En top 5, moi j'aurais
1 Tolkien en général (dans la vie, il n'y a pas que le Seigneur des Anneaux et le navet cinématographique qui en a été tiré. Quand on lit les autres textes de Tolkien, on ne peut s'empêcher de regretter qu'ils n'aient jamais été portés à terme. Ah, le Narn i Hin Hurin, la Chûte de Gondolin...)
2 Herbert: Le Messie de Dune (selon moi le meilleur d'un cycle dont la qualité est allée déclinant [même si l'on est en droit de penser que L'Empereur-Dieu de Dune avait déjà touché le fond]. A la fois poétique et philosophique, une belle réflexion sur le Destin et sur la force humaine, ressemble par de nombreux aspects à une tragédie grecque)
3 Cooper: Le Maître du Temps (très bon fantasy sur la dichotomie chaos-ordre, même si les trois tomes sont très inégaux et que la fin est assez surprenante et peut sembler une antithèse de ce qui précédait. Bragelonne, traduisez la préquelle et la séquelle! Tout bon fan se doit de prier qu'elles soient au moins rééditées en VO!
)
4 Martin: Le Trône de Fer (la realpolitik en fantasy, vraiment très prenant, avec un vrai suspens: vu qu'il n'y a pas de héros à proprement parler, chaque personnage est susceptible de mourir. Une technique de découpage de chapitres qui a fait école, largement reprise en fantasy, avec plus ou moins de bonheur [Steven Erikson, par exemple])
5 Asimov: les trois premiers tomes de Fondation (dans l'ordre de publication, pas dans l'ordre de la série, parce que Aube à Fondation et Prélude à Fondation ont l'inconvénient d'avoir été écrits principalment pour servir de lien entre le cycle de Fondation et le cycle des Robots, tout comme Terre à Fondation). Un univers crédible humainement et scientifiquement. On sent la culture historique de l'auteur, qui s'est inspiré à la chute de l'empire romain (n'oublions pas les quatres passions d'Asimov: les sciences,
l'Histoire, Shakespeare et les romans policiers).
Ensuite, même si ce n'est pas de la fantasy à proprement parler, ça en reste quand même assez proche par les thématiques:
Au Bord de l'Eau, le roman chinois par excellence, avec une traduction française qui est une oeuvre d'art en soi (personnellement je préfère la fin de la version longue, mais c'est une question de goûts).
Les sagas islandaises en général, et en particulier la Saga de Njäll le Brûlé (ah, la mort de Gunnarr...).
Bon, tout ça c'est de la Pléïade, donc pas chez les Trolls...
(même si la version courte de Au Bord de l'Eau a été éditée par Gallimard, si je ne m'abuse).