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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Dim Avr 18, 2010 12:13 pm 
Troll du Coin
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Inscription: Ven Nov 23, 2007 12:53 am
Messages: 173
Localisation: Quelque part entre ici et là
Mes chômages vieilles charognes de l'Ebène Libéré!


J'ai quelques uns de vos exploits qui sont arrivés à mes vieilles oreil.. aureil.. (rature rature) esgourdes.
Un ami à moi qui vit près de Biloxi (et qui s'intéresse notamment à l'artisanat de la dentelle...) m'a raconté (tâche de gras) que certaines mignonnes ne tarissent pas d'éloges à votre égard.
M'est avis que c'est pas la longueur de votre mât qui les a impressionnées en plein milieu des terres mais votre réputation est faite par delà ces régions.
On dit que (crotte d'oiseau de passage) vous vous conduisez comme un seul Homme et que votre génie à vous sortir des situations difficiles n'a d'égal que votre folie. J'ai du mal à croire tout ça vous connaissant mais qui sait, les petits poissons rouges (un petit poisson rouge est dessiné à cette endroit du parchemin) peuvent peut être devenir des requins ... HA HA HA.

Si d'aventure vous croisez près d'une certaine baie n'hésitez pas à venir tirer quelques gibiers avec nous.

Paroles de Chico, plume de la Gazelle.

_________________
"Chicorette: mordeuse de sale roux et fabricante de tasse en touillettes"

"Tout ce qui ne te tue pas a raté sa cible".


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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Dim Avr 18, 2010 7:09 pm 
P'tit Dieu Troll
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Inscription: Mer Mai 17, 2006 7:22 am
Messages: 3735
Localisation: lyon
Merci plume et gazelle pour ses mots qui nous ravisse le coeur. Un jour nous croiserons les chemins des vagues et nous arrêterons pour vous voir.

Parmi les flots, parmi les temps les noms de l'ébène Libéré et de son équipage libre retentira dans l'histoire...
J'en suis sur moi qui vous écris ses quelques mots pour vous.

Votre Amie "Arthur", Enfin libre d'être moi Eléanor Lise De Bohème pour vous servir.

_________________
« Un homme, ça peut-être détruit, mais pas vaincu »
Ernest Hemingway


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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Mar Avr 27, 2010 11:32 am 
P'tit Dieu Troll
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Inscription: Mer Mai 17, 2006 7:22 am
Messages: 3735
Localisation: lyon
juste pour ne pas perdre notre petite page...
et en attente du superbe résumé de cadavre à rédiger... :wink:

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Ernest Hemingway


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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Mar Avr 27, 2010 4:50 pm 
Vieux Troll
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Inscription: Mer Mar 07, 2007 10:31 pm
Messages: 569
Localisation: Lyon
Bon, j'ai fini le résumé de notre précédente aventure.

Il manque sans doute des choses, alors n'hésitez pas à me les signaler, que je puisse les rajouter.
Pareil, si vous trouvez qu'il y a des endroits pas clairs et/ou erronnés (j'ai fais avec mes notes et le reste ma mémoire, donc il peut y en avoir).
Si vous voyez des coquilles, des fautes d'orthographes, donnez les moi en MP, je corrigerais après (je n'ai fait qu'une relecture très succinte et très rapide).

En tout cas, je pense que l'essentiel est là, et que ça nous servira de rappel pour la suite de nos aventures...



Carnet de Bord de Charles Thévenin de Gourda, Second de l'Ébène Libéré a écrit:

Cela fait des jours que je n'ai pu écrire dans ce journal.
Et pour cause, une grande aventure nous a retenus loin de notre navire, loin de la mer.
Car c'est sur la terre ferme que notre éprouvante épreuve nous a menés.

Tout commença lorsque nous dûmes accoster à Biloxi, petit village portuaire de notre grand royaume de France.
C'est moi qui avais proposé, à mon ami Anthelme, Capitaine de notre vaisseau, l'Ébène Libéré, de nous rendre faire du commerce dans ces contrées, sachant que mes connaissances étaient suffisantes pour nous guider.
Je savais qu'un contact de Père y était gouverneur, et que ce dernier, le Marquis Louis de La Salle, n'était en rien hostile à des alliances avec des pirates.

Nous avions trop d'objets qui encombraient notre cale, à la suite du partage du butin que nous avions récupéré sur les épaves des navires espagnol.
Et nous ne pouvions point nous permettre de nous passer de tant de place, il fallait transformer en pièces sonnantes et trébuchantes tout ce qui pouvait l'être.
Aussi, seuls les hommes qui avaient vraiment confiance en nous sont restés sur notre navire, et nous avions alors juste le nombre d'hommes pour naviguer correctement.

Dès que j'en eu l'occasion, je me préoccupais de l'état du vaisseau.
Arthur, notre frêle et jeune cuisinier m'avertis qu'il avait réglé le problème de la propagation de la vermine qui commençait à s'incruster dans les cales.
Aussi, il me fit part, qu'à la prochaine escale, il serait de bonne augure d'acheter des caisses individuelles pour chaque membre de l'équipage, afin d'éviter les problèmes de rangement.

A notre arrivée, quel ne fut point notre étonnement d'apercevoir, à l'orée de la forêt bordant le village, une colonne de fumée s'élevant dans le ciel.
Après avoir accosté, nous nous occupâmes, Anthelme et moi-même, de l'enregistrement de l'Ébène Libéré auprès du douanier.
Nous en profitâmes pour s'enquérir de la situation du village, ainsi que d'informations sur le Marquis de La Salle.

C'est alors que nous apprîmes que des indigènes eurent attaqués le village peu de temps avant notre arrivée.
D'après les dires, ce fut un massacre, ces "démons", terme employé par ces Français qui ne veulent point reconnaitre que les indigènes sont aussi des créatures engendrées par Dieu, les attaquèrent apparemment sans raison.
Nous avions déjà eu affaire à des indigènes, lors de la prise sur les épaves espagnoles, et j'ai toujours été persuadé qu'ils ne le font point sans raison.

Nous le questionnâmes à propos du gouverneur, et l'on nous répondîmes qu'il nous accueillerait avec grand plaisir.
Ce n'est que bien plus tard que je me suis dit que je n'aurais point dû avancer le fait que Père l'avait connu.
Puis, nous aperçûmes de bien belles demoiselles, ma foi, fort avenantes, que le douanier ne pu que pester envers elles et nous informer que nombre d'entre elles attendaient de rejoindre leurs futurs époux plus loin dans les terres.

Une fois le contact avec le douanier terminé, Anthelme donna les ordres à l'équipage pour qu'il y ait toujours une moitié à bord et une moitié en permission, avec une rotation régulière.
C'est à ce moment que William O'Connor, notre cher maître canonnier, est parti en quête de jeu dans la première taverne venue.
Arthur donna la liste des courses à Anthelme afin que nous ayons tout ce qu'il faut pour repartir en mer le moment venu.

Après que les groupes se soient répartis, J'accompagnais Anthelme pour rendre hommage au Marquis Louis de La Salle.
En nous rendant chez le gouverneur de Biloxi, nous avons pu constater qu'il y avait effectivement beaucoup de femmes délaissées dans ce village.
Nous eurent tôt fait d'entendre des rumeurs en ville, sur les indigènes et sur leur soi-disant chef, une sorte de chaman immortel.

L'accueil ne fut guère agréable, je m'attendais à autre chose de la part d'un contact de Père.
Le Marquis nous servit l'histoire de l'attaque des Natchez sur le village pour nous demander de l'aide de manière très vulgaire, afin d'amener deux cent femmes à leurs futurs époux, les coureurs des bois, à trois jours de marche de Biloxi.
Ne voulant point entrainer Anthelme et mes compagnons d'aventure dans un problème qui ne les concernaient en aucune manière, je prétextai que nous avions un rendez-vous urgent à la Havane dans trois jours justement.

Prétexte sur lequel mon ami Anthelme su rebondir aussitôt afin de corroborer mes dires et nous permettre de prendre du recul avant de prendre une décision.
Quelque part, je cherchais une solution, sachant que je ne pouvais gérer ce problème seul, mais que ce n'était point à l'équipage de l'Ébène Libéré de répondre à cette demande.
Le Marquis se montra particulièrement insistant, alla jusqu'à nous proposer une somme ridicule, et surtout, fit pression sur moi en me rappelant une histoire sur Père dont je ne pouvais vérifier l'exactitude.

Nous prîmes finalement congé du gouverneur en lui promettant une réponse pour le lendemain.
Puis, nous retournâmes à l'Ébène Libéré pour que des hommes nous aident à transporter les marchandises que nous devions acheter.
Anthelme négocia les prix, et je dirigeais nos hommes pour que les affaires ne soient point mises en vrac mais suffisamment bien rangées pour qu'Arthur ne puisse se retrouver gêné.

Au retour des courses nous retrouvâmes William dans un sale état, celui-ci s'était fait avoir par les subterfuges de quelques femmes et fut retrouvé drogué, dépouillé et abandonné dans une rue.
Nous découvrîmes ensuite qu'un membre de l'équipage avait ramené de la drogue à notre médecin que nous avions maintes fois essayé de sevrer, encore un échec !
Finalement, Anthelme me laissa le navire et s'en est allé rendre visite à une jeune femme afin d'assouvir ses désirs.

A son retour, nous discutâmes avec le maître d'équipage de la proposition du Marquis, et bien que ce cela ne me plaisait guère, nous prîmes le parti d'accepter.
La nuit fut calme.
Le matin beaucoup moins.

Quand le soleil se leva et qu'Anthelme et moi descendîmes du vaisseau, des hommes du Marquis étaient présents pour nous quérir.
Arrivés devant la demeure du gouverneur, ce fut la garde personnelle du gouverneur qui nous tenait en joue.
Le Marquis de La Salle nous expliqua que son offre n'était plus valide et que nous n'avions plus le choix, mener les femmes au point de rendez-vous ou périr.

J'avoue avoir eu du mal à contenir ma rage, mais tenter quoi que ce soit aurait pu condamner l'équipage en plus de moi-même.
Le Marquis nous informa qu'il nous laissait choisir dix de nos hommes afin de monter l'escorte, et qu'il nous avait préparé suffisamment de vivre pour le voyage.
De retour au quai où stationnait l'Ébène Libéré, l'incompréhension et la stupeur se lisait dans les yeux de nos compagnons.

Tous les membres de l'équipage, sans exception, avaient étés fait prisonniers et nous attendaient, ligotés, sur le quai du village.
Ce fut Anthelme le premier qui pris la parole, et, comme à mon habitude, je complétais ses phrases et donnait les précisions que l'équipage attendait.
Nous expliquâmes que le Marquis nous avait joué un mauvais tour et qu'il nous obligeait à exécuter ses ordres ou à être exécuté.

Après ces explications et la promesse que nous ne les abandonnions point, nous choisîmes dix hommes.
Les premiers furent bien entendu Arthur et William, nos amis de la première heure, sans qui l'aventure n'aurait point le même goût.
Anthelme insista pour emmener trois boucaniers, et malgré mes réticences, il n'avait tord en aucun cas, puisqu'ils étaient les plus à même de nous guider à travers les terres.

Pour le reste, nous choisîmes parmi les membres qui nous étaient les plus fidèles au sein de l'équipage et nous promîmes à nouveau de revenir, et au plus vite.
Nous rejoignîmes la caravane, et il était véritablement impressionnant de voir autant de femmes, surtout munies d'une si petite escorte.
Nous fîmes une inspection rapide avant de faire partir le convoi.

Ce genre de travail me dégoûtait particulièrement, cela me donna plus l'impression que le Marquis considérait ces femmes comme du bétail, et j'en restais avec un goût amer.
Laissées à elles-mêmes, ces femmes se chamaillent entre elles, s'insultaient, se menaçaient et même en arrivaient aux mains.
Certaines s'étaient formées en clans, certaines savaient se battre, d'autres savaient cacher des armes à des endroits insoupçonnables.

Nous commençâmes la marche, et observâmes tout particulièrement l'entrée du village où l'attaque des Natchez eu lieu.
J'y récupérais une flèche plantée dans les arbres, une flèche des indigènes.
Après l'avoir examinée, je constatais qu'il n'y avait point de poison, et je la rangeais dans mes affaires, en me demandant si cette flèche n'avait pas été utilisée par des personnes voulant accuser les Natchez.

J'observais mes compagnons, je vis Anthelme retrouver la femme avec qui il avait passé un agréable moment la veille, celle-ci accompagnée de sa fille.
Quant aux autres, William retrouva celles qui lui avaient joué un mauvais tour, et l'une d'entre elle lui rendit ses biens et ils commencèrent à sympathiser.
Enfin, Arthur eu un grand succès, en allant défendre une demoiselle dans une agression, mais il choisi de repousser les avances de celle qui s'attacha à lui.

Sentant que nous risquions d'avoir de gros soucis avant d'arriver à destination, parti tels que nous l'étions, je pris l'initiative d'aborder différentes femmes, celles qui me semblaient le plus à même de participer à une défense en cas d'attaque.
Je pris le temps de les écouter, notamment Madeleine, veuve d'un des hommes du Marquis, volée et bafouée par ce dernier qui ne lui avait jamais versé sa rente.
Les femmes sont tout autant capable que les hommes, contrairement à ceux qui les appellent vulgairement le "sexe faible".

Et pourtant, toutes ont été rejetées et ont perdu leurs illusions.
Nous apprîmes par ailleurs qu’elles avaient été vendues par le Marquis pour une forte somme.
Décidément, ma répugnance envers cet homme ne faisait que croître, et pourtant, nous étions bien impuissants à aller contre la situation présente.

Après avoir réparti les groupes de manière à éviter les problèmes d'entente, nous pûmes voyager plus sereinement.
Et la longue marche fut moins pénible que je ne l'eus supposé, mais plus longue que ce que le Marquis nous l'avait annoncé.
Nous arrivâmes à destination, après cinq jours de marche, à Bâton Rouge, le village où les coureurs des bois venaient régulièrement faire du commerce.

Après que nous soyons entrés en contact avec les villageois, nous apprîmes que les coureurs des bois n'étaient point au rendez-vous.
Plus inquiétant, cela faisait une semaine qu'ils étaient attendus.
Le village nous offrit l'hospitalité le temps d'attendre ceux à qui nous devions livrer les malheureuses.

Ne pouvant rester à rien faire et ne pouvant repartir sans avoir vu les coureurs des bois, nous donnâmes tous un coup de main au village.
Mais le repos fut de courte durée et le pire qui devait arriver, arriva.
En pleine nuit, le lendemain soir de notre arrivée, alors que nous nous étions endormis, nous entendîmes soudainement des bruits, des cris, des hurlements.

Nous ne comprenions point pourquoi alors, mais les Natchez venaient de passer à l'attaque.
Nos protégées paniquaient et nous étions pris au dépourvu, Bâton Rouge était en feu et le sang coulait à flot.
Gardant tout notre sang froid, nous avons sélectionné quelques femmes qui pouvaient nous suivre et nous avons tenté de nous échapper.

Malheureusement, nous ne pûmes point aller bien loin.
Les Natchez eurent tôt fait de nous rattraper et de nous capturer, et tous ceux qui eurent tenté de résister, hommes comme femmes, furent massacrés.
J’essayai, futilement, de demander pourquoi ils faisaient ça, et pour réponse, je n'eu droit qu'à un coup de la manche de lance en pleine tête.

Ils nous conduisirent dans leur camp, en silence, les mains liées, et bien que l'idée de fuir m'eu traversé l'esprit, il était bien trop évident qu'un tel acte était suicidaire.
Malgré la nuit, nous vîmes de nombreux crânes carbonisés, bien trop petits pour être ceux d'hommes.
Nombreux étaient les bûchers.

Les hommes et femmes qui avaient résisté et qui étaient encore en vie eurent un sort bien moins enviable que celui de mourir sur le coup.
Ils furent torturés, passés au tison, scalpés, et leurs hurlements ne cessèrent que lorsque leurs bourreaux les libérèrent de leur longue agonie, en les laissant retrouver Dieu.
Ici des traces de lutte, là des traces de sabots, il était clair qu'une terrible attaque avait eu lieu.

Nos ravisseurs nous menèrent jusque dans une sorte de geôle, avec quelques femmes.
Des dix membres de l'équipage qui nous avaient suivis, Anthelme et moi-même, il ne restait plus qu'Arthur, William et un boucanier.
Nous passâmes la nuit à réconforter les femmes et leurs enfants, à part Arthur, qui, dans son coin, en gardant le silence le plus total, laissait sa colère couler le long de ses joues.

Le lendemain, à ce que nous supposions être la matinée, des femmes Natchez sont entrées et nous ont apposées des onguents de soin sur nos blessures.
Le comportement des gardes et des Natchez en général était... curieux.
Ils ne cherchaient point à nous faire du mal, ils n'étaient pas plus sur la défensive que ne l'exigeait leur poste.

Je ne sais combien de temps il se passa ensuite, mais, les femmes Natchez sont revenues, l'une d'entre elles avait par ailleurs des habits différents, que j'aurais rapproché à un habit cérémonial.
Les femmes Natchez nous firent manger, puis sans un mot, repartirent.
Plus tard une prisonnière fit un malaise et des indigènes vinssent la chercher et l'emmenèrent délicatement en dehors de la cellule.

Je ne sais combien de temps s'écoula avant que celle-ci ne fut revenue parmi nous, toujours est-il qu'elle nous affirma avoir été très bien traitée et soignée.
Puis les femmes Natchez furent de retour, et certaines commencèrent à peindre sur le visage de certaines prisonnières qui les supplièrent alors de les épargner.
Nous comprîmes alors qu'elles étaient destinées à un rite sacrificiel, sans doute en rapport avec le massacre que les Natchez avaient subi.

Je m’essayai alors à tenter de communiquer avec les gardes, en me présentant, puis en présentant mes compagnons.
Visiblement, les indigènes souhaitaient eux aussi établir un contact avec nous, c'est ainsi que nous fîmes la connaissance d'Anama.
Sur l'initiative d'Anthelme, nous continuâmes à nous exprimer à l'aide de dessins sur le sol, et Anama usa de même.

Anama nous fit comprendre que pendant que les hommes du village étaient absent, des hommes blancs sur des chevaux sont venus au village et se mirent à tuer femmes et enfants.
En plus de cette véritable boucherie, ces hommes blancs se permirent aussi d'enlever ce que les Natchez appelaient le "Grand Soleil", une sorte de divinité vivante, de ce que nous pûmes déduire.
Il ne restait plus d'enfants et presque plus de femmes au village, et les hommes, en colère, réclamaient une juste vengeance.

En fait, plus que d'une vengeance, ils souhaitaient avant tout le retour de leur "Grand Soleil", et s'estimaient perdu s'ils ne le retrouvaient point.
Les sacrifices rituels qu'ils exécutaient, n'étaient faits que par croyance, dans l'intention de ramener leur guide spirituel.
Nous leur montrâmes que nous avions compris et que nous souhaitions les aider, afin d'arrêter ces massacres inutiles.

Anama nous détacha de nos liens, Anthelme, William, Arthur et moi-même.
Malgré notre requête, il ne voulu point libérer les femmes captives, nous indiquant qu'elles seraient leurs hôtes tant que nous n'aurions point retrouvé le "Grand Soleil" et qu'elles seraient sacrifiées si nous échouions.
Nous expliquâmes la situation aux femmes, et nous leurs promirent, à leur tour, de réussir et de les sauver de cette situation.

Que de promesses difficiles à tenir en si peu de temps, mais nous ne pouvions point, en aucune manière que ce soit, abandonner qui que ce soit.
Anama nous présenta à d'autres guerriers Natchez, dont un qui semblait être le chef en l'absence de leur "Grand Soleil", répondant au nom de Liba.
Nous eûmes alors, en quelque sorte, fraternisé, avec les Natchez, afin de bien leur montrer que nous n'étions point indifférent à leur sort.

Les indigènes nous amenèrent dans une sorte de grande cabane, sans doute la maison de leur chef.
Au centre de cette cabane, nous fûmes impressionnés par la présence d'un immense trône, un trône fait pour un ogre !
Nous considérâmes que cela devait être dans leur coutume de créer un trône aussi imposant, sans doute une marque de force chez eux.

Nous étudiâmes les traces de combats qui restaient encore, et particulièrement les traces laissées par les chevaux et surtout les fers de ces derniers.
Il y eu visiblement, plus de chevaux que n'aurait jamais pu contenir Biloxi.
Certes, nous pensâmes en premier lieu à un coup du Marquis de La Salle, ça aurait été bien son genre.

Mais quelque chose clochait, même si, à ce moment, nous n'arrivions point à voir cette chose avec évidence.
D'un côté, cela faisait trop d'hommes pour le Marquis, de l'autre, les seuls à pouvoir avoir autant de puissance, étaient les espagnols à la cité voisine.
Mais si les espagnols les avaient réellement attaqués, ils n'auraient jamais laissés des Natchez en vie.

Les Natchez n'avaient point trouvés leur guide spirituel dans Biloxi, et non plus dans Bâton Rouge, qui n'était plus que ruines et désolation à présent.
Quand nous les questionnâmes sur les coureurs des bois, les indigènes nous répondirent qu'indignés, ils étaient parti à la recherche du "Grand Soleil" de leur côté et qu'ils ne donnaient plus de nouvelles depuis.
Nous prîmes la décision de nous rendre à la cité espagnole, afin de mettre la situation au clair.

La journée étant bien avancée, nous finîmes par nous mettre d'accord sur le plan et nous reposer.
La nuit fut passée autour d'un feu avec les Natchez à nous exprimer par des gestes et des dessins, les Natchez curieux de nos armes à feu, mais persistants pour affirmer la supériorité de leurs lances.
Au petit matin, nous quittâmes le village des Natchez, accompagnés de Liba et Anama, ainsi que d'un groupe de chasseurs.

Le voyage, grâce aux connaissances des Natchez, se déroula sans aucuns incidents et nous nous arrêtâmes aux abords de la ville.
Nous fîmes comprendre aux Natchez qu'ils devaient rester cachés près de la cité, au cas où nous aurions besoin de renfort, car jamais ils ne pourraient rentrer discrètement dans la ville.
Nous prîmes congés d'eux, après qu'ils nous eurent indiqués leur lieu de cachette et nous entrâmes en territoire Espagnol.

Nous fîmes un tour rapide dans la ville, afin de repérer les lieux.
Anthelme tenu à retrouver au plus vite les marchands de chevaux afin de collecter des informations sur les hommes qui avaient attaqué les Natchez.
Nous ne pratiquions l'espagnol que depuis peu, et, Anthelme ayant eu du mal à parler, je dû lui servir d'interprète.

Chez le marchand de chevaux le plus important de cette cité, nous pûmes reconnaître les détails particuliers des fers à chevaux dont nous avions retrouvés les empreintes de sabots dans le village des Natchez.
Nous apprîmes alors que quatre cents chevaux avaient étés achetés quelques jours auparavant.
Les chevaux qui avaient attaqué le village de Liba venaient donc bien de cette cité, mais qui en avait donné l'ordre, ça nous ne le savions guère.

Par déduction, nous comprîmes que l'attaque du village avait eu pour but de faire attaquer Biloxi par les Natchez.
Une manigance de ces fourbes d'espagnols, mais visiblement non orchestrée par le gouverneur de la cité, dû au caractère non officiel de la chose.
De plus, ceux qui avaient acheté les chevaux étaient revenus apporter une grande caisse dans la citadelle, et nous pensâmes tout de suite au "Grand Soleil".

A ce stade, il était évident qu'il nous fallait entrer dans la citadelle, même si nous n'avions aucune chance d'approcher le gouverneur.
Nous nous rendîmes compte que l'accès à la citadelle, le cœur de la cité, ne serait point évident, d'autant plus que nous n'avions aucun moyen pour solliciter une entrevue avec le gouverneur.
Aussi, nous décidâmes de nous séparer en deux groupes pour le reste de la journée.

William et Arthur allèrent réserver des chambres dans une auberge espagnole que nous avions repérée, avant de continuer leurs affaires en ville.
Quant à Anthelme et moi, nous repartîmes voir Liba et ses hommes en dehors de la ville.
A l'aide de dessins, nous expliquâmes à Liba que l'attaque venait de cette ville, que le "Grand Soleil" était retenu prisonnier par les espagnols, et qu'explorer les lieux ne serait point aisé, qu'il leurs fraudaient nous attendre.

Finalement, nous dessinâmes rapidement un plan de la ville en indiquant à Liba l'auberge dans laquelle William et Arthur étaient entrés pour réserver les chambres.
De retour à la ville, nous observâmes les allées et venues autours de la citadelle, jusqu'à ce que la nuit tombe.
Puis nous prîmes la décision de nous restaurer à l'auberge et de prendre le temps de réfléchir à un plan d'action.

Nous prîmes le temps d'écouter les rumeurs à l'auberge, et nous entendîmes alors parler d'un grand indigène fait prisonnier et enfermé dans la citadelle.
Aucune rumeur sur le gouverneur ni sur les agissements que nous pensions hors de son contrôle.
N'ayant dans l'immédiat plus d'autres idées, nous partîmes nous reposer.

Le lendemain, Anthelme proposa de se faire engager pour travailler comme livreur pour la citadelle, et j'eu pris le pas de le suivre.
Une fois l'enrôlement effectué, munis des habits officiels et d'un laisser passer en règle, nous entrâmes au cœur de la cité espagnole.
Nous nous perdîmes volontairement dans le quartier des réserves.

Nous y trouvâmes des quantités étonnamment importantes d'aliments et d'objets, trop pour cette ville, quelque chose était en train de se préparer.
Le plus surprenant fut la découverte d'un escalier qui était complètement noir de cendres et de suie.
Un incendie eu lieu il y a peu, un incendie important.

Nous descendîmes l'escalier pour découvrir que l'incendie avait eu lieu en bas.
Cette histoire devenait de plus en plus étrange.
Nous rencontrâmes un garde, auquel nous expliquâmes que nous nous étions perdus et étonnés de voir cette salle dans cet état.

Il nous raconta que des inconnus s'étaient infiltrés en ces lieux pour questionner l'indigène emprisonné.
Un combat terrible eu lieu et les inconnus prirent la fuite devant la garde espagnole, non sans avoir utilisé des grenades pour couvrir leur suite.
Suite à ces évènements, le prisonnier fut déplacé, mais nous pûmes savoir qu'il avait été déplacé dans une grotte sur les berges, en vu d'être transféré par voie maritime.

Le chef de l'expédition qui attaqua la citadelle, avait laissé une plume Natchez que le garde tenait précieusement en main.
Le plus surprenant fut la description de ce chef, que nous reconnûmes à la rapière unique.
D'après la description, il devait s'agir de Pit Van Eerde, le pirate qui avait obtenu la plus belle des récompenses lors du partage du butin des épaves espagnoles.

Cependant, quant à la manière de faire, j'y reconnu plutôt là, la méthode d'un autre pirate, que je méprisais tout particulièrement.
En effet, la manière de faire correspondait beaucoup à celle de Winthorp, et il avait été particulièrement jaloux de la lame de Tolède qu'avait reçu Pit Van Eerde.
Si Winthorp était passé par là, il y avait de fortes chances qu'il ait découvert ce qu'il cherchait, et il n'y avait point de temps à perdre.

Ne voulant point nous mettre en danger plus que de raison, Anthelme et moi rebroussâmes chemin et finîmes de transporter les marchandises que l'on nous avait données à convoyer, sans attirer l'attention.
Une fois le travail complètement terminé, nous rejoignîmes William et Arthur pour leurs raconter nos découvertes.
Nous mîmes au point un plan pour agir la nuit même et William parti acheter un peu d'équipement.

La nuit tombée, quatre ombres, les nôtres, se dirigèrent vers une corniche aux abords du Mississippi, afin de récupérer une barque et naviguer discrètement vers le lieu où était retenu le "Grand Soleil".
Tous les quatre collés à une corniche, nous avions sous nos yeux, une barque arrimées en contrebas.
Afin d'éviter de faire du bruit, nous décidâmes de donner une corde à Arthur et de le faire descendre lentement.

Arthur avait été choisit car il était le membre le plus mince et le plus léger de notre groupe.
Et nous allions bientôt connaître le secret de sa légendaire minceur !
Un problème arriva, Arthur lâcha la corde et tomba dans l'eau.

Arthur ne savait point nager et paniqua tout de suite.
J'eus désiré m'attacher à la corde pour descendre le chercher avec le moins de bruits possible, mais Anthelme me pris de court.
Je compris qu'il allait sauter, et j'eus failli tomber en tentant, sans réussite, de l'en empêcher.

Anthelme pu récupérer Arthur, mais sous la panique, il se débattit encore et Anthelme n'arrivait point à le faire monter dans la barque.
Je demandai alors à William de m'aider à tenir la corde et je m’arrangeais pour qu'Anthelme puisse s'en servir afin qu'Arthur puisse se mette au sec.
Anthelme rejoignit ensuite Arthur sur la barque, et ce fut à ce moment précis que nous fîmes tous une grande découverte.

Au clair d'une lune bien pleine, le torse d'Arthur laissait paraitre deux formes ondulées en dessous d’une chemise on ne pouvait plus trempée.
C'était bien un corps de femme que tentait de dissimuler aux yeux de tous notre compagnon de route.
Anthelme et Arthur échangèrent quelques mots en chuchotant.

Puis, après un temps de réflexion, Anthelme pris sa rapière, déchira la chemise de notre très cher "Arthur".
La belle resta bouche-bée pendant qu'Anthelme se jetait à l'eau, puis se préparait à pousser l'embarcation.
Je rejetais de nouveau la corde à notre amie et lui fit des signes pour qu'elle l'attache sur son moyen de transport.

Nous fîmes avancer la barque jusqu'à l'entrée de la grotte, et comprîmes qu'Anthelme souhaitait se servir de notre amie comme appât.
Mais le plan d'Anthelme ne pu se produire.
Des cinq gardes qui faisaient le guet, aucuns n'étaient attentif à son poste, pire, l'un d'entre eux dormait.

Après s'être réunis sur la terre ferme, notre amie se présenta enfin sous son vrai nom, Eléanor Lise De Bohème.
Nous nous coordonnâmes pour avoir un garde chacun à neutraliser.
Nous réussîmes à nous approcher discrètement, et en faisant des petits signes, nous nous synchronisâmes afin d’assommer les gardes simultanément.

Enfin presque.
Car Eléanor, sous la colère, ne chercha point à assommer son adversaire, et, d'un coup d'experte, net et précis, sa rapière eu raison de sa cible sur le coup.
Nous nous dépêchâmes de nous assurer que le dormeur ne se réveillerait point, et, après avoir pris habits et armes des gardes, nous les ligotâmes avant de les bâillonner.

Anthelme se posa la question de que faire du mort.
J'eus l'idée de mettre le corps dans la barque, il nous servirait de diversion.
Puisque personne ne l'avait vu mourir, les espagnols, ne le voyant point revenir, concluraient à une trahison, et remueraient alors ciel et terre pour tenter de le retrouver avant de se préoccuper de nous.

Nous avançâmes dans la grotte, et une salle se découvrit.
Nous jetâmes rapidement un coup d'œil dans la salle.
Il s'y trouvait neufs gardes en train de jouer aux cartes, leurs armes à feu reposant contre un mur, à quelques mètres d’eux.

Nous eûmes un long moment d'hésitation, et nous nous éloignâmes de la Salle pour réfléchir à un plan.
Anthelme nous fit remarquer que le son était étouffé dans cette grotte, et que, par conséquent, ni tirs ni explosions n'attireraient l'attention à l’extérieur de la grotte.
Aussi, plusieurs propositions furent faites.

William et Anthelme voulurent utiliser des grenades pour tuer un maximum de gardes et achever les survivants.
Eléanor proposa de faire sortir les gardes de la Salle et de les prendre en embuscade.
Je trouvai ces solutions trop risquées pour nous et en proposai alors une autre qui fut acceptée par tous et retenue au final.

C'est alors que, tel un seul homme, nous entrâmes dans la salle des gardes et nous usâmes de l'intimidation, aidés par nos armes à feu, afin que les gardes se rendent.
Nous les fîmes mettre à terre, les mains sur la tête.
Pendant qu'Eléanor ligotait nos prisonniers, je perçu l'un d'entre eux qui tentait de sortir une arme.

Immédiatement, je pris le réflexe de tirer, et, bien que je n’aime point user de la violence, et encore moins verser le sang, je ne voulais point, je ne pouvais point, prendre le risque que l'un d'entre nous fusse blessé.
La balle que j’eu tiré atteignit l'homme en pleine tête, et il mourût sur le coup, laissant échapper un couteau d'une de ses mains.
Si nous n'avions point réussi à les intimider complètement auparavant, à cet instant précis, ils l'étaient tous.

L'un des gardes, qui fut choqué par la mort de leur compagnon, me menaça de le venger.
Si quelqu'un avait tué un de mes amis, j'aurais agis de même.
Une fois les gardes de cette salle, à leurs tours ligotés et bâillonnés, nous les assommâmes afin qu'ils ne puissent ni voir ni entendre ce qui allait suivre.

Ensuite, nous allâmes voir le colosse, celui-ci était enchainé, meurtri, ses geôliers n'avaient point étés tendre avec lui.
Il était immense, et j’étais loin de penser que Dieu nous ferait rencontrer un être aussi titanesque.
Nous lui expliquâmes, à l'aide de dessins, que nous étions des amis, que nous étions venus le sortir de là, et que des membres de son peuple l'attendaient dehors.

Il avait vu la scène avec les gardes et ne douta point de nous.
Il ne nous restait plus qu'à partir, nous avions remplit notre mission, enfin presque.
Nous aperçûmes à ce moment une porte au fond de la Salle, sans doute un chemin direct vers la citadelle.

Par un moment d'égarement et de folie qui me prit soudain, j'eus l'intention de laisser des grenades pour faire exploser cette salle.
Heureusement, Eléanor me remit l'esprit en place.
En tuant ces hommes qui n'étaient plus en état de nous faire quoi que ce soit, j'y aurai perdu et perverti mon âme.

Nous aidâmes le colosse à marcher, il était très affaibli.
La barque ne pouvant sans doute point supporter notre poids à tous, nous la tirâmes pour ne point la perdre ni la laisser aux espagnols.
Nous coulâmes la barque par la suite, beaucoup plus loin, ainsi que le corps du soldat qu'Eléanor avait tué, avec suffisamment de lest pour que le corps ne remonte point.

Je donnai ma chemise à Eléanor, afin qu'elle puisse avoir la possibilité de cacher sa condition de femme quand nous serions de retour face à nos propres hommes, si elle le désirait.
Nous longeâmes le fleuve jusqu'au campement de Liba, sans rencontrer la moindre opposition.
Les indigènes semblaient émerveillés devant le colosse, leur "Grand Soleil".

Nous rentrâmes au village indigène sans attendre, malgré la fatigue des événements qui s'étaient déroulés.
Les indigènes montrèrent qu'ils tenaient leur parole et libérèrent les femmes captives.
Nous entrâmes, Anthelme, William, Eléanor et moi, dans la grande hutte du "Grand Soleil" où ce dernier siégea de nouveau sur son trône.

Nous entamâmes une discussion avec le "Grand Soleil" où celui-ci nous remercia pour notre aide et nous prouva son extrême gratitude.
Il nous offrit la possibilité d'exaucer un souhait, n'importe lequel, car il n'y avait point, aux yeux des Natchez, d'acte plus grand que celui que nous avions fait.
Nous aurions pu demander des femmes, mais à la place de cela, nous lui demandâmes un renseignement, nous voulions obtenir de lui le secret de son immortalité légendaire.

Il nous parla alors de la fontaine de jouvence, et, lorsque nous sollicitâmes auprès de lui la localisation de cette fontaine, il nous répliqua par une énigme.
Ses mots furent les suivants "Il faut aller à la prairie où l'homme ne peut marcher à pied, là où la mort n'est plus la mort et les morts sont immortels".
Il nous fallu alors nous enquérir de savoir si l'homme qui était venu le voir en prison avait obtenu les mêmes informations et il répondit par une affirmation.

Ensuite, il donna, à chacun d'entre nous, une plume, comme celle que le garde espagnol avait pu récupérer dans la citadelle.
Grâce à cette plume, nous sûmes que nous aurions désormais la possibilité de revenir demander une faveur au peuple Natchez, ou alors, nos descendants si nous ne le faisions avant eux.
Nous prîmes congé du "Grand Soleil", il nous fallait maintenant réfléchir au devenir des femmes libérées.

Il était hors de question de remettre les femmes au Marquis, et nous pensions beaucoup à les aider à reconstruire le village Bâton Rouge pour qu'elles puissent s'installer.
Finalement, au vu du danger que cela représentait pour des femmes en ces contrées hostiles, nous fîmes une proposition aux indigènes.
Nous proposâmes donc aux indigènes que les femmes s'installent pour vivre avec eux.

Ils n'y étaient point opposés, étant donné qu'ils avaient perdu presque toutes leurs femmes.
Leurs anciennes captives n'y étaient, à de très rares exceptions près, aucunement opposées, surtout qu'elles n'avaient jamais été mieux traitées que par les Natchez.
Celles qui ne le voulurent point décidèrent de partir à l'aventure.

Hormis Eléanor, nous fîmes tous des propositions à certaines femmes de rejoindre notre navire.
Perséphone, une des femmes que j'avais pris sous mon aile, accepta de nous rejoindre, tout comme celle qui avait extorqué William.
Anthelme ne ramena personne, sa belle préférant tenter un avenir plus radieux au sein des indigènes, tout en lui faisant comprendre qu’elle l’y attendrait.

Alors que nous nous apprêtions à partir, Liba vint nous voir, et nous sollicita de bien vouloir le prendre avec nous.
Liba avait tout perdu, femme, enfants, et ne semblait point avoir une foi démesurée envers le "Grand Soleil".
Nous n'eûmes aucun désaccord pour le prendre avec nous, et nous avions gagné là un atout parmi notre équipage.

Nous nous dépêchâmes de retourner à Biloxi, pressés de retourner en Mer, notre patrie.
Arrivés aux abords de Biloxi, nous fîmes patienter Liba et nos deux nouvelles femmes libres.
Nous avions suffisamment confiance pour faire accepter tout ce petit monde à bord de l'Ébène Libéré.

Nous ne pouvions en aucuns cas continuer sans les faire accepter, eux, ainsi que la véritable identité d'Eléanor.
Après être entrés dans Biloxi, nous nous rendîmes directement chez le Marquis.
Celui-ci fut surpris de nous revoir, ne pensant jamais en avoir la possibilité, après le massacre de Bâton Rouge.

Quant il nous demanda où étaient les femmes, nous lui répondîmes que toutes les malheureuses avaient péries de la main des Natchez.
Il se mit à maudire les Natchez, puis, se repentit pour nous avoir forcés afin de nous entrainer dans cette histoire, et nous dédommagea pour ceux des nôtres qui y avaient laissé leur vie.
Il ajouta que, par chance, l'Ébène Libéré n'était point encore parti, malgré le fait que nous étions considérés comme mort.

Nous retournâmes ensuite chercher nos nouveaux compagnons avant de rejoindre discrètement l'Ébène Libéré.
Nos hommes furent contents de nous retrouver, et étonnés des nouveaux visages.
Cette fois encore, Anthelme prit la parole et je complétais ses dires.

L'équipage, convaincu par notre discours commun, se mit à crier, comme un seul homme, le nom de notre vaisseau, symbole de la liberté de nos esprits.
Après avoir fait un peu de commerce, nous jetâmes enfin l'ancre.
Nous savions qu'une course était lancée, et nous n'étions point décidés à perdre face à Winthorp.

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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Mar Mai 04, 2010 12:25 pm 
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A vous cher amis,

Je me languie de vous revoir.
Je me meurt de ne pas savoir.
Le cruel dilemme et se tourment,
m'assaille l'esprit et le coeur en ce temps.

Alors je vous conjure en quelques mots,
De corriger se tourment et de calmer ses flots,
En me donnant une date,
qui nous flattes.

Votre dévouée Eléanor Lise De Boème

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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Dim Juin 06, 2010 3:27 pm 
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Ohé matelots!

Me voilà bien en joie de lire vos notes et ce magnifique récit!!!!!
Quel bonheur de voir marins si enthousiastes!

Mais n'entendez-vous pas au loin cet appel languissant?
C'est le doux murmure de l'océan...

Que diriez vous de repartir sur ses flots tumultueux voguer dans l'écume citronnée...

Samedi 12 après midi? Glop?
Genre dès 14h?

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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Dim Juin 06, 2010 6:06 pm 
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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Lun Juin 07, 2010 7:20 am 
P'tit Dieu Troll
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hélas pas dispo moi se samedi....
:wink:

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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Lun Juin 07, 2010 2:15 pm 
P'tit Dieu Troll
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c'est un regret de ne pouvoir vous voir.
C'est un malheur de devoir être ailleurs.
d'une semaine cela suffirait pour que le plaisir soit partager...
:wink: :lol:

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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Ven Juin 11, 2010 9:15 am 
Troll du Coin
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Hum hum voilà qui est facheux...

Bieng bah pas grave je propose un scénar hors campagne pour ceux qui seront là et le repport de la partie pour que l'histoire n'avance pas sans le Lion.
Samedi prochain pour moi c'est pas possible mais je vous tiens au jus pour dans deux semaines.
Pour les autres, si gens il y a au Troll demain aprem alors partie il y aura!!!
Non mais!

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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Jeu Juin 17, 2010 1:51 pm 
P'tit Dieu Troll
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merci ... pour l'attention...
:mrgreen:

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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Sam Juin 19, 2010 12:20 pm 
Jeune Troll

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hello
est ce que la partie de samedi prochain le 26 juin tiens toujours????


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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Dim Juin 20, 2010 9:58 am 
Troll du Coin
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Coucou les gens!

Oui oui la partie de samedi est maintenue.
Je propose qu'on commence à 14h.

On est trois mais si les joueurs habituels veulent prendront part à cette petite intrigue secondaire pas de soucis.

Sinon il faudra qu'on cale un autre jour pour la suite de vos aventures les gars genre le vendredi 9...

Voilà!

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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Lun Juin 21, 2010 7:55 pm 
P'tit Dieu Troll
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Inscription: Mer Mai 17, 2006 7:22 am
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le vendredi 9 pas de souci c'est noté et pour ce samedi j'essaierai d'être la ....
:wink:

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 Sujet du message: Re: Pavillon Noir : retour en mer!
MessagePosté: Dim Juil 11, 2010 4:17 pm 
Troll du Coin
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Oyez braves aventuriers!

Concernant la partie prévue le 17 Cadavre ne sera pas disponible.
Je propose donc que l'on joue soit le vendredi 23 dans l'après-midi (sachant que je partirai vers 18h30) soit le samedi 24 dans les même conditions.
Ça vous va?

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