Paraph a écrit:
"Jack of Shadows" est un très bon roman, ce qui n'est pas surprenant de la part de Zelazny. Quand je l'ai lu pour la première fois, en août 1994, c'était dans une traduction ayant pour titre "Le Maître des ombres". Je ne savais pas qu'il y avait une nouvelle édition intitulée "Jack des ombres".
Pour ce qui est de la fréquence des "ombres" dans les titres de romans, on peut se demander si ça ne serait pas un effet combiné de la traduction (comment traduire "dark", si fréquent en anglais, autrement que par "sombre" ou "noir", qui rendent parfois mal en français?) et de la mercatique, les publicateurs français décidant que, quand même, ça rend bien, tous ces titres qui tendent vers l'ombre. Rappelons qu'une vaste majorité des œuvres publiées en français, dans le domaine, est traduite de l'anglais.
En tout cas, Jack of Shadow est certes un très bon roman, même si je l'ai trouvé extrêmement déstabilisant. Je peux rien dire sur le titre exact.
Pour revenir au sujet, peut-être est-ce une question de traduction; il reste que la thématique est forcément présente, même si l'origine est sémantique. Est-ce parce que nos auteurs ne sont plus capable de faire peur avec autre chose que cette substantialisation du mal.
C'est un peu le gros cliché du méchant qui est méchant... parce qu'il est méchant. Enfin je veux dire, Harry Potter a fait une série de sept romans ou pas un ne titre sur l'héraldique de Voldemort ! Plus ou moins. C'est-à-dire que les ténèbres peuvent s'emparer de l'âme d'un personnage (Gollum en est un magnifique exemple - -je parle bien sûr de celui qui est dans le livre de Tolkien pas du notre) mais ce qui rend le tout intéressant et réellement frémissant, c'est le reste, ce qui vient nuancer cette plongée dans le mal.
Bon je vais pas m'étendre, vous avez compris, l'idée est là !
Quant à Zelazny, sa conception personnelle de l'ombre (enfin celle qu'il offre à voir dans ses romans, est très largement plus nuancée pour qu'on lui pardonne cette singularité dans ses titres.
Alexandre