Nous allons commencer par le premier tome de la trilogie (ça semblerai logique à plus d'un...): John Marco " Le Chacal de Nar" alias "The Jackal of Nar" sorti en 1999.

Comme d'hab la bio:
"John Marco est né et a vécu toute son enfance à New York, plus précisément à Long Island. Il a exercé de nombreux métiers, notamment le métier de rédacteur technique pour des sociétés dont les domaines allaient de l’aviation, à l’informatique en passant par la sécurité. Il a commencé à écrire son premier roman, en l’occurrence « Le Chacal de Nar » , alors qu’il était encore un simple employé. Son premier roman est publié en 1999. Par la suite, il arrête de travailler et se consacre uniquement à l’écriture, ce qui lui a permis de finir sa trilogie : « Des Tyrans et des Rois ». Par la suite il a écrit une autre trilogie ayant pour titre : « le Trilogie de Lukien ». Il vit dans une banlieue de Long Island nommé King’s Park avec sa femme et son fils."

Cette bio vient d'un blog bien fait quand on parle de critique littéraire: http://lunalivres.blogspot.com

Maintenant mon résumé du scénar [Warning: un peu spoiler ]:
C'est la guerre sur une portion congrue de terre reliant les deux énormes amas formant un continent. A l'ouest Nar, à l'est Lucel-Lor. Pour schématiser au kärcher d'un coté la technologie et de l'autre je serai tenté de dire la magie (bien que le doute subsiste sur ce dernier point, en vrai je vous laisse mariner dans l'incertitude).
Bref sur la mince bande de terre reliant les deux blocs, le prince Richius, soldat de l'empire Nar se bat pour garder d'ancienne "terres coloniales" alias une bonne part de Lucel-Lor. Mais ça tourne mal pour Richius car l'empereur de nar le laisse tomber et ne lui envoie aucun renfort et faute d'aide la guerre sera perdu.
Alors pour le dire vite, la guerre est perdue, il y a grosse débandade, des prisonniers, et le pére de Richius est tué.
Du coup chacun chez soi, Lucel-Lor étant tranquille, l'empire n'ayant plus la mainmise politique sur l'est du continent. Richius est appellé par l'empereur pour être couronné roi.
Oui mais voilà tout est politique et le poste de roi en succession à son pére n'est offert à Richius quand échange de sa loyauté pour la prochaine guerre: il devra cette fois conduire la totalité des troupes impériales pour écraser le nouvel unficateur de Lucel-Lor: Tharn. Alors pourquoi une telle folie: parce que l'empereur est persuadé que Lucel-Lor regorge de magie. Ce qui n'est pas franchement le cas.
Ensuite Richius rentre chez tranquille chez lui et profite de son royaume mais reste trouvé par ses souvenirs. C'est alors qu'il est contacté par un ancien allié de guerre passé à l'ennemi. Cet ami lui demande de rencontrer seul Tharn le maitre de Lucel-Lor. Par amour pour une fille perdue dans la tourmente de la débacle Richius part seul en Lucel-Lor et abandonne son royaume.
C'est ainsi qu'il sera considéré comme un traitre en Nar et son royaume annexé par son pire ennemi et tous ces vassaux éliminé, soumis voire violé.
Voilà donc Richius contraint pour un grand nombre de raisons de se battre avec Lucel-Lor contre l'empire.

Voilà la première moitié du bouquin, le reste y faudra le lire (le bouquin) pour en connaitre la substance.
Sachez que grosso modo, c'est de la barbarie et du sacrifice, bref la guerre. De la bonne grosse folie guerrière à la Apocalypse Now.

Voilà maintenant du premier tome, en commençant par un bon papier qui résume bien ce que j'aurais voulu dire:
"Ceux qui sont lassés par le livre médiéval traditionnel, c'est à dire de découvrir à chaque fois un monde Tolkieniste manichéen où pullulent des personnages elfes ou nains vus mille fois, seront sûrement intéressés par cette trilogie de John Marco. En effet, il casse ce schéma, en proposant un monde peut être moins riche qu'habituellement mais avec des personnages beaucoup plus humains. Les héros principaux sont loin d'être des sauveurs parfaits mais ressemblent plus à des humains ordinaires pris dans les affres de la guerre, qui est loin d'être glorieuse. On suit avec passion, les intrigues politiques digne de Machiavel où les ennemis d'hier peuvent se révéler les alliés d'aujourd'hui et inversement. Autant dire que les rebondissements ne maquent pas. L'auteur est également un fervent humaniste dénonçant les ravages de la guerre, de la vengeance et de la drogue."

Cet avis vient de ce site: http://www.fantastinet.com/details.php?id=816

Mais on peut en dire plus, voici donc mes impressions:
Waouh, énorme (ça résume bien mon avis).
C'est très bien écrit, c'est enthousiasmant, je l'ai dévoré ce bouquin.
Toutes les réactions des persos sont justifiés par leur psychologie sauf 2 ou 3 fois où Richius à des réactions bornés digne d'un Rambo pré-pubére gavé aux hormones de croissances.
Y'a pas beaucoup de descriptions, c'est très bavard et le fantastique est assez limité (aucun monstre aberrant, quoique si mais seulement deux espéces et c'est pas des gros dinosaures)
Méfiez vous de la quatrième de couv' qui est mensongére et m'a donné une mauvaise idée du schéma politico-militaire de la première guerre et ne permet pas d'anticiper l'ampleur du scénar.
John Marco est un très bon auteur ne passez pas à coté. Pour moi il a clairement un avant et un après John marco. Ce type constituera ma nouvelle référence dans l'écriture.

Maintenant concluons par un résumé du chapitre 39 où ça cause un peu philo. Méditez bien çeçi: La cruauté viendrai de la faiblesse...

Je dois avouer que c'est un bouquin que je n'ai plus en tête, parce que lu à sa sortie chez Bragelonne (si je ne m'abuse). Honnêtement, je n'ai lu que le premier tome, qui ne m'avait pas enthousiasmé.
Sans être mauvais, c'est juste que pour reprendre le résumé que tu cites, son "originalité" est loin d'être évidente. Le schéma de "guerre sale" + "politique sale" en fantaisie est loin d'être nouveau, et cette reprise ne lui apporte pas grand chose.
En plus, si je me souviens correctement, on pouvait facilement lui trouver pas mal de points communs avec la situation internationale réelle (rappellons-nous le "choc des civilisations" de Huntington), qui laissaient un arrière goût amer de pamphlet politique (et là-dessus je serais plutôt de l'avis de Tolkien, le pamphlet politique en fantaisie, c'est moche).

non moi j'ai pas dit que c'était original, c'est juste que ce bouquin m'a plut, la narration m'a plut.
J'ai jamais vanté son originalité.
Je l'ai lut en édition Bragelone
Et non j'ai pas vu de paraléle avec la situation mondiale réellle, et j'ai fait science po.
Au mieux on peut dire que c'est manichéen d'une certaine manière mais pas de pamphlet politique en vue
Sinon c'est sure on créer rarement à partir de rien donc y'a peu être des inspirations mais l'aspect religieu suposé de Lucel-Lor n'est vrai que leur ennemi, Ce qui raproche les tribus de Lucel-Lor c'est plus un chef unqiue qu'un fanatisme religieu réel, en tous cas l'auteur ne met pas ça en avant dans ce premier tome.

Maintenant, mon commentaire était de mémoire (ça fait maintenant plusieurs années que j'ai lu ce bouquin, et il ne m'avait pas fait une impression telle que mon souvenir en soit indélébile, même si je me remémore certains passages), je peux donc me tromper.
[Au passage et sans animosité, je ne pense pas que le fait d'avoir fait science-po ait quelque chose à voir avec la capacité à lire un livre, pas plus que le fait d'être docteur en lettres]

Pour ce qui est de l'originalité réelle ou supposée, je me référais à:
(qui dénote, outre une pauvre connaissance de l'oeuvre de Tolkien, une faible connaissance de la fantaisie en général, mais c'est un autre débat).

Enfin, tout ça m'a donné envie de relire le bouquin. A peine rentré chez-moi, je vais voir si j'arrive à l'exhumer des malles de bouquins stockées au fond de ma cave...

non en disant que j'avais fait science-po c'était pour dire que normalement un truc gros comme une transposition du réel dans un bouquin vu que c'était mon domaine d'étude, je l'aurais vu passer.
C'est sùr l'argument est pas énorme ("j'ai fait science-po") mais disons que d'après mon savoir, j'ai rien vu passer me rapellant une conflit réel à part par certains aspects stratégiques la Première Guerre Mondiale (désolé je sais plus où faut mettre les majuscules...).

Ensuite le truc sur Tolkien c'est du citage (noter l'invention d'un mot nouveau...), et vu que je voulais pas trop dénaturé le propos de l'auteur de la critique, j'ai voulu laissé cette remarque, alors que moi aussi j'étais pas trop d'accord.
John Marco aussi à son coté manichéen.
la grosse différence ((même si la comparaison à pas un grand intêret) c'est comme comparé un comcombre et une feuille de papier quand à savoir lequel vous aidera le mieux à monter dans un ascenceur en panne)) c'est dans la limitation du fantastique, chez Tolkien on est vraiment dans un autre monde.
Le début du bouquin de J. Marco c'est revivre un peu la guerre dans les tranchées en 1916, on est dans un univers qui frappe plus parce que plus proche du réel.

j'ai lu le deuxiéme tome de la série: "Le Grand Dessein"
Dans une premier temps ça se lit très bien puis on commence à s'ennuyer ferme puis à rester sur sa faim à la fin.
Pourquoi?
Le plan de Renato repose sur beaucoup de coincidence heureuse et on n'y croit pas.
Les persos prennent encore des décisions injustifiées (voir la survie de Simon ou les changements de plan de celui-çi) mais comme de par hasard ça fait avancer le scénar.
Les persos sont toujours autant bornés, le perso principal fait toujours Rambo sous acid mais se calme d'un coup sur la fin et devient aussi sage qu'un philosophe grec.

Le "bon point" c'est que l'on voit que l'humanité est toujours autant capable d'horreur genre y' a des gros masscre bien gore et de la grosse manipulation mentale bien dégeulasse. C'est un peu faible comme bon point...

Bref je recommande pas, l'auteur étant tombé dans un écueil où il veut que son scénar se réalise et pour le lecteur c'est la linéarité d'une autoroute qui le guette. C'est direct vers là où l'auteur veut aller et on assiste sans surprise à des événements qu'on a prèvu 320 pages avant. C'est donc un livre qui finit par tomber des mains.

troisième tome: "LES SAINTS DE L'éPéE"

Là aussi ça commence bien puis on s'ennuie moins ferme que dans le tome précédant.
En fait l'auteur s'est dit qu'en adoptant un point de vue neuf sur son univers, ça renouvellerait l'intérêt. ça marche au début puis l'intrigue avance et on retombe dans l'écueil du tome précédant, à savoir que Biagio "emperatore" (oui j'ai pas pris latin au collége) est toujours un aussi grand statége et que ses plans se réalise toujours comme il les a prévu. Dans ce tome moins de décision incompréhensible.
Plus psychologisant, donc moins bourrin, moins gore, plus intéressé au relations inter-individuel avec notamment deux relations amoureuse amicale qui font "passer le temps" (expression quand même bien méchante) au milieu du livre. Un retour à l'humanité face à la folie symbolisé par un Biagio détendu en vadrouille, qui mâchonne de l'herbe, s'assoit dans l'herbe en tailleur... Bref des trucs à l'opposé de l'ancien Biagio luxuriant. Pareil pour Richius plus détendu, d'ailleurs ce n'est même plus lui le héros de la série tellement son rôle est mineur dans le scénario (genre: il est là et ça suffit).
Noter un final apaisant et sentant bon les vacances bref terrible à lire quand on y est (en vacance).

Bref c'est plus intéressant à lire que le tome 2. ça achéve pas trop mal la trilogie mais je pense qu'elle a été survendu pas l'éditeur parce que franchement j'ai lut mieux. Tolkien doit bien rigoler quand on lui appose John Marco comme successeur...