sur des chameaux, et moi je les ai suivis à pied, parce que ces pauvres bêtes ne supportaient pas mon poids. Et puis à vrai dire, je n’étais pas très à l’aise sur ces bestioles. A l’époque, je parlais peu, et j’étais un soldat, alors je n’étais pas très amusant comme compagnon. Je n’avais qu’une idée en tête, avancer ! Et découvrir ce pourquoi nous étions tous là. Et de toute façon, mes compagnons ne parlaient pas plus. Il y en avait même qui me regardaient d’un drôle d’air. Je devais leur faire un peu peur, avec ma mine renfrognée, mes deux énormes haches, plus grosses que le lutin, et peut être aussi le fait que je fasse un mètre de plus qu’eux ! Après des journées de marche dans le désert, nous sommes arrivés à une oasis. La première chose qu’Ilanel a fait, c’est se jeter dans l’eau ! Il m’agaçait à l’époque, mais j’ai appris à le connaître depuis. Il y a alors eu une tempête de sable, et nous avons juste eu le temps de monter les tentes pour se réfugier à l’intérieur. Quand la tempête s’est finie, nous sommes sorti pour visiter l’oasis. Normalement, si la guide ne s’était pas trompée, nous devions trouver le signe dont nous avait parlé Agone.
- Mais y a pas de cygnes dans le désert !
- C’est aussi ce qu’a dit Ilanel ! Mais en fait nous ne cherchions pas un oiseau, mais quelque chose qui nous fasse comprendre ce que nous devions faire. C’est alors qu’une silhouette est apparue de nulle part. J’étais assez méfiant. En travaillant pour la défense du seigneur, j’avais appris à me méfier de beaucoup de choses. Mais Kornir semblait confiant, il s’est approché de ce qui semblait être un homme, bien qu’il dégageait quelque chose de surnaturel. Il s’agissait en fait d’un Djinn, un génie du désert !
- Ouah t’en as vu des choses grand-père !
- Et encore, ce n’est que le début ! Je vous avais bien dit que ça serait mieux que de frapper ce malheureux cochon ! Le djinn nous a alors parlé de Phoenix, des oiseaux de feu qui ne meurent jamais, et d’une ville, Mezira, où nous devions nous rendre. En fait nous devions aller « là où meurrent les Phoenix ».
- T’as dit que ça mourrait pas un Phanix !
- Un phoenix ! En fait, ça peut mourir, mais ça renaît ensuite. Enfin tout ceci nous semblait un peu confus, mais le génie n’a pas voulu nous en dire plus, et il a disparu dans le désert. Nous sommes donc partis en direction de cette ville. Sur le chemin, nous avons rencontré des hommes du désert, donc le chef était un Ogre. Kornir a fait de la magie pour soigner un de leur chameau, et pour nous remercier leur chef nous a donné de la nourriture et de l’eau pour continuer notre voyage. C’était assez surprenant de voir le danseur de Kornir s’agiter pour aider la patte du chameau à cicatriser. Il tenait absolument à nous montrer de quoi il était capable en fait. Depuis que nous étions partis, il n’avait pas pu faire de magie. En tout cas ça avait l’air de le soulager. Comme si moi j’avais eu besoin de filer un coup de hache à quelqu’un ! Remarque, j’aurai aussi pu aider ce chameau en l’achevant… mais je ne pense pas que cela ait plu aux autres !
- T’as tué des gens après ?
- Houlà doucement ! Attends un peu ! Je reprends là où j’en étais… Après quelques jours de voyage, nous sommes donc arrivés à Mezira. « La ville des secrets ». J’étais assez strict à l’époque, la première chose que j’ai fait, c’est de m’occuper de l’endroit où nous allions dormir. J’ai donc demandé à un garde à l’entrée de la ville une auberge pas trop chère et pas trop mal fréquentée. Nous avons donc fini à l’« Aube Dorée », une auberge tenue par un farfadet pas très aimable, mais au moins, nous avions un lit. Les autres sont allés voir les jardins suspendus, avec Ilanel à leur tête ! Des semaines sans voir un brin d’herbe, il était sur le point de devenir fou ! Quoiqu’en fait il y était déjà à mon goût…
- Bah c’est nul ton histoire, y a même pas de bagarre !
- Rohhh, mais la bagarre c’est après, ne t’inquiète pas ! Moi aussi j’avais besoin de me défouler un peu. A force de mener des hommes et de leur donner des ordres, j’avais peur de m’encrouter. Bref, nous avons passé alors notre première nuit à Mezira. J’avais donné leur permission aux gardes, et j’en ai retrouvé un avec un œil au cocard. Tu vois, lui aussi il avait envie de s’amuser un peu. Ils s’étaient bagarrés dans une taverne. Moi j’avais un peu de mal à m’amuser. Je pensais beaucoup à votre arrière grand-mère, que j’avais laissée seule depuis un peu trop longtemps. Et puis de toute façon, je devais montrer l’exemple… J’étais connu déjà pour calmer les bagarres dans les tavernes. J’aimais bien me battre à l’époque, mais seulement contre les méchants !
- Et alors t’as trouvé des méchants ?
- Non, rappelle toi, nous cherchions l’endroit où meurent les Phoenix ! Enfin de toute façon nous n’avions pas plus d’indications, donc on était un peu perdu. Kornir avait un message à passer à une connaissance du chef du peuple du désert que nous avions rencontré avant d’arriver. Un autre magicien comme lui. Nous sommes allons donc lui porter le message, et Kornir en a profité pour lui demander si il savait des choses sur les phoenix, ou sur le génie que nous avions rencontré. Malheureusement il n’avait pas grand-chose à nous raconter, et à part un thé, il ne nous a pas offert une grande aide. Il nous a proposé d’aller voir une chasseresse, qui tenait un magasin un peu plus loin… Mais avant, nous sommes passés au souk… et LA … !!! Hop, c’est fini pour aujourd’hui !
- Oh non, encore ! Y s’est passé quoi au souk ?
- C’est quoi un souk ?
- Tu le sauras demain, je vous raconterai la suite. Pour le moment, c’est l’heure d’aller chasser avec votre père !
- A tout à l’heure grand père !
- Et ramenez moi un beau cerf !
- Ouaiiiiiiiis !!!! »


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MessagePosté: Lun Avr 21, 2008 8:35 am 
Troll du Coin

Inscription: Mer Oct 31, 2007 5:16 pm
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Localisation: Caluire
- Grand-père, tu nous as promis que tu continuerais à raconter ton histoire aujourd’hui !
- Bien, avez-vous pris votre bain ?
- Moi j’l’ai pris y a une lune !
- Bah moi j’l’ai pris hier, j’suis tombé dans la rivière…
- Bouhhhh il est nul, en plus il sait même pas nager !
- Mais ne riez pas, moi non plus je ne savais pas nager à son âge…
- Ton papa t’as pas appris à nager ?
- Vous savez, votre arrière grand-père a essayé de m’enseigner bien des choses, mais il n’a pas toujours réussi… Je vous parlerai de lui un jour, mais pour l’instant, revenons-en à nos moutons. Qui peut me dire où nous en étions ?
- T’allais au bordel avec tes copains et la méduse !
- Hum… On dit le souk, pas le bordel, Gar… Et la méduse comme tu dis, c’était le capitaine de Vestinia, essaye d’être un peu respectueux, au moins avec celle-là. En plus si elle savait que tu dis ça, je n’ose imaginer ce qu’elle te ferait, avec ses serpents… Allons, en fais pas cette tête là, je plaisante !
- Y faisait quoi ses serpents ? Y pouvaient mordre ? Y étaient grands ? C’était quoi comme serpents ?
- Houlà, une seule question à la fois… et puis non, de toute façon, nous-mêmes qui voyagions avec elle n’avons appris que plus tard ce dont ses serpents étaient capables, donc pour préserver le mystère, vous le saurez au moment même où moi je l’ai appris…
- C’est pas juste !
- Ben c’est comme ça. Sinon je ne dis plus rien… Alors, reprenons-en. Vous vous rappelez que nous allions voir la chasseresse, et je vous ai dit que nous en avions profité pour passer par le souk. Le souk, comme il l’appelait, c’était un grand marché, où il y avait plein de bruits, et les commerçants vendaient des épices, des objets typique de leur région, des produits alimentaires, des animaux, du tissu, plein de choses que nous ne connaissions pas forcément, car nous étions loin de là où nous habitions. Il y avait beaucoup de monde, et heureusement, je surplombais ça, je pouvais mieux respirer. J’avais même pris Ilanel sur mon épaule. J’avais peur qu’il se sauve encore une fois. Même si il me courrait sur les cornes, il faisait partie de notre groupe, et à la limite, c’était encore le moins bizarre. Les autres paraissaient à peu près normaux, mais ils cachaient quelques choses, tous. Au moins, ce lutin là, on voyait tout de suite qu’il était un peu fou, il ne cachait pas son jeu, on savait à quoi s’attendre… enfin presque… Et puis soudain, on a entendu des clameurs un peu plus loin. Il y avait un attroupement de personnes dans un coin de la rue, autour d’un homme, assez vieux, debout sur une petite estrade apparemment. Nous nous sommes approchés avec Kornir, Humbert, Vestinia et Ilanel qui se tenait comme il pouvait à mes cornes. Je le préférai là que gambadant je ne sais où à nous causer des ennuis… Ce que racontait le vieil homme était très intéressant. Il parlait des phœnix, de flammes, de choses qui allaient arriver ou qui s’étaient passées. Il semblait un peu déphasé, complètement absorbé par ce qu’il criait à toute la foule devant lui… Tout à coup, il fit apparaître une flamme dans sa main, tout le monde se regarda avec étonnement. Pour ma part, je me doutais qu’il ne s’agissait pas là d’une apparition quelconque, mais d’un trucage, à l’aide d’un briquet, ou bien encore était-ce un magicien, bref, il dupait tout le monde, mais son discours nous rendait curieux. Après qu’il ait fini de parler, Kornir et Humbert le questionnèrent. En fait, le vieil homme était le chef d’un groupe qui adulait les phœnix, entre autres choses. J’étais un peu trop absorbé par Ilanel qui tentait de descendre à la moindre occasion…A la fin de notre conversation avec Costimus, c’était son nom, nous avions pu avoir un rendez vous avec lui et son groupe deux jours plus tard, le soir. Il ne voulait nous dire rien de plus. Ce genre d’homme est bien mystérieux, et inquiétant aussi. Mais Kornir, lui, semblait attiré par tout ceci…
- Ben et la chasseresse, vous l’avez pas vu alors ?
- Et bien si, enfin un petit peu après. D’abord, j’ai emmené Ilanel avec moi choisir quelques plantes que je pouvais ramener à Isabella, votre arrière grand-mère. Puis nous sommes partis avec Kornir et Humbert chez la chasseresse.
- Et la méduse elle est où ?
- Elle a disparu après que Costimus soit parti. Elle l’a suivi pour savoir où il allait et recueillir quelques renseignements de plus. Elle avait tendance à faire des choses sans nous prévenir, elle aimait bien nous faire quelques surprises. J’ai bien envoyé un garde pour la suivre, mais si mes gardes sont encore simples soldats, ce n’est pas pour rien ! Cet imbécile l’a perdu rapidement, et a fini par visiter la ville… Pour notre part, nous sommes arrivés au magasin de la chasseresse. Il y avait plein de peaux partout, des plumes aussi, des crânes d’animaux exotiques, et même des animaux vivants dans des cages au fond de la pièce. Nous avons d’abord parlé à un jeune homme qui tenait le comptoir, puis elle est apparue. C’était une belle femme, forte, intelligente, et musclée. Il lui manquait tout de même un peu de féminité…
- C’est quoi la féminité ?
- C’est quelque chose que les minotaures n’ont pas. C’est ce qui fait la différence entre les humains et les humaines.
- Des cheveux longs ?
- Par exemple… Vous découvrirez ça un peu plus tard… Bref, son apprenti nous avait dit qu’elle vendait des plumes de phœnix, nous étions donc intéressés de savoir où elle les avait trouvé… mais elle ne dit rien. Elle respectait ces oiseaux, et d’ailleurs elle n’en avait pas tué pour avoir ces plumes. Nous avions eu beau insister, elle ne lâcha rien, et nous avons du repartir bredouille. Mais elle nous donna quand même rendez-vous aux jardins suspendus le soir même. Nous avancions donc un petit peu. Nous avions rendez-vous avec une chasseresse de phœnix le soir, et avec une secte qui vénérait les phœnix le lendemain soir…
- Et quand est-c’que t’as tapé des méchants ? Le chef de la secte il était méchant ? tu l’as tué ?
- Et bien… attendez, que je ne mélange pas tout, sinon l’histoire n’aura plus aucun sens. Donc nous n’avions rien à faire jusqu’au soir, et nous nous sommes donc séparés. Pour ma part, je suis allé voir le magasin voisin, qui était une forge, tenu par une ogresse. Elle n’était pas là, mais j’ai pu rencontrer un nain forgeron. J’aurai bien aimé améliorer un peu mon armure à ce moment là, mais j’ai du renoncer. Il aurait fallu que je me sépare de mon plastron pendant une journée entière, alors que je ne savais pas ce qu’il pouvait m’arriver jusque là… J’ai donc décidé de repasser plus tard. Kornir, lui, est reparti rendre visite à son nouvel ami magicien. Il voulait parler encore un peu des phœnix, et des légendes… J’y serai bien allé, mais rien qu’à l’idée de son thé, j’ai préféré me promener…
- C’est quoi du thé ?
- Et bien…c’est de l’eau chaude avec des herbes dedans.
- Beuuuuuuuuark !
- Je ne vous le fait pas dire… Mais les humains adorent. Et il faut faire avec leurs traditions que nous vivons parmi eux.
- T’as bien fait de pas y aller !
- Oui hein ? Bref, donc le soir nous nous sommes retrouvés aux Jardins Suspendus. Kornir nous a alors raconté son après-midi sensationnel… Mais il avait tout de même appris quelques trucs. Notamment que certaines rumeurs disaient que des phœnix volaient parfois le soir au dessus de l’étang des jardins. Etant donné que nous devions y retrouver la chasseresse, cela tombait très bien, et je me suis installé près de l’étang pour surveiller, non loin des autres. Kornir semblait préparer quelque chose avec Ilanel… cela ne présageait rien de bon, mais je leur faisais confiance malgré tout… Quand tout le monde est arrivé, Kornir a commencé à parler à son danseur, et après quelques mouvements, des flammes de plusieurs mètres de long apparurent dans le ciel, au dessus de l’étang et des maisons proches des jardins !
- Ouahhhh !
- Personne ne s’y attendait ! A part Ilanel justement… en tout cas ça avait l’air de le faire rire, il semblait tout excité. Kornir, quand à lui, ne faisait pas le malin… les toits des maisons commençaient à brûler ! Je me suis donc rué sur les débuts de flamme pour les éteindre avec ce que je trouvais, de la terre notamment, ou bien en enlevant les parties qui brûlaient pour les jeter dans l’étang… Et Ilanel était toujours aussi excité. Je me suis alors approché de lui, je l’ai saisi par le col, et posé sur un gros rocher, d’où je pouvais le surveiller. Je crois que ça l’a un peu calmé. Je ne sais pas ce qui c’était passé, mais je me doutais que ça venait de lui. Kornir était tellement surpris, qu’il avait du se faire avoir par le lutin…
- Y sont fous ces lutins !
- Fous ou inconscients… Et on avait réveillé pas mal de monde avec tout ça. C’est alors que Costimus apparut en criant « les Phoenix, ils sont là, prosternez vous » ou des trucs dans le genre… un bel allumé celui-là. L’idée d’aller le voir lui et sa secte le lendemain me semblait de plus en plus une mauvaise idée… mais nous n’avions pas beaucoup de pistes... et j’avais mes haches. Costimus est reparti juste après, et quand tout est revenu au calme, et que Kornir et Ilanel nous ai fourni quelques explications sur leur super idée de génie, nous avons attendu la chasseresse. Mais elle n’est jamais venue…
- Elle était morte ?
- C’est Kornouze qui l’a brûlé ?
- Non, ni l’un ni l’autre, enfin, peut être la première solution, mais nous n’en savions rien. Nous sommes donc allés voir à son magasin, avec peu de chance qu’elle y soit, mais nous n’avions pas d’autres adresses. Donc dans la nuit, nous sommes allés au magasin. Là, la porte était fermée, et les voisins ne pouvaient nous dire où elle dormait. Mais nous voulions savoir ce qui se passait, et nous voulions rentrer.
- T’as défoncé la porte alors ?
- Non, il fallait être discret, il y avait des gardes qui patrouillaient.
- Mais tu pouvais les tuer !
- Les premiers peut être, mais après, nous aurions eu toute la milice sur le dos. Et surtout, cela ne valait pas le coup. Il fallait rester le plus discret possible. Ilanel est donc grimpé en haut, sur la terrasse, et j’ai aidé Vestinia à grimper également. Avec Kornir et Humbert, nous nous sommes promenés en attendant qu’ils réussissent à entrer, pour ne pas éveiller les soupçons. Après plusieurs minutes, Ilanel ouvrit la porte, et nous avons pu rentrer.
- Et alors, la chasseresse, elle était morte ?
- Mais arrêtez ! Pourquoi voulez vous qu’elle soit morte ?
- Bah elle est nulle ton histoire, y a pas de bagarres et y a personne qui tue personne.
- Non elle est pas nulle son histoire, moi j’aime bien, c’est toi qu’est nul d’abord !
- C’est vous deux les nuls.
- C’est bon c’est fini ? Je peux continuer ? Donc, non, la chasseresse n’était pas morte, elle n’était même pas là. Nous avons cherché partout, mais il n’y avait aucune trace de lutte. Et la seule chose que nous avons trouvé, c’est un livre de compte. D’ailleurs, Kornir a encore fait un peu de magie pour ouvrir le tiroir où se trouvait le livre. Il a changé la planche de devant en morceau de viande. Un beau morceau tendre, mais bizarre, puisqu’il était encore rectangulaire.
- Et ça se mange ?
- Oui ça se mange, il a pris l’habitude de me changer quelques trucs en morceaux de viande quand j’avais besoin. Mais celui là ne je ne l’ai pas mangé, j’ai replacé le morceau après avoir pris le livre. Car après un certain temps, l’objet redevient comme avant. Mais tout ceci n’avait servi à rien, il n’y avait rien d’intéressant dans ce carnet. Nous sommes donc tous ressortis bredouille, et chacun est rentré dormir. Moi je suis passé à la taverne la plus proche pour avoir quelques renseignements. Une serveuse m’a appris que la chasseresse vivait dans les quartiers Est, et que l’apprenti vivait dans le coin. Mais pas plus. J’ai du donc attendre le lendemain comme les autres. Le lendemain matin, Vestinia était déjà parti, et je me retrouvais avec Kornir et Humbert. J’avais demandé à mes gardes de me trouver l’adresse de la chasseresse en échange d’une journée de permission. Il n’en fallait pas plus, et ils me donnèrent l’adresse tout de suite, puis ils sont allés se coucher ! Nous nous sommes donc retrouvés là-bas avec tout le monde. Apparemment Ilanel et Vestinia avait trouvé l’adresse autrement. Et la porte était ouverte ! Il y avait eu de la bagarre !
- Ouaiiiiis !
- Mais c’était déjà fini.
- Rohh…
- Il y avait un tigre blanc mort au milieu du salon, et le faucon familier de la chasseresse volait dans la pièce à l’étage, tout excité. Nous n’avons trouvé aucun indice nous permettant de savoir ce qui s’était passé, et où était passé la femme. Mais nous nous doutions qu’elle avait certainement été enlevée, si ce n’est pas tuée. Puis Vestinia a réussi là ou Kornir avait échoué. Elle avait réussi à communiquer avec le faucon, et celui-ci s’envola par la fenêtre pour nous guider vers l’endroit où sa maitresse était retenue prisonnière. Après une course poursuite sur les toits pour Ilanel, et dans les ruelles pour moi et les autres, où d’ailleurs la capitaine tomba dans une fontaine,…
- Ahahha !
- Il faut croire que la mer lui manquait ! Bref, nous sommes arrivés près d’une maison d’où sortait… devinez qui !
- Le cygne !
- N’importe quoi…
- L’ogresse !
- Non, elle n’est pas importante elle.
- Vestimus !
- Presque, Costimus… Oui, il sortait de là où était apparemment enfermée la chasseresse. Il nous fallait un plan pour savoir si elle était encore en vie, et pourquoi elle était là. Apparemment, elle devait avoir des différents avec la secte des phœnix. Kornir alla frapper à la porte, et alors que nous pensions passer par derrière avec les autres, il se fit inviter à rentrer !
- Et ils l’ont tué alors ?
- Non, mais nous ne savions pas ce qui allait se passer. Et nous ne pouvions pas prendre le risque d’aller le sauver non plus, il pouvait se faire tuer. Nous avons bien essayé de parler aux gardes de la maison, mais ils ne voulaient pas nous laisser entrer, et ils paraissaient dangereux… donc nous n’avons pas insisté.
- Ben t’aurai pu les tuer, t’as dit que t’étais fort !
- Peut être que j’aurai pu en tué un ou deux, mais Kornir était à l’intérieur, et même si c’était un magicien, il pouvait se faire tuer alors que nous nous occupions des gardes à l’entrée. Il y en avait au moins une douzaine à l’intérieur ! Je n’aimais pas l’idée qu’il soit là dedans sans savoir si il était en vie, blessé, ou emprisonné, si il buvait un coup en ami ou si il était torturé quelque part… Mais nous n’avions pas trop le choix d’attendre. Vestinia attira un garde avec elle pour discuter et en savoir plus. Quand à Ilanel, il réapparut un peu plus tard. Il avait réussi à rentrer dans la maison par une fenêtre et s’était rendu invisible pour ne pas se faire attraper. Il avait pu ainsi voir que Kornir était enfermé dans une cellule. Apparemment, les gardes attendaient le soir pour savoir ce qu’ils allaient en faire. Le soir même où nous devions les rencontrer ! Ilanel n’avait pas trouvé la chasseresse, mais il pensait savoir où elle pouvait être retenue prisonnière. Bref, tout ceci ne présageait rien de bon. Je serai bien rentré pour sortir Kornir de là, même si selon le lutin, il ne semblait pas trop inquiet. Je pensais, et je le pense encore, qu’il était inconscient ! Il s’était jeté dans la gueule du loup, alors que les derniers événements nous avaient montré que cette secte n’était pas très claire… Il fallait que nous agissions, mais avant, nous devions en savoir plus…
- Ouaiis, y va y avoir de la bagarre !
- Peut être, mais ça, vous le saurez demain… ! Tout de suite, il se fait tard, donc tous au lit !
- Ben non alors !
- Ben si, car plus vite vous dormirez, plus vite vous saurez la suite !


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MessagePosté: Sam Avr 26, 2008 1:30 pm 
Immortel du Clan
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bref aperçu du troisième épisode

On a rendez-vous avec ce prêcheur, demain. Le Souk est calme, avec peu d’habitation. On essaye de voir une certaine Miranda. Ilanel tente une opération d’infiltration sur le lieu de travail de cette Miranda. Je l’accompagne. J’arrive dans un bureau. Il y’a un secrétaire avec un tiroir fermé à clé. Au final, nous avons fait choux blanc et nous ignorons où se trouve cette Miranda. Qu’est-elle devenue ? Va t’on pouvoir la voir ?
Je suis retournée à l’Aube Dorée. Notre équipe est plutôt mal parti. De plus, Ilanel, nous re-fausse compagnie, avec Kornir, cette fois. Je vais à la boutique de Miranda Alcalisse, avec certain de mes coéquipiers. Moussef, l’assistant, nous apprend qu’elle a disparue. Il nous indique l’adresse de sa demeure, à fin que nous puissions prendre de ses nouvelles et voir ce qui peut se passer. J’y vais avec Ilanel. Nous découvrons une porte ouverte, ainsi que le corp d’un tigre blanc dans le salon de Miranda… des traces de combat flagrant. J’ai put improviser une variante d’attirance sur un faucon d’or, celui de Miranda. Il nous fait comprendre qu’il veut qu’on le suive, ce que nous faisons. Le faucon nous guide jusqu'à une maison, d’où nous voyons Costimus en sortir. Kornir s’approche de la maison et toque à la porte dans une optique d’obtenir des infos, dans une conversation et voir me donner la possibilité d’agir sur l’esprit de son interlocuteur. Mais, pour une raison inconnue. Il entre à l’intérieur, avec l’ogre qui lui a ouvert la porte. Vlan, il peut-être en danger. Nous voilà donc, avec deux personnes à secourir. Char’lak et essayons de faire une manœuvre pour en savoir plus et voir tenter un sauvetage. Nous devons de nouveau, tenir compte des ogres de la demeure… Mais, ne sachant sur quel pied danser, nous optons pour un bavardage, à fin de voir si il aurait vu Kornir. Ils nous mentent effrontément. Puis, un vieil homme, assez peu aimable, nous signale que Kornir serait dans le Souk. Nous arrivons à l’amener à nous y’ guider. J’apprend qu’il considèrent que le Dieu Phœnix serait lié à l’été.
Infos obtenus grâce à Ilanel. La demeure a une bibliothèque sur un étage, une réserve et une cave avec des cellules.
[/i]

_________________
Un conte, toujours, est fallacieux,
Pourtant y git un grain de vérité,
Mensonge ou vérité, à toi de le découvrir.

sagesse hindoue. (de mémoire).


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MessagePosté: Mer Mai 14, 2008 2:25 pm 
Vieux Troll
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Inscription: Sam Fév 10, 2007 5:06 pm
Messages: 566
Localisation: Villeurbanne
Très très bref aperçu des épisodes précédents par Kornir.

La chasseresse n'est pas venue au rendez-vous. On pense qu'il lui est arrivé quelque chose. Les gardes de Char'lak ont cependant trouvé par chance où elle habite, cette Miranda, et on y va d'un pas rapide. Là bas, après avoir fouillé, et vu un tigre blanc (un vrai) mort dans l'entrée, nous ne trouvons rien d'autre que le faucon de la chasseresse, qui semble vouloir être suivi. D'ailleurs, la méduse et les autres sont là aussi. On part tous ensemble.

Retrouver la chasseresse en suivant un faucon, ce n'est pas banal. Et le voir tourner au dessus d'une bâtisse dont sort un prêcheur de la confrérie du phoenix encore moins. Char'lak me demande de faire diversion, d'occuper le mec à l'entrée pendant qu'eux voient s'ils peuvent faire le tour. Après tout, le faucon a l'air de savoir que sa maîtresse est dans ce bâtiment.

Je savais qu'entrer serait une mauvaise idée, mais ne pas le faire aurait éveillé davantage de soupçons. Mais ils se sont rendus compte que je n'étais pas là par hasard, et mes excuses bancales n'ont pas servi ... Mais ils sont plutôt gentils, pour des geôliers, je n'ai pas à me plaindre de la nourriture.

Cependant, j'ai eu furieusement envie de dormir après l'un des repas. Les gens qui me gardent prisonniers avaient été paniqués quelques minutes avant ce repas. J'avais entendu beaucoup de bruit avant que tout ne revienne à la normale.

Je n'ai eu aucune idée de la présence ou non ici de la chasseresse. Peut-être qu'elle est enfermée ailleurs dans ce sous-sol, ou alors elle se balade dans le désert. Le dirigeant, ou l'un des dirigeants, un officier apparemment, m'indique que ce soir mon sort sera décidé. Soit je serais intronisé, soit je serai sacrifié.

Maintenant que je suis là, je ne peux qu'espérer que les autres ne tentent pas n'importe quoi, je n'aimerais pas qu'ils précipitent la décision des geôliers ...

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