Apocalypse Troll, Weber
Contrairement aux apparences, le roman ne parle pas de Charles
Il s'agit bien d'un roman de SF, contrairement à ce que le titre pourrait faire penser.
Le début est d'ailleurs très classique, très "harringtonien", si ce n'est que l'on assiste à une bataille entre humains du futur et extra-terrestres dédiés à l'extermination de la race humaine.
Et puis c'est le saut temporel (ou dimensionnel, suivant comment vous voyez les choses), qui les amène, en pleine bataille, au début du XXIème siècle. Seul un chasseur humain survit. Dans l'autre camp, un chasseur survit lui aussi.
Sauf que son pilote est un troll, un cyborg de combat créé sur une base humaine et asservi mentalement. Il est aussi télépathe, capable d'influencer mentalement les humains. Il a été programmé pour nous combattre et nous détruire. Et il a les moyens techniques de réduire notre planète en bouillie.
Le scénario donne l'impression de progresser de manière forcée, ce qui fait apparaître des incohérences. Quelqu'un de moins charitable dirait des failles. Ainsi, à plusieurs reprises, l'auteur nous explique que quelque chose peut arriver mais que les probabilités sont de l'ordre de 0,0000000001%, et c'est bien sûr ce qui se passe. C'est ainsi, entre autres, que l'on arrive à un happy end sans saveur.
Bref, pour résumer, un Weber assez moyen, avec du potentiel, mais gâché par des raccourcis scénaristiques. En fait, c'est l'un des trois plus mauvais Weber que j'ai eu l'occasion de lire, avec Path of the Fury (dont, de ce que j'ai pu lire ça et là, le texte français n'aurait en fait pas été la version revisitée, intitulée In Fury Born, texte espérons le meilleur que son prédécesseur) et Crown of Slaves (dont j'aurais l'occasion de reparler un jour prochain).